Savage love

נכתב על ידי CeciliaCity

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Juliette mène une vie discrète à Cork, hantée par un passé douloureux. Lorsqu'elle rencontre Andrew Thompson... עוד

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3 - Andrew
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6 - Andrew
Chapitre 7
Chapitre 8 - Andrew
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15 - Andrew
Chapitre 16 - Andrew
Chapitre 17 - Andrew
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 23
Chapitre 24 - Andrew
Chapitre 25 - Andrew
Chapitre 26
Chapitre 27 - Andrew
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32 - Andrew
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37 - Andrew
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45 - Andrew
Chapitre 46

Chapitre 22

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נכתב על ידי CeciliaCity


         La nuit s'étend devant nous alors qu'avec Andrew nous prenons la route pour rejoindre le restaurant. Les lumières des villages que nous traversons défilent en un kaléidoscope éclatant à travers le pare-brise. Andrew conduit avec aisance comme toujours. La conversation est légère, ponctuée de rires. Je ne peux pas m'empêcher de le taquiner, mais je crois bien qu'il aime ça !

— Je t'assure que Scarlett n'est rien de plus qu'une amie de ma sœur.

— Que tu dis !

— C'est la vérité !

— Elle en pince pour toi. C'est flagrant !

— J'ai l'impression d'entendre Nine, ricane Andrew en s'arrêtant à un stop. Scarlett a tenté une approche peu commune. Je loue son audace et son imagination, rien de plus.

— Rien de plus ? répété-je. Tu es flattée qu'une femme s'intéresse à toi de la sorte, non ?

— Je préfère recevoir des petites culottes par courrier ! ironise-t-il.

— Vraiment ?

— Si tu savais.

Une pointe de jalousie émerge en moi. Toutefois, je n'en montre rien. Pourtant, je comprends qu'Andrew a lu en moi. Il cherche à me rassurer avec humour.

— Si c'est toi qui avais toqué à la porte nue sous un trench, je n'aurais pas eu la même réaction, plaisante-t-il en me dévisageant avec un sourire espiègle qui me fait m'empourprer sur mon siège.

— Que suis-je censée comprendre ? demandé-je en détournant le regard.

— Que tu me plais beaucoup, Juliette, annonce-t-il de but en blanc.

Je ne sais plus quoi dire. Alors, je sors la première bêtise qui me passe par la tête.

— Plus qu'une Guiness ?

— C'est certain ! assure-t-il avec enthousiasme.

Je ris, gênée. Andrew pose tendrement sa main sur ma joue avant que je ne la serre entre mes doigts.

— Dans ce cas, je te crois, dis-je d'une petite voix.

— Pour Scarlett ou pour la Guiness ? m'interroge-t-il son regard perçant plongé dans le mien.

Le temps semble s'être arrêté autour de nous. Comme à chaque fois, j'apprécie la façon dont il me regarde. Je suis prise d'un doux frisson et j'ai la sensation que les papillons dans mon ventre se démultiplient. L'effet Andrew est plus fort jour après jour.

Je lui tapote l'épaule en souriant avant qu'il ne redémarre.

— Pour les deux, voyons ! Mais !

— Mais ?

— Vous êtes tout de même au coude à coude avec la Guiness... Il ne faut pas déconner !

— Il n'aurait pu en être autrement ! réponds-je alors qu'Andrew pose à présent sa main sur ma cuisse.

Du bout des doigts, je caresse le dos de sa main. Nous échangeons un sourire complice pleins de sous-entendus. Le charme continue d'opérer.

Un ralentissement se profile à l'horizon. J'aperçois une ligne de feux rouges clignotants qui contraste avec la fluidité qui caractérisait notre trajet. Andrew freine et nous nous retrouvons immobiles, pris au piège d'une congestion mystérieuse. Les minutes s'étirent et l'inquiétude commence à s'insinuer dans l'habitacle.

— C'est étrange. Que se passe-t-il ? demandé-je en me redressant sur mon siège. Tu crois que...

Immédiatement, je pense à la hache découverte par Andrew.

— Il y a peut-être eu un accident, soumet-il.

Un frisson me parcourt l'échine.

— Je vais aller voir.

— Non... reste ici. C'est mieux, déclaré-je d'une voix éraillée par le stress.

— Je n'en aurai que pour deux minutes. Verrouille les portes derrière moi. Je garde un œil sur toi, promis.

Je le regarde s'éloigner, ma nervosité s'intensifiant à chaque instant. La nuit semble plus sombre et l'incertitude de la situation me pèse. Pourquoi tout ne peut pas aller bien ? Il y a toujours un grain de sable qui vient enrayer la machine !

Les minutes se transforment en une attente interminable. Je me retourne sur mon siège et constate que la file s'est agrandie. De nombreuses voitures sont arrêtées derrière celle d'Andrew. C'est rare qu'un bouchon se crée sur les routes de ce comté. Je n'ai jamais vu ça depuis mon arrivée dans le coin.

— Andrew, dépêche-toi, s'il te plaît, me dis-je à moi-même en cherchant des informations sur Internet.

