When it all begin tome 1 (TERMINÉ)

Chapitre 18

Cinq heures du matin. C'est l'heure à laquelle je me lève ce matin pour me préparer avant d'aller à l'aéroport. J'essaye de sortir du lit sans réveiller James. Oui, il a passé la nuit à la maison. Nous avons couché ensemble ensemble trois, non, quatre fois rien que dans la journée d'hier. Je ne vous parle même pas de la nuit. Je n'arrive pas à me passer de lui. Je soupçonne que ce soit réciproque. Nous sommes insatiables l'un de l'autre. Malgré la fatigue, je me dis qu'aujourd'hui est un nouveau jour et que dans quelques heures, je m'envolerai pour San Francisco.
À la fin de ma petite réflexion, je me lève et vais prendre une douche rapide avant de m'habiller et de me maquiller. Aujourd'hui ce sera une tenue simple avec du rouge à lèvres rouge. Je prends ma valise et vais dans la cuisine me préparer un macchiato. Je m'adosse au plan de travail et consulte mon téléphone rapidement. J'ai un message de mon père me souhaitant bon vol ainsi qu'un message de Jack me disant de le rejoindre près du Starbuck de l'aéroport. Je leur réponds et enfile mes chaussures. Une fois mises, je prend un petit papier pour écrire à James. Ça évitera qu'il s'inquiète.

Je suis partie pour l'aéroport. Ne m'en veux pas de ne pas t'avoir réveillée mais tu dormais. Je te laisse mes clés pour que tu puisses fermer derrière toi.
                   Ton plan cul du vendredi ;)
J'embrasse le bout de papier afin d'y laisser une trace de rouge à lèvres et je file. Je descends les escaliers menant à ma voiture du mieux que je peux au vu de mon chargement. Je galère à lever ma valise tant elle est lourde. Après plusieurs tentatives, je parviens à la mettre dans le coffre. Un fois ma tache accomplie, je grimpe coté conducteur et fais chauffer le moteur en mettant le chauffage à fond. Il ne fait que quatre degrés et je meurs de froid. Mes phares allumés, je quitte le parking quelques instants plus tard.
J'ai un mauvais pressentiment quant au fait que je sois loin d'ici pendant deux semaines. J'ai confiance en lui et espère qu'il ne fera pas n'importe quoi. Après tout, on ne se doit rien. Ça m'énerverai quand même qu'il fasse quelque chose. Mes pensées ayant pris le dessus, je ne me rends pas compte de mon arrivée à l'aéroport. Je me gare près du hall 1 et fais rouler ma valise à la recherche de Jack. Comme prévu, il m'attend assis à une table du Starbuck. Je m'avance et prends place face de lui.
—Salut !
—Salut dis-je en baillant.
—Tu me semble bien fatiguée.
Il est soucieux et je l'adore pour ça.
—Un peu oui.
—Es-tu prête pour ces vacances dit-il sur un ton enjoué.
—Oui !
—Tiens.
Il me tend ma boisson favorite. Un deuxième remontant ne me fera aucun mal, au contraire.
—Merci.
Je regarde ma montre. Déjà six heures trente. Nous devrions aller enregistrer nos bagages.
—On va à l'enregistrement ? je propose.
—Je te suis.
Nous nous levons et allons vers le hall principal regarder le tableau électronique. Il est indiqué hall 4 puis porte 2. Nous marchons tranquillement lorsque Jack me demande si ma relation avec James s'est arrangée.
Comment faire court en ayant tant de chose à dire ?
—Complexe ? dis-je en souriant.
Il rigole et nous présentons nos valises à la personne en charge de s'occuper des départs en direction de San Francisco.
—Je suis désolée mais il n'y a plus de place côte à côte nous dit la femme. En revanche, je peux vous trouver deux places côté hublot l'unes derrières l'autres.
—Aucun soucis nous répondons à l'unisson.
Nous présentons nos passeports puis la femme nous transmet nos billets tout droit sortis de sa machine. Une fois nos valises parties pour la soute, nous allons en direction des portiques de sécurité afin que l'on attende notre avion. Il y a un peu de monde à ma grande surprise. J'enlève mes bijoux et présente ma carte d'embarquement à un homme chargé de contrôler les passagers. Une fois sortie de la zone de contrôle, nous nous dirigeons vers la porte 2 et attendons l'avion. Timing parfait, il ne nous reste plus que dix minutes environ avant d'embarquer. Espérons seulement que l'avion n'ait pas de retard.
Une fois à bord, je remarque que la plupart des passagers semblent être ici pour le travail. À coté de moi, une dame âgée est en train de lire un livre. Elle a les cheveux gris, courts et bouclés. Celle-ci est plutôt coquette. Son mari arrive à coté d'elle et lui donne un baiser sur la tempe. Ils se sourissent. Ils semblent si heureux tous les deux et je m'énerve intérieurement de les envier. J'ai tellement envie de connaitre ça lorsque j'aurai soixante-dix ans.
—Vous allez bien jeune fille ? dit-elle sur un ton très doux.
Je suis soudain gênée.
—Oui, je suis désolée.
—Ne le soyez pas voyons. Vous allez bien ?
Est-ce que c'est le cas ? Puis-je lui parler tout en lui faisant confiance ? Et puis mince, je n'ai rien à perdre. Cesse de toujours de poser mille questions.
—Ça pourrait aller mieux. Je me disais que vous aviez la chance de connaitre encore cette passion qu'est l'amour à votre âge sans vouloir vous offensez.
—Pas du tout ma grande. L'amour est quelque chose d'éternel. Une fois que vous avez trouvé la bonne personne, vous ne pouvez que vous sentir jeune même à mon âge dit-elle en me faisant un clin d'œil.
Je me sens mal à l'aise et rougis immédiatement.
—Vous devez avoir raison.
—Avez-vous trouvé cette personne ?
Très bonne question.
—Je n'en ai aucune idée.
—Lorsque vous regardez votre homme, pensez-vous pouvoir le supporter pour le reste de votre vie et peut être un jour, avoir des enfants avec lui ?
—Oui, je pense ...
Mais qu'est-ce que je raconte au juste ?
—Alors qu'attendez-vous ?
—C'est plus compliqué que ça.
—Je sais, croyez-moi. Avant que Tim et moi soyons mariés, nous avons passé beaucoup de moments difficiles et parfois, je croyais que nous ne finirons pas notre vie ensemble. Regardez, ça fait plus de quarante ans aujourd'hui que nous sommes mariés.
—Waouh, c'est impressionnant.
—Quand on aime on ne compte pas dit-elle pour clôturer la conversation.
Elle a tout à fait raison. Quand on aime on ne compte pas. Je suis moi même désolée d'admettre ça mais, même si James pouvait faire la pire connerie du monde, et bien, je tiendrai à lui comme on tient à un ami toute une vie. Qu'est-ce qui me prend à être aussi sentimentale ce matin ? Ce n'est pas moi ça. Je ne fais jamais dans les fleurs bleues.
Je me tourne pour voir si Jack est prêt pour le décollage et me rends compte qu'il dort déjà. Je ferai mieux de dormir également pour récupérer mon sommeil perdu. Je prend mon téléphone en mets mes écouteurs. Avant de lancer ma playlist et d'enlever ma 4G, je remarque que j'ai un nouveau message. Cette fois-ci, il est d'Hadley.
—Bon vol Emy ! Envoies moi un message lorsque tu arrives et surtout, PROFITES BIEN !!
La voix d'une hôtesse signifie à tous les passagers de mettre leurs téléphones et appareils en mode avion. J'enlève immédiatement toute connexion internet. Je lance ma playlist puis m'endors en pensant à ce mec qui torture mon esprit continuellement.