FAVELAS T1

Chapitre 27

Point de vue de Rocco :

Le jet venait d'atterrir sur l'aérodrome de Mexico, j'suis resté le plus loin possible d'Enzo et de tous les traîtres qui étaient dans ce putain d'avion, parce que j'estime que même si la mafia a besoin de son chef, ils n'ont aucuns droits de contester mes ordres, et quand j'dis qu'on décolle pas, on décolle pas, Fernando et Georgio ont pas l'air d'avoir saisi ça. J'ai la nette impression que parce que j'ai été en taule durant 4 mois et par conséquent absent, ils peuvent avoir l'audace et la prétention de discuter mes ordres et mon autorité. J'vais remettre les choses au clair et s'il faut qu'j'emploie la manière forte, j'hésiterai pas une seconde, j'ai besoin de me défouler et rien que d'voir la tête d'Enzo, ça me donne des envies de meurtres.

Dès que l'appareil fut à l'arrêt, je descendis immédiatement, j'commençai à étouffer ici. La chaleur et le soleil de Mexico me soulagèrent un peu, la piste était vide, le paysage désertique et sauvage du Mexique m'avait manqué, ça fait presque 4 ans que j'suis pas retourné ici. C'est bon d'être de retour chez soi, même si j'aurai préféré qu'ça se fasse dans d'autres conditions. Dès que j'aperçus la Bentley noire garée à quelques mètres du jet, je me dirigeai vers elle d'un pas assuré, j'savais ou était les clés, juste sous la carrosserie, je les attrapai et ouvris aussitôt la portière avant de me glisser à l'intérieur, j'savais que Fernando, Georgio Enzo et Guilia étaient sur mes pas, ils s'arrêtèrent juste en face de moi, me regardant tous avec crainte et honte. Je descendis la vitre et lançai à Fernando qui se tenait le plus près.

-Comptez pas sur moi pour jouer les chauffeur, j'vous ai assez vu pour la journée.

Fernando baissa les yeux en se frottant l'arrière du crane. Guilia soutenait toujours Enzo qui n'osait pas lever les yeux vers moi, j'lavais pas assez amoché à mon gout, certaines parties de son visage avaient viré au bleu/violet, mais il pouvait toujours tenir debout, ce connard méritait bien pire.

-Une dernière chose, rappelle tout le monde à la villa. dis je en reposant les yeux sur Fernando qui releva la tête immédiatement.

-Tout le monde mai..

-Tout le monde j'tai dit. dis je en insérant les clés dans le contact.

Je démarrai au quart de tour, formant un nuage de fumée derrière moi. Je jetai un regard dans le rétroviseur pour les apercevoir vaguement, Fernando avait sortit son téléphone, j'en conclu qu'il devait exécuter mes ordres sur le champs. Je détournai les yeux sur la route, la voiture respirait le neuf, j'allai de plus en plus vite, l'aiguille de la boite à vitesse avait atteint les 190 km/h. Putain c'que j'avais envie d'aller plus vite pour évacuer cette rage qui bouillonnait en moi. Le moteur rugissait à chaque fois que j'mettai une nouvelle pression sur l'accélérateur. Le vent chaud s'engouffrait dans la voiture, j'aurai voulu ne jamais m'arrêter, ne jamais ralentir, à chaque fois que j'clignai des yeux s'était son visage qui apparaissait, mi Princesa, c'est d'ma faute putain..entièrement de ma faute. Faut qu'j'fasse quelque chose sinon j'crois bien que j'vais devenir fou. J'sais même pas par ou commencer, si ca tenait qu'à moi j'prendrai le premier avion pour New - York, là tout de suite. Mais j'ferai même pas 2 mètres avant de me faire descendre où coffrer et cette fois j'passerai pas par la case prison, mais direct sur la chaise. J'dois réfléchir intelligemment au problème. J'dois pas réagir sous mes pulsions, c'est à dire comme un con, il me faut un plan, un putain de plan, c'est de sa vie dont il question.

J'ai du ralentir à cause de la circulation, les voitures se faisaient de plus en plus nombreuses. La villa n'est plus qu'a quelques minutes. La mafia espagnole est entrain de sombrer, j'ai pas tué j'sais pas combien de personnes et fait de la taule pour qu'elle se casse la gueule du jour au lendemain. Mon père est pas mort pour que dalle. J'peux gérer les deux problèmes. J'suis pas le fils de Santiago Tores pour rien.