C'est en vain. Rien n'apparaît et puis le réseau est mauvais. Serrant mon portable entre mes doigts, j'attends. Je scrute l'obscurité, guettant le retour d'Andrew. Lorsqu'il revient, son visage est empreint d'une perplexité qui ne fait que nourrir mon inquiétude. Il se tient debout à côté du véhicule et échange avec le chauffeur de la voiture qui se trouve devant la sienne. Je baisse la vitre pour écouter leur échange.

— La seule directive qui m'a été donnée est de faire demi-tour. Le barrage devrait durer un moment, annonce-t-il.

Andrew remonte dans le 4*4 sous mon air soucieux.

— Tout va bien ?

— Les agents n'ont pas été très bavards concernant les détails de l'opération en cours.

— Tu penses que c'est grave ? Est-ce que ça pourrait être en lien avec le...

Je déglutis.

— ... Le tueur qui sévit en ce moment ?

— Je n'ai pas vu l'inspectrice Evans ni son collègue. Je ne sais pas. Sois rassurée, tu es en sécurité dans la voiture. Je suis là.

— Oui...

— C'est certainement une fausse alerte.

J'ai envie de le croire. Je me persuade qu'il a raison.

— Nous allons dîner. Tout ira bien. Ce sera une belle soirée, assure-t-il en passant sa main dans mes cheveux.

Ses paroles me réconfortent et le baiser qu'il dépose au coin de mes lèvres m'apaise. Je m'enfonce dans le siège en fermant les yeux.

— Tu préfères que nous rentrions ? C'est toi qui choisis.

— Non, sortons. Ça va être sympa, assuré-je.

Nous nous engageons sur un nouvel itinéraire. Les routes, autrefois familières, deviennent des détours labyrinthiques dans l'obscurité. Les lampadaires défaillants rendent la chaussée tortueuse encore plus angoissante, créant des ombres inquiétantes qui dansent le long des arbres.

Andrew est concentré et ne semble pas partager mon appréhension. Le silence entre nous est interrompu par le grondement régulier du moteur et le murmure lointain du vent.

La route sinueuse enveloppée d'une nuit sans lune s'avère être un dédale mystérieux à travers les terres vallonnées. Les contours de la chaussée se perdent sous le couvert végétal. Seules quelques lueurs de phares éphémères éclairent sporadiquement les virages tortueux.

Des arbres touffus, aux branches fantomatiques, s'étendent de part et d'autre de la route, formant une canopée menaçante qui assombrit davantage l'atmosphère. Les réverbères défaillants projettent des halos de lumière vacillants, créant des zones effrayantes entre chaque lambeau de clarté.

Le sentiment d'isolement devient oppressant. L'absence de tout signe de vie ainsi que les champs qui se succèdent ajoutent à l'impression de solitude et d'incertitude qui règne. Le moteur ronronne doucement et les phares de la voiture éclairent le chemin de campagne sur lequel nous nous enfonçons à présent. Andrew conduit avec assurance, ses mains fermement agrippées au volant. Assise à ses côtés, je regarde les arbres qui défilent. Une nouvelle vague d'anxiété s'installe en moi, comme une prémonition diffuse... Une inquiétude qui échappe à toute explication rationnelle.

Je me tourne vers Andrew, épiant son visage concentré, le front légèrement plissé. Nous roulons sans encombre quand soudainement, nous sommes confrontés à un second ralentissement inattendu. Andrew freine avec précaution et je perçois une tension palpable dans l'air. Il redémarre avant de piler brusquement, les pneus crissent sur l'asphalte. Un cerf affolé traverse la route.

Mon cœur s'emballe, et je presse instinctivement mes mains contre le tableau de bord pour me stabiliser. L'animal disparaît rapidement et Andrew soupire de soulagement.

— Et s'il y avait des chasseurs ?... Des braconniers ?

— Peu probable mais pas impossible, répond Andrew.

Nous repartons, mais l'inconfort persiste. Je ne peux m'empêcher de me demander pour quel motif le cerf est apparu si subitement, provoquant ce moment de panique.

Andrew maintient une vigilance accrue.

Tandis que la tension commence à se relâcher, une silhouette émerge au loin. Un individu, dissimulé sous des vêtements sombres, jaillit. Mon estomac se noue et une vague de malaise me submerge. 

— Qui est-ce ?!

Une fraction de seconde suspendue dans le temps. 

Andrew serre le volant, intrigué. La tension atteint son paroxysme quand l'individu, à quelques mètres de nous, semble sur le point de faire un pas dans notre direction. Une bouffée d'adrénaline parcourt mon corps.

Soudain, un aboiement retentit dans la nuit. L'individu sursaute, déconcerté, puis fait volte-face et s'échappe dans la forêt.

— Que se passe-t-il ? frissonné-je.

Le calme semble revenir.

Andrew, toujours vigilant, s'apprête à redémarrer la voiture quand plusieurs policiers surgissent à leur tour sur la route et file à vive allure, avec des chiens, dans la même direction que la mystérieuse silhouette.

***

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