Je sursaute et retiens de justesse la tasse de thé que je tiens dans les mains. Mon cœur ratte un battement. Je jette un rapide regard vers la porte du salon pour m'assurer que le dit Alexander n'est pas sur le point d'entrer dans la pièce et aurait pu entendre cette question.

— Pardon ?

Le sourire de Jane s'agrandit alors que le mien s'efface. Je me mords l'intérieur de la joue. Je me doute qu'elle a compris que nous nous connaissions tous les deux. Je sens qu'elle va essayer de me cuisiner pour en savoir davantage. Mais, Jane n'y arrivera pas si facilement. Pas pour l'instant !

La matinée a été calme. Pour mon grand bonheur, je n'ai pas croisé une seule fois Alexander. Il doit traîner quelque part dans l'hôtel avec Tom. Grâce à cela, je peux enfin me détendre un peu. Ce, qui n'est plus arrivé depuis son arrivée surprise. Bien sûr, je continue de sursauter dès que j'entends des pas qui s'approchent du salon où Jane m'a traînée presque de force quelques heures plus tôt.

— Hier, lorsque Tom t'a présenté Alexander, j'ai eu l'impression que vous vous connaissiez tous les deux, lance-t-elle innocemment.

J'avale de travers. Décidément Jane ne va pas abandonner si facilement. Je tourne la tête vers Eleanore qui continue de regarder son livre. Notre conversation d'adulte ne l'intéresse pas.

Je me vois mal lui dire qu'il y a trois ans, j'ai passé avec lui une nuit qui a changé ma vie.

— Je ne me souviens plus très bien, je réponds. Je crois que nous nous sommes déjà croisé, j'ajoute en fronçant les sourcils pour faire plus vrai.

Jane ne semble pas convaincue plus que ça. Elle pince les lèvres et continue de me fixer.

— Et tu penses quoi de lui ? Il est pas mal ?

Je rougis légèrement. Et merde ! Je jette un regard autour de moi à la recherche d'une bouée de sauvetage. Je n'ai pas envie de répondre à sa question. D'ailleurs, je suis certaine qu'elle connaît déjà la réponse. Alexander est très beau.

La délivrance vient d'Eleanore qui se frotte les yeux.

Merci seigneur !

C'est le signe qu'elle va bientôt s'endormir. Un coup d'œil à ma montre me confirme qu'il est effectivement l'heure de sa sieste.

Je me retiens de pousser un immense soupir de soulagement. Grâce à elle, je vais pouvoir échapper aux questions de la jeune actrice.

— Allez vient ma grande, c'est l'heure du dodo, je murmure à la petite fille qui pose son livre sur le canapé.

Je me penche en avant pour la prendre dans mes bras. Eleanore me sourit, ferme les yeux en baillant et se blottit contre moi.

— Je vais la mettre au lit, je dis inutilement à Jane.

— Tu reviens ? demande Jane en mordant dans un cookies au chocolat qu'elle vient de prendre dans l'assiette que Louise nous a apportée en même temps que nos tasses de thé.

— Je ne sais pas.

C'est un mensonge ! Je vais tout faire pour ne plus me trouver seule avec elle pour l'instant. C'est trop dangereux pour mes nerfs !

Elle acquiesce en reprenant son magazine sur l'accoudoir.


Dans la chambre, je dépose doucement Eleanore sur le lit. Elle se glisse dans les draps que je remonte sur son petit corps. A moitié endormie, elle me sourit, se tourne vers moi et serre son doudou contre elle.

Célébrité et ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant