Chapitre 39

56.1K 4.3K 571
                                    

Point de vue de Giulia:

Je fourrai maladroitement dans un sac noir toutes les affaires qui traînaient encore dans l'appartement qu'Alejandro avait occupé. Aux dernières nouvelles, je devais foutre le camp hier soir et prendre le premier avion pour Mexico. Avec tout ce qui se passe, j'ai pas eu le courage de lui dire que l'état de santé de Mama s'était aggravé. Vraiment aggravé.. Je dois retournée auprès d'elle. Elle a besoin de moi, j'en suis sure qu'Alejandro s'en sortira très bien sans moi maintenant.. Après avoir jeter un dernier coup d'œil autour de moi, je me dirige vers la porte. A l'instant même où j'eus la main enroulée autour de la poignée, des bruits de pas dans le couloir me stoppèrent net. Et merde manquait plus que ça.. Ils s'arrêtèrent juste de l'autre coté de la porte, putain qu'est ce que je suis censée faire. J'en suis sure que c'est les flics, j'peux les entendre de l'autre coté, ils s'apprêtent à défoncer la porte. J'attrape le sac et me dirige droit vers la cheminée de la suite principale pour le jeter dans les flammes, ils faut pas qu'ils découvrent que je suis liée d'une quelconque manière à Alejandro, ou du moins faut que je réussisse à gagner du temps. A l'instant où je referme la porte de la suite derrière moi, la porte d'entrée explose en un millions de morceau de bois me faisant perdre mon équilibre et tomber direct sur le sol. Au moment où j'ouvre les yeux, je peux distinguer 3 hommes, un qui se tenait une arme braquer sur moi et les deux autres entrain de retourner tout l'appartement.

J'arrivai pas trop à voir nettement le visage du mec face à moi, mais son insigne je la connaissais très bien, je l'ai même vu pas plus tard qu'hier matin.. L'agent Wayland.. manquait plus que ça. S'il est là c'est qu'il sait déjà pour mon identité..

Il attrapa mon bras brusquement et me plaqua violemment contre le mur derrière moi. Son bras était coincé sous mon cou, m'empêchait de bouger. Quel connard.. Le canon de l'arme froid contre la peau de ma tempe me fit frissonner.

-Où est il. dit il entre ses dents.

Je soutenais son regard sans broncher une seconde, s'il croit vraiment que je vais lui dire quoique se soit..

-Très bien. dit il en s'écartant, il me tenait toujours autant avec force, ça ne servait à rien de me débattre de toute façon.

Il sortit un genre de sac noir en tissu et s'approcha dangereusement de moi avec.

-C'est quoi ça.. dis je en essayant de contrôler ma voix. Je serrai les poings, mon regard passait nerveusement de ce connard au sac qu'il avait dans les mains.

-Maintenez la. dit il simplement. Aussitôt dit aussitôt fait, les mains dégueulasses des deux autres policiers me tenaient fermement les bras, j'essayai de me débattre mais c'était dans le vent, ils étaient trop fort. Putain..

La dernière chose que je vis fut Wayland m'enfilant le sac noir sur la tête, puis ensuite plus rien..

Point de vue de Jade :

Quand j'ouvris les yeux, le soleil baignait le wagon, il faisait moins froid mais j'avais toujours cette sensation d'être plongée dans de l'eau glacée. J'ai du m'assoupir.. tout mon corps était engourdi et j'avais des courbatures partout.. L 'odeur d'Alejandro m'enveloppait mais ce n'était pas ces bras, c'était sa veste, je ressentis une pointe de déception mais après la dispute qu'on eu hier soir, je m'attends plus à rien de sa part. Ses mots étaient plutôt clair et je me sens humiliée de lui avoir demander de rester à mes cotés. Un moment de faiblesse, voilà ce que c'était.

Il était adossé contre la paroi du wagon de l'autre coté, une cigarette allumée entre ses doigts. Je me redressai doucement puis retirai sa veste. Il releva ses yeux bleus vers moi en inspirant une longue taffe de tabac. On resta un moment juste à se fixer, j'ai l'impression qu'il peut lire en moi comme dans un livre ouvert, alors que moi, ça m'est impossible. Il est trop renfermé, y a toujours une énorme part de mystère qui flotte constamment autour de lui.

FAVELAS T1Where stories live. Discover now