Oublié • Fiction les Légendaires [Correction 24/83 ♪]

• Chapitre 80

Mais c'était pour sa protection.

Rien de plus, rien de moins.

C'était pour son bien.

Elle serait plus en danger en restant ici qu'en repartant avec ses parents. De plus... Cela ne serait qu'un au revoir. Même si Chekov était un gros connard débile, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour la revoir un jour. Cette pensée positive me fit légèrement sourire, me faisant prendre mon courage à deux mains. Pour attirer son attention, je me penchais légèrement vers elle, tendant la main dans son champ de vision, la secouant. La petite eue un sursaut, qui manqua de lui faire perdre l'équilibre. Elle le retrouva bien vite, son regard chargé de reproche soudain dans ma direction. Mes yeux s'agrandirent face à ça, avant que je me mette à rire. J'avais au moins attiré son attention !

« Désolé Meiko ! Ce n'était pas mon intention de te faire peur ! »

J'avais dit ses mots doucement, prenant le temps d'articuler pour qu'elle puisse comprendre sur mes lèvres. Ses joues se gonflèrent, croisant les bras. Je continue à lui sourire, osant porter ma main vers sa tête pour lui frotter doucement le dessus du crâne. Elle cessait immédiatement son air boudeur, ses joues prenant une teinte rougeâtre de gêne. Elle chassa ma main avec les siennes, posés sur sa tête avant qu'elles se ne mettent en mouvement avant de se stopper soudainement dans son élan. La jeune fille se mit rapidement à fouiller dans son sac à dos qu'elle portait, un air sérieux sur le visage. Il arrivait de temps à autre qu'elle tente de m'aider à apprendre le langage des signes, mais malgré ses quelques cours, c'était encore difficile d'échanger ainsi. Donc bien souvent, Meiko avait sur elle, un petit carnet pour y écrire ce qu'elle voulait dire. C'était certes, plus long et moins pratique, mais c'était le seul moyen que nous avions trouvés pour se comprendre. Et puis... Ont s'y étaient habitués aussi, à force.

Un air concentré, la rouquine s'empara bien vite de sa plume et de son pot d'encre pour écrire vite sur son petit livre. Ne soignant très peu son écriture, elle semblait autant excitée qu'impatiente à me montrer ce qu'elle voulait dire, tendant bien rapidement la feuille vers moi. Je clignais des yeux plusieurs fois, les plissant pour mieux tenter de lire ses mots écrit à la va vite, tentant de décrypter ce qu'elle me disait.

« D'ailleurs, tu sais qu'il y un autre enfant au village ? »

Je clignais des yeux plusieurs fois face à ce que je venais de lire en premier lieu. J'hochais négativement de la tête. Cela ne me surprenait qu'à moitié. Les vrais enfants étaient certes rares, mais pas non plus introuvables, la preuve était face à moi. Cependant, lorsque j'allais lui répliquer ça, elle tendit de nouvelle feuille dans ma direction.

« Il nous a aperçus plusieurs fois toi et moi ! Il était très intéressé par ce que tu m'enseignais ! J'avais proposés que vous vous rencontriez mais, lorsque je suis venue te chercher, tu n'étais pas là... »

-C'est pour ça que tu étais à la sortie du village ? » Demandais-je, réellement curieux du pourquoi était-elle là bas. Je la vis hoché positivement la tête, avant de se remettre à écrire sur sa feuille, un sourire aux lèvres.

Je la fixais un moment faire, y décernant quelque mot. « Entraînement » ; « évolution » ; « Nouvelle idées »... Que des mots qui évoquaient une suite à mes côtés. Mon courage s'évapora très vite, face à ce sourire, à cette joie qui émanait d'elle de pensée, encore à demain, à l'avenir en tant qu'apprentie. J'avais la gorge sèche, mes muscles restèrent bloqués, sans pouvoir faire de geste pour la retenir d'écrire, de me montrer ce qu'elle voulait me dire. Je perdais tout mes moyens, toute manière de pensée normalement. J'avais cette impression de tomber. Dans la lâcheté. Une fois de plus.