Oublié • Fiction les Légendaires [Correction 24/83 ♪]

• Chapitre 75

Kayla

Un énième soupir passait en travers mes lèvres, les talons de mes bottes tapotant contre le mur sur lequel mes jambes étaient étendues, affalée contre mon lit, très peu confortable que m'offrait l'auberge. L'ennuie. Voilà ce qui me saisissait depuis l'aube, là, où j'avais encore une fois ouvert les yeux, à cause d'un énième cauchemar, qui me faisait trembler chaque partie de mon corps, coulant de sueur. N'ayant pas pu me rendormir et détestant, entre nous, honnêtement, puer, j'étais partit prendre simplement une douche. Hé ! J'étais une aventurière amnésique, pas une grosse dégueulasse qui ne prenait pas de douche. Pour même vous avouez les fouineurs... J'adorais prendre des bains... Fallait-il seulement avoir une baignoire pour ça. Ce que je n'avais clairement pas ici, dans un tel taudis mais bon... C'était le mieux que je pouvais m'offrir avec le peu de kishus que je pouvais gagner, en faisant des petits boulots par ci par là... NON JE NE VOLAIS PAS ! J'aidais simplement des fois, le Gérant de l'Auberge des fois aux services, en ventes pour les clients ! Ouais, la Voleuse Oubliée qui est devenue la « Serveuse Oubliée ». Néanmoins, je m'en plaignais pas, je gagnais bien ma croûte, tout comme j'avais une réduction sur le loyer finalement avec ça. Même si pour avouer, le gérant m'avait clairement dit que je gagnerais plus si j'enfilais une tenue plus... Féminine ? C'est ce qu'il avait dit en tout cas. Et c'était vexant quelque part... Comment ça la manière dont j'étais habillé ne lui convenait pas ?!

Je me renversai sur le côté en soupirant encore une fois. J'étais simplement habillée d'un simple pantalon neutre un peu bouffant, aux coutures totalement rouges, le tout était soigneusement rentré dans des bottes marron qui s'arrêtaient à mes mollets, entouré d'une attache blanche et dorée, les semelles et les lacets possédant la même couleur. Dépassant légèrement dessus, je portais un corset brun foncée, aux attaches plus foncées et couleur or à son centre, décoré de petite strap blanc sur les côtés, ce dernier remontait en deux bretelles sur mes épaules, par-dessus un simple petit chemisier à manche courte, blanche, aux boutons jaunes, bien centré. Le col était en châle, laissant mon pendentif doré pendre par-dessus ce dernier. Autour de mon cou, était simplement noué un autre ruban rouge, possèdent deux rayures couleur neige, s'hérissant légèrement sur le côté droit. Mes yeux se glissèrent vers cette veste rouge, aux manches retroussés au bord blanc, possédant des bande doré sur les épaules jusqu'au col relevé incolore.

Je fis la moue. Mon style était très bien comme il était ! Je n'avais pas besoin de porté une jupe ou autre chose comme ça ! Surtout pour servir des clients crasseux qui puaient l'alcool. Surtout eux. Vous m'avez très bien compris où je voulais en venir. On aura beau me payer des kishus – Jamais je porterais une robe ou même une jupe de ma vie ! Jamais ! Mais bon, l'argent était important, je pouvais bien au moins passer outre de qui je servais... ET NON PAS PARCE QUE J'ETAIS CUPIDE ! Vous continuez à vous vous trompez ! Même après tant de temps passé ensemble ! Vous me décevez énormément ! J'en ais besoin pour vivre là pour le coup ! Non mais... Vous êtes toujours aussi irrécupérables. Au moins, ça c'était une chose qui ne changeait pas... Tout comme mon ennuie actuel. ... Cela datait de quand la dernière fois que j'avais dormie aussi bien pendant au moins plus de deux heures ? Aucune idée, mais c'était LOIN ! Oui, c'était le seul constat que je pouvais donner de mon état actuel, c'était mieux que rien, non ? Si ? J'en savais rien, je manquais juste de sommeil mais à choisir – J'étais largement mieux à me faire chier que de revivre, encore et encore ces sombres journées où j'ai crus que je n'y survivrais pas. Je fronçais des sourcils en fermant les paupières. C'était frustrant. Enfin... Tout ça changeait rien à mon ennuie actuel, clairement pas. Je me faisais chier comme un rat mort. Ceci dit. Ma vie en vrai, n'était pas si ennuyante que ça. En réalité même...

J'entendis quelqu'un frapper à ma porte, me tirant de ma torpeur. Je penchais la tête sur le rebord de mon lit, mes yeux pétillants de curiosité vers cette dernière, un sentiment s'éveillant en moi. Je me redressais, ne pouvant m'empêcher d'étirer mes membres encore endolories par la fatigue qui me pesait, avant que je ne m'empare de mes longues mitaines rayés rouge et noir. Et oui, je m'en passais toujours pas, cacher mes cicatrices était autant pour moi que pour les autres. Ne pas les voir moi-même me faisait du bien. Un autre bâillement s'échappait de ma bouche alors que j'ouvris la porte. N'empêche je me demandais si c'était vraiment une bonne idée de ne pas m'être... Un coup énorme coup sur le sommet de mon crâne ne me laissait même pas le temps de finir de penser qu'une douleur aiguë me résonnait dans toute la tête, ne me laissant même pas le temps de saluer la personne de la porte. Et merde. Qu'est-ce que je disais déjà sur ma vie ? Ah ouais ! Elle était plus du tout ennuyante ! Malgré la douleur, ma main s'emparait rapidement de l'arme qui m'avait touchée quelque temps avant, la tirant vers moi, pour tenter de l'arracher des mains de mon dit agresseur. Je savais que pour une fois, j'avais l'avantage niveau physique ! C'est ce que j'aurais dit si je n'aurais pas sentis un pied faire volte face dans mon estomac, me le touchant du peu de force qu'avait mon adversaire, me faisant pouffer sous la surprise alors que je relâchais son arme. C'ETAIT UNE BLAGUE ? Sur un reflexe –ou plutôt, bonjour, mon crâne me fait assez souffrir, je ne veux pas me reprendre un autre coup de bâton.- je me téléportais dès lors que j'entendu l'arme trancher de nouveau l'air, s'écrasant droit sur l'endroit où j'étais quelque temps avant de réapparaitre au dessus de mon bureau. Un bruit sourd résonna dans ma petite chambre, qui pourtant, il y a quelque minute à peine – Etait un endroit des plus calmes ! Je venais de littéralement m'effondrer sur le bureau de la pièce et apparemment, ce dernier n'avait même pas sus supporté mon poids de plume, puisque l'un des ces pieds, s'était brisé en deux lorsque j'avais magnifiquement atterris sur ce dernier. Avais-je besoin