Mon Bodyguard

By miss_seph

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Alors que Camilla fait de son mieux pour rester discrète et ne pas attirer l'attention de ce beau brun qui fa... More

Avant propos
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
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Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
Chapitre 78
Chapitre 79
Chapitre 80
Chapitre 81
Chapitre 82
Chapitre 83
Chapitre 84
Chapitre 85

Chapitre 24

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By miss_seph

PDV Nasim

Je caressais les cheveux de Camilla d'une main, et de l'autre je frottais doucement son dos pour la rassurer et l'inciter à me parler.

Camilla : Ça s'est passé il y a presque douze ans, j'avais huit ans à l'époque...je...je...

Elle posa sa main sur son cœur tremblante, comme si elle craignait un arrêt cardiaque. En parler la faisait davantage souffrir, et je préférais attendre plutôt que de réouvrir ses plaies.

Moi : Camilla si tu ne te sens pas prête à me le dire, tu...

Camilla : Non, je veux te le dire, j'en ai besoin.

Moi : Vas-y.

Camilla :
*C'était pendant les vacances, je ne me rappelle plus de l'heure mais il faisait bien noir. J'étais seule avec mon père, maman n'était pas là.
J'étais à l'extérieur, admirant et comptant les étoiles.
Quand soudainement mon père est sortit. Il marchait en titubant, il avait l'air abattu et désespéré.

*Je me suis approchée de lui et là je remarquais qu'il tenait une plaquette des comprimés, c'était des somnifères. Il en avait pris beaucoup, beaucoup trop alors. Il était si faible...j'ai paniqué et je lui ai demandé de s'assoir et j'ai vite couru dans la cuisine lui chercher de l'eau.

Elle s'arrêta un instant avant d'essuyer ses larmes du revers de la main.

Camilla : Quand je suis rentrée, il n'était plus là...j'ai entendu du bruit provenant de la piscine. J'y suis allée et il était là...mon père était tombé dans la piscine. Il se débattait pour sortir, les somnifères l'avaient tellement affaibli.
Je n'ai pas réfléchi et je me suis vite jetée dans l'eau. J'ai essayé de le tirer...j'ai essayé de toutes mes forces. ~ dit-elle en pleurant.

Je caressais son visage, attentif à son histoire. Elle n'avait pas tué son père, elle n'aurait jamais pu le faire.

Camilla :
*Mais...il était tellement lourd que je m'enfonçais dans la piscine à chaque essai, son poids m'écrasait littéralement. C'était une tâche beaucoup trop difficile pour mon petit corps.
À ce moment là j'ai entendu mon père me dire que quoi qu'il arrive, qu'il m'aime de tout son cœur et que je serai toujours sa princesse...c'est la dernière chose qu'il m'a dite.

* J'ai compris que c'était des adieux alors je suis vite sortie de la piscine et j'ai couru jusqu'à la grille. J'ai essayé de l'ouvrir mais la fermeture était trop haute pour moi...je pleurais à chaque essai, mon corps tremblait de peur à l'idée de perdre mon père. Je me suis cognée contre la porte, je me suis blessée aux mains mais ça m'importait peu. Après plusieurs tentatives, j'ai réussi à ouvrir le portail. C'était le plus grand soulagement de ma vie.

* J'ai couru aussi vite que me permettaient mes jambes, je suis arrivée chez les voisins essoufflée, les mains en sang. Ils étaient horrifiés en me voyant, j'ai juste eu le temps de crier que mon père était entrain de mourir et qu'il avait besoin d'aide.
Je suis rentrée avec eux et...et là...il ne bougeait plus, son corps flottait à la surface de la piscine. C'était tellement horrible Nasim.

Moi : Camilla tu n'as pas tué ton père, dis-je aussitôt en prenant son visage en coupe de mes mains.

Camilla : Si, c'est de ma faute. Si j'avais continué à tirer, j'aurai réussi à le faire sortir et si j'étais partie chercher les voisins dès le début, ils auraient pu le sauver. Je n'avais pas bien fait les choses. ~ dit-elle les larmes aux yeux.

Moi : Tu étais si petite et tu as plongé la tête la première pour sauver ton père. Tu as fait tout ce que tu pouvais, tu t'es même blessée sans t'arrêter, tu as été tellement brave alors qu'une autre enfant se serait contentée de regarder son père mourir en pleurant. Toi tu t'es surpassée, tu n'es coupable de rien, tu es une héroïne petit cœur.

J'avais enfin la confirmation qu'elle était totalement innocente. Elle se traumatisait avec cette histoire depuis l'enfance et j'osais imaginer combien ça pouvait être dur. Mais plus jamais je ne la laisserais penser qu'elle était responsable et souffrir en silence.

Camilla : Mais ce n'est pas ce que pense ma mère. Elle dit que je suis responsable... ~ dit-elle tristement.

Je repensais encore à l'image de sa mère et je serrai les dents pour ne pas dire ce que je pourrais regretter.

Moi : Ta mère...je ne sais même pas quoi dire ni penser. Au fond d'elle, elle sait que tu es innocente. Elle cherche juste à te faire culpabiliser pour je ne sais quelle raison.

Camilla : Mon père m'aimait tellement tu sais, j'étais la fille la plus heureuse quand il était là, j'avais absolument tout ce que je voulais et...

Moi : Et il doit se sentir tellement malheureux en ce moment en te voyant penser que tu es coupable de sa mort. ~ la coupais-je.

Une idée me traversa soudainement l'esprit, j'étais sûr de pouvoir changer sa conception.

Moi : Dis-moi quand tu as été kidnappée, allais-tu m'en vouloir si je ne t'avais pas finalement retrouvée ? Si j'étais arrivé trop tard, allais-tu m'en vouloir ?

Elle me regarda en fronçant les sourcils, comme si je disais des choses insensées.

Camilla : Qu'est-ce que tu racontes ? Évidemment que non ! Tu as tout fait pour me retrouver. Tu as engagé un détective, tu m'as cherchée pendant des jours, ça n'aurait pas été ta faute si au final tu ne m'avais pas retrouvée parce que t'avais fait tout ce que tu pouvais. Et je ne m'étais pas retrouvée là par ta faute.

Moi : Alors pourquoi en vouloir à cette fillette de huit ans qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour sauver son père ? Ses petits muscles n'auraient jamais suffi à sortir son père de l'eau. Elle s'est acharnée pour ouvrir le portail mais il ne suffisait que de quelques secondes pour que son père avale beaucoup d'eau.
Pourquoi en vouloir à ce petit ange ? Pourquoi es-tu si dure envers toi-même ? ~ demandais-je doucement.

Camilla : Tu...tu penses que c'est pareil Nasim ?

Moi : Oui, c'est absolument pareil. Tu n'as pas du tout à t'en vouloir.

Elle me fixa quelques secondes comme pour démêler le vrai du faux et finit par se blottir contre moi.

Camilla : Je...je ne suis pas responsable de la mort de mon père. ~ murmura-t-elle contre mon cou.

Moi : Exactement tu n'es pas responsable.

Je pouvais sentir son corps se lâcher et se détendre contre moi. Signe que ma méthode avait marché et qu'elle se sentait mieux.

Moi : J'imagine qu'il n'y aura plus de secret entre nous ?

Camilla : Non, aucune.

Je la basculais sur le lit sur avant de me mettre entre ses jambes. Elle hoqueta de surprise.
Je me mis lentement à remonter son t-shirt et elle rougit sur le coup.

Camilla : Enfin Nasim qu'est-ce tu fais ?

Je m'arrêtais juste en bas de sa poitrine.

Moi : Il n'y a plus de secret entre nous... Dis-moi qui t'a fait ça ? ~ dis-je en effleurant du bout des doigts les cicatrices sur ses reins.

Elle souffla avant de me regarder tristement.

Camilla : Ma mère... Tu sais elle ne s'est pas limitée à me traiter de coupable. Elle n'a jamais été très affective mais après la mort de mon père elle est devenue quelqu'un d'autre. Elle me battait, m'insultait...

Elle fit une pause et prit une inspiration.

Camilla : À 16 ans, elle a finalement décidé de me mettre dehors. J'ai atterri dans une institution pour orphelins mais je me suis enfouie et c'est comme ça que j'ai rencontré Brenda. Elle m'avait permis de loger chez elle mais je...je n'appréciais pas trop de vivre là. Beaucoup trop d'hommes passaient chez elle, en fait elle...elle était escort-girl et beaucoup de ses clients me harcelaient parfois et elle me poussait délibérément dans leurs bras. Et j'ai miraculeusement rencontré Mina qui m'a d'ailleurs proposé ce travail chez Natacha.

Quelle histoire bouleversante. Je n'aurais jamais cru que son enfance avait été si difficile. Chaque détail me laissait littéralement sans voix.

Moi : Je suis tellement désolé Camilla. Tu es tellement forte d'avoir vécu tout ça...tu as toute mon admiration. Maintenant tout ce que je veux, c'est te voir heureuse. Dis-moi tout ce que tu veux et je le ferai.

Camilla : Il n'y a qu'une seule chose que je veux...

Moi : Quoi donc ?

Camilla : Toi...

Rien qu'un seul mot, mais c'était mieux que tout ce que je pouvais espérer entendre.

Moi : Mais tu m'as déjà, et pour toi seule.

Je déposais une myriade des baisers sur son ventre où logeaient ses cicatrices avant de remonter sur son visage.

Moi : Maintenant je veux que tu oublies tout ça et que tu sois heureuse. ~ murmurais-je contre ses lèvres.

Camilla : Je te promets de faire de mon mieux. ~ dit-elle en fermant les yeux.

Je basculais sur le côté et la ramenais à moi. Elle déposa sa tête contre mon torse sans se faire prier.
Plusieurs minutes s'écoulèrent et je pensais qu'elle dormait.

Camilla : Toi tu ne m'abandonneras jamais n'est-ce pas ? ~ demanda-t-elle d'une voix somnolente.

Moi : Jamais.

PDV Camilla

Les rayons de soleil me frappaient en plein visage et j'ouvris les yeux en constant les rideaux de ma fenêtre totalement tirés... Nasim.
Les souvenirs de la veille firent rapidement surface dans mon esprit. Je constatais avec tristesse que j'étais seule sur le lit mais mon cœur fut aussitôt soulagé en remarquant ses baskets non loin de mon lit.

Je me levais à la recherche de Nasim et l'odeur de brûlure qui aspergeait le couloir m'attira jusqu'à la cuisine. En entrant, je poussais un cri horrifié.
On aurait cru qu'un tourbillon avait frappé la pièce.
Les couverts et les assiettes étaient éparpillées, il y avait de la farine partout, de l'eau qui jonchait le sol, et par dessus tout cette odeur de brûlure qui sortait du four. Au milieu de tout ça Nasim était sur le plan de travail avec un tablier entrain de martyriser une pauvre tomate.

Je ne savais pas si je devais rire ou me fâcher mais j'étais à courts de mots.

Moi : Seigneur ! Mais Nasim que s'est-il passé ? ~ dis-je en posant mes deux mains sur ma bouche pour cacher mon sourire moqueur.

Il avança vers moi en souriant et déposa un baiser sur mes lèvres.

Nasim : Tu as bien dormi petit cœur ?

Moi : Oui, comme un bébé...dis-moi, un tsunami est passé par ici ?

Il grimaça en regardant les dégâts qu'il avait causés.

Nasim : J'ai voulu te faire un petit déjeuner digne d'une princesse en regardant quelques vidéos sur internet mais je pense que la cuisine ce n'est pas fait pour moi.

Moi : Tu n'aurais pas dû. ~ dis-je touchée par cette attention.

Nasim : Bien sûr que si, si c'est pour te faire plaisir, tout est bon.

Moi : Mina va me tuer quand elle verra comment t'as saccagé sa cuisine.

Nasim : Au moins j'aurai essayé. ~ dit-il en haussant les épaules.

Je me retenais de rire, cette situation était tragique et drôle à la fois. Le voir ainsi habillé en tablier était trop mignon.

La sonnette retentit. Il retira aussitôt son tablier et s'essuya les mains l'air joyeux.

Nasim : Ça doit être le livreur. J'ai commandé des pizza y a quelques minutes.

Moi : Tu aurais dû commencer par là dès le début. ~ dis-je en riant.

Nasim : Oui c'est ça, moque-toi. ~ dit-il en me poussant vers le salon par les épaules.

Je l'attendais sagement assise sur le canapé. Il déposa le carton de pizza sur la table basse avant de l'ouvrir.

Nasim : Je connaissais pas trop ton goût, alors j'ai pris le mien.

Moi : Ce n'est pas grave, ça a l'air bon.

Il ouvrit minutieusement les bouteilles de soda.
Je le regardais faire secrètement. Nasim était tellement beau que parfois je le trouvais un peu trop parfait. J'étais consciente que rien ni personne ne me procurait autant de bien que passer du temps avec lui.

J'étais désormais sûre d'une chose : je le voulais. Je le voulais et plus rien ne pouvait changer cela. Au diable Brenda et Jessica, au diable toutes ces choses qui mettaient des barrières entre nous. J'étais tombée amoureuse de lui, et c'était trop tard pour faire marche arrière. Et surtout, je ne voulais pas faire marche arrière.

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