— Je m'inquiète juste pour toi.

— Je sais, marmonne Alexander. Tu n'as rien à craindre et puis, ce n'est pas comme si je m'étais déjà marié plusieurs fois. J'espère juste que notre mariage durera jusqu'à la fin de nos jours, ajoute-t-il en déposant un baiser sur la paume de ma main.

Mon estomac se serre encore plus. Je sais qu'il dit ça pour sa famille, mais ses mots résonnent en moi et provoquent un malaise. Je n'aime pas mentir et c'est ce que nous faisons ! cette famille restera toujours celle d'Eleanore quoi qu'il arrive entre Alexander et moi.

Même s'il ne dit rien depuis le début, je sens que Richard m'observe. Il m'intimide. Il y a une certaine ressemblance entre lui et son fils. La même couleur des yeux, des cheveux aussi désordonnés naturellement. Nos échanges ont été froids comparés à ceux que j'ai eus avec sa femme. Peut-être est-il hostile à ma présence sous son toit ? ou alors, c'est peut-être tout simplement son caractère. Nous anglais, sommes connus pour ne pas laisser nos sentiments et émotions trop transparaître. De froide, son attitude est devenue bienveillante et aimante lorsqu'il a posé les yeux sur Eleanore. Un vrai papi gâteau.

— Et si nous passions à table ?

Bridget se lève du canapé et entraîne joyeusement les enfants dans la salle à manger. Eleanore s'entend très bien avec ses cousins.

Tout le monde se lève et s'avance vers l'autre pièce où, je suppose la table doit déjà être mise. Je me lève et m'apprête à rejoindre Eleanore lorsque je sens Alexander me prendre la main et entrelacer nos doigts. Ce geste même s'il sert à notre comédie de couple amoureux me semble devenu tellement naturel entre nous.

— Merci, murmure-t-il doucement en caressant mon visage.

Les joues rouges, je lève les yeux vers les siens et le questionne du regard.

— D'être toi, ajoute-t-il en remettant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Tu es merveilleuse.

Je frissonne à son contact. Je ne pense pas être quelqu'un de merveilleux, je tente juste de faire de mon mieux.

— Ton frère ne m'aime pas beaucoup, je souffle aussi bas que possible pour que lui seul m'entende même s'il ne reste que nous deux dans la pièce.

— Laisse-lui le temps de te connaître.

J'acquiesce sans le quitter des yeux. Je n'arrive plus à comprendre les réactions de mon corps. Pourquoi ai-je envie qu'il m'embrasse lorsqu'il me regarde comme ça ?

Alexander prend mon visage en coupe dans ses mains en continuant de me sourire. Son regard est doux. J'arrête de respirer quelques secondes lorsqu'il se penche vers moi et dépose un baiser sur mes lèvres – délicatement – avant d'approfondir notre baiser lorsque j'y réponds.

Je m'accroche des deux mains à son pull gris pour ne pas tomber sur le canapé qui touche l'arrière de mes jambes. Il tient toujours mon visage entre ses deux mains. Je ne pense plus à rien d'autre qu'à ses lèvres sur les miennes et aux sensations qui se réveillent dans mon corps.

— Les enfants, nous...

Je sursaute et m'éloigne rapidement de l'acteur comme si je venais de me brûler. Coupée dans son élan, Bridget est figée près de la porte. Elle tient une cuillère en bois dans sa main droite. Je tente de reprendre discrètement une respiration moins saccadée. J'ai l'impression d'être une adolescente prise en flagrant délit. Alexander semble bien s'amuser. Sa main est retournée autour de ma taille, il sourit en coin et attend que sa maman termine sa phrase.

— Nous vous attendons pour commencer.

Quand je reprends totalement mes esprits, je me demande si Alexander ne m'a pas embrassé parce qu'il a vu Bridget arriver vers nous. C'était sans doute pour notre rôle d'amoureux. Je pince les lèvres, plus contrariée que je ne l'aurais voulu !

Célébrité et ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant