Début

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"Il y a une différence capitale entre "être" et "en être". Woody Allen.

J'en étais. J'allais faire partie de ce cercle restreint pour essayer un peu plus "d'être".

Les autres: Jeanne Marie, mère de Didier avec qui le contact allait être plutôt difficile. Et pour cause.

Généralement quand on ne supporte pas quelqu'un à priori c'est qu'il y a en cette personne : "Du même" comme je vous le disais précédemment. Oui du même que vous, et plutôt que d'admettre qu'on pourrait éventuellement lui ressembler par tel ou tel défaut l'être humain préfère le trouver odieux ou désagréable. Surtout pas soi, l'autre.

Tiens donc.

Par contre si c'est une qualité aucun problème pour se l'attribuer, tu m'étonnes !!! Pour ma part j'avais choisi de découvrir ce même en moi. Ce m'aime !

J'étais heureuse que mon mari soit là.

Il avait fait un pas. Pour lui d'ailleurs, surtout pour lui. Mais je me disais que peut-être nous allions nous rencontrer, nous trouver. Je ne dis pas nous "retrouver" car nous avions changé, lui un peu, moi beaucoup.

La grande Solange était là, toujours aussi grande et toujours aussi embrouillée et confuse, mais elle était tellement attendrissante de par cette maladresse.

Nous entrâmes dans une immense grange restaurée aux poutres de bois apparents, magnifique. Nous nous asseyâmes en cercle comme il se doit.

Jeanine arriva alors, superbe, le visage buriné. C'est elle qui mènera le stage, elle entra flanquée de trois thérapeutes dont Marie Line. Jeanne était superbe, royale, visage buriné.  Le cadre était beau, la thérapeute aussi, cela nous changeait de toutes nos laideurs intérieures.

"Ce qui rapproche ce n'est pas la communauté des opinions mais la cosanguinité des esprits". Marcel Proust.

Donc Jeanine superbe disais-je apparut tel le messie.
Son visage marqué je l'enviais, elle avait des rides du trop de soleil, du vécu, elle était.
L'Afrique était présente aussi, puisque les trois quarts des participants y avaient vécu.
Nous avions peur, l'hypnose nous ne connaissions pas.
Enfin comme tout le monde, nous en avions entendu parler.
Mais était-ce la même chose ?
Moi j'attendais tant de ce séjour, je mettais tous mes espoirs en cette méthode, je voulais repartir libérée de mon étau.

"Etat de conscience altérée": prononça Jeanine. Nous n'étions guère plus avancés !

Nous devions nous installés deux par deux, pour travailler, tous emplis d'espoir et d'anxiété.L'un devait être allongé l'autre à son côté, assis. Ceux allongés levaient un bras, fermaient les yeux, se détendaient, et se laissaient bercer simplement par la voix de l'autre qui comptait à rebours...Trois, deux, un. Il est certain qu'à un moment donné, très différent pour chacun, le bras levé tombe, et normalement vous basculez dans cet état de "conscience altérée".

Bon d'accord: Normalement...mais pas moi.

Le stage durait cinq jours.

Et bien sûr trois jours durant rien ne se passa pour moi. Impossible de "tomber" dans cet état. 

Un autre visageTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon