Chapitre 17

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    Ce matin, je dois préparer ma valise pour San Francisco. J'ai tellement hâte de partir. J'adore prendre l'avion afin de découvrir de nouveaux lieux. J'espère que tout se passera bien.
J'entre dans la cuisine pour me faire mon petit-déjeuner et tombe sur Hadley affalée sur le canapé.
—Qu'est-ce que tu as ? je dis en souriant.
Elle pousse un gros soupir et se retourne pour me faire face.
—Ça me stresse de rencontrer la famille de Justin bien que nous restions que le jour de Noël et à la Saint-Sylvestre.
Je suis surprise qu'ils ne restent plus.
—Je pensais que vous resteriez plus longtemps.
—Mes parents nous ont invités la deuxième semaine donc nous reviendrons ici.
Je suis super contente que les parents d'Hadley souhaitent rencontrer Justin.
—Ne te stresses pas voyons, tout va bien se passer.
Elle hausse les épaules, peu convaincue.
    Alors que je dispose ma valise sur mon lit prête à la faire, on toque à la porte.
—Oui Had, entre.
Elle ouvre et reste derrière moi.
—Tu penses que je devrai prendre combien de sous-vêtements et de maillots de bain pour San Francisco ?
—Sans rien c'est bien aussi.
Je me tourne en sursautant.
—Merde tu m'as fais peur !
James est complètement hilare. Je me couvre instantanément le corps. Je suis encore en pyjama.
—T'es un vrai crétin.
Il fait le tour de mon lit et s'y allonge.
—Alors, besoins de conseils ? Et ne te caches pas de moi comme ça.
—Très drôle.
Je ferme les yeux et compte mentalement le nombre de jours que je passerai là-bas.
—Tu es vraiment bizarre comme fille.
Je ne réponds pas et liste ce que je dois prendre. J'ouvre les yeux et me dirige vers mon dressing. J'y prends deux robes et deux jeans.
—Tiens, aides moi.
Je lui donnes mes affaires et pars chercher des hauts adéquats.
—Je ne suis pas vendeur en prêt-à-porter.
—Fais pas ton rabat-joie. Pourquoi est-ce que tu es là au fait ?
—J'avais envie de coucher avec toi.
Je hausse les sourcils face à tant d'honnêteté et explose de rire.
—Ça, je ne m'y attendais pas.
—Tu es revenue sur notre arrangement ?
Ça me gêne un peu de parler de ça.
—Non pas du tout. Je dois d'abord finir ma valise, manger et ensuite je coucherai avec toi. Aides-moi et ça ira plus vite.
C'est bizarre de prévoir une partie de jambes en l'air comme ça.
—Approches.
Je lève les yeux au ciel et fais le tour du lit. Il me fait signe de m'assoir et je grimpe sur ses genoux. Il fait glisser son doigt de ma joue à mon décolleté.
—James, il faut que je termine ça...
Il s'approche de moi et pose ses lèvres dans le creux de mon cou. Instantanément des décharges électriques me parcourent des pieds à la tête. Ses lèvres remontent et se collent contre les miennes. Mon dieu. Ses lèvres sont tellement parfaites, douces et charnues.
—Ok on fera une pause après.
Il m'ôte mon t-shirt et remarque que je ne porte rien dessous.
—Tu es vraiment belle.
Je rougis à sa remarque mais cesse rapidement. Je ne dois pas montrer une quelconque once de vulnérabilité envers lui. Je lui enlève son haut et passe mes mains sur son torse parfait.
—Tu es pas mal non plus.
Il me surprend à me retourner pour me mettre sur le lit. James passe sa main sous mon tanga et me l'enlève précipitamment. Il ôte à son tour son pantalon et son caleçon et je reste surprise devant son entrejambe.
—Ça ne rentrera jamais.
Il explose de rire. Je me cache instantanément le visage.
—On ne me l'avait encore jamais faite. Et ne te cache pas de moi je te l'ai déjà dis ajoute t-il plus sérieux.
J'enlève ma main de mon visage et croise son regard ténébreux. Je passe ma main entre nous deux et commences à le toucher tout en le regardant.
—Tu vas me tuer dit-il.
Je le regarde malicieusement lorsque sa main se fraye un chemin entre mes cuisses. Je pousse un soupir tant cela me fait du bien. Il m'embrasse passionnément et descend sa bouche sur chaque parcelle de mon corps disponible. Je halète tant celle-ci fait des miracles. Je m'accroche au draps et passe ma main sur ma bouche pour m'empêcher de gémir. Il s'arrête et attrapes un préservatif dans sa poche.
—Prête ?
Je hoche la tête, sûr de moi.
Il passe le préservatif et m'embrasse avidement. Lorsqu'il s'insère en moi, je pousse un léger gémissement qui le fait ralentir.
—Tu veux que j'aille moins vite ?
—Au contraire, je te veux tout entier, dis-je en lui griffant le dos.
Il pousse tout un tas de jurons que je ne cherche pas à comprendre et adopte un rythme qui me fait perdre totalement la tête. Une sensation se créée dans mon bas-ventre rapidement et lorsque je commence à jouir, il passe ses doigts dans ma bouche et jouit à son tour en poussant un bruit sourd. Nous reprenons nos respirations en silence. Il se retire et une sensation de vide s'empare de moi. Il va jeter le préservatif sans un mot.
—Tu vois que c'est rentré dit-il en revenant sur le lit.
Je rigole et me lève en mettant son t-shirt.
—Qu'est-ce que tu fais ?
Il est évident que je dois continuer à faire ma valise. Je lui montre.
—Non, je parle de mon t-shirt.
—Tu préfères que je te le rende ? Ne t'inquiètes pas, ce n'est pas parce que je mets ton haut que je vais tomber amoureuse de toi. Pas d'inquiétude.
Il ne dit rien donc je ne l'enlève pas.
—Tu me passes mes affaires s'il te plait ?
Il ne répond toujours pas donc je les prends moi-même.
—Il faut que j'y aille.
Quoi ? Mais pourquoi ? J'ai fais quelque chose de mal ? Je me tourne pour qu'il ne me voit pas et enlève le t-shirt. Je le lance derrière moi pour qu'il se rhabille et l'entends sortir. Lorsque je me retourne, je remarque qu'il a laissé la pièce de tissu sur mon lit. Bizarre. Je le plis et le mets avec mes autres affaires. Je me rhabille avant qu'Hadley ne débarque et ferme mon bagage pour le mettre dans un coin de ma chambre. Je m'assois sur mon lit et réalise ce qui s'est produit il y a quelques minutes. J'ai couché avec James. Je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui me dérange. Le fait qu'il soit parti précipitamment ou le fait que j'ai aimé ce qu'il m'a fait ? Très bonne question. Je n'ai pas le temps de réfléchir plus longuement à ça lorsqu'Hadley entre dans la pièce, je sais déjà ce qu'elle va me demander.
—Qu'est-ce que vous avez fait ?
—On a discuté.
Ce n'est qu'un demi mensonge.
—Tiens tiens, mais de quoi ? dit-elle en posant ses petits poings sur ses hanches.
—De nos vacances.
Elle voit très bien que je lui mens mais n'ajoute rien. Elle part seulement en rigolant.
—Des vacances torse nu bien sûr !
    En me déshabillant devant le miroir de ma salle de bain, je remarque de nombreux suçons un peu partout. Des seins aux cuisses. Il a laissé ses marques et j'adore ça. Je prends mon téléphone et lui envoie un message :
—Monsieur a laissé ses marques.
Il me répond presque aussitôt.
—Je ne voulais pas que tu m'oublies pendant tes vacances.
L'oublier ?
—T'oublier ? Tu ne veux donc pas que j'aille voir ailleurs.
Un nouveau message.
—Je veux que tu ne sois rien qu'à moi. Pas d'autres mecs, seulement moi.
Un peu déplacé sachant qu'il se fait toute la fac.
—Qu'est-ce que ça peut te faire de toute façon ? Tu ne m'avais pas dis que l'on serait exclusifs.
Je stresse un peu.
—Emylia, je ne le répèterai pas. Pas d'autres mecs, je veux être le seul à te toucher.
Je ne réponds pas.
Mon dieu, je ne pensais pas qu'être plan cul impliquait de telles choses. Bon, ce n'est pas comme si j'allais rencontrer quelqu'un et faire n'importe quoi là-bas. Je pose mon téléphone et entre préoccupée dans la cabine de douche. L'eau chaude me fait le plus grand bien et m'aides à relâcher la pression. Lorsqu'elle commence à tiédir, je me demande combien de temps est-ce que j'ai passé sous celle-ci. Je sors rapidement et me sèche. Tête en l'air, j'ai oublié de prendre mon pyjama. Je pose ma serviette et vais dans ma chambre, nue. De toute façon il n'y a personne, pas même Hadley. Elle est partie rejoindre Justin. En entrant, je manque pour la deuxième fois de la journée de faire un arrêt cardiaque.
—Merde !
Je prends le premier t-shirt que je trouve et me l'enfile pendant qu'il rigole.
—Une petite frayeur ?
—Qu'est-ce que tu fiches encore ici ? Et quand bien même, comment es-tu rentré ?
—Tu n'as pas répondu à mon texto et la clé est sous le pot de fleurs.
Il a fait tout ce chemin uniquement pour un petit message ?
—Tu n'es venu que pour ça ?
—On peut discuter par la même occasion.
Discuter, mais de quoi ? Je suis un peu confuse là.
—Je ne comprends pas.
—Pourtant, c'est simple. Je ne veux pas que d'autres mecs te touchent c'est compris ?
—Alors dans ce cas je ne veux pas que d'autres filles te touchent.
Il passe sa main sur sa barbe naissante comme s'il réfléchissait.
—Ça me va.
—Tu ne m'as pas briefé sur ta famille.
—Je devrais ?
Quel idiot.
—Oui imbécile, je ne vais pas arriver et tout découvrir sur place. Je sais déjà que ta grand-mère s'appelle Elizabeth.
Une lueur de surprise traverse son regard.
—Justin ?
J'acquiesce d'un hochement de tête.
—Tu verras sur le moment.
Il se lève et s'approche de moi.
—J'y vais.
Je me pose devant la porte et lui bloque le passage.
—Qu'est-ce que tu fais ?
J'ai envie de lui dire de rester avec moi ce soir mais ce ne serait pas approprié au vu de notre accord.
—Ou devrais-je dire, qu'est-ce que tu veux ?
—Toi.
Il ferme les yeux quelques secondes avant de me répondre.
—Tu es spéciale Emylia.
—En bien j'espère.
Il s'approche de moi et me chuchote à l'oreille :
—Tu n'imagines pas à quel point.
Je lève les yeux et croisent son regard de braise. C'en est fini. J'écrase mes lèvres contre les siennes alors qu'il me soulève contre la porte. S'en suit de longues minutes de baisers intenses tandis qu'il s'enfonce au plus profond de mon être, pour la deuxième fois de la journée.

When it all begin tome 1 (TERMINÉ)Where stories live. Discover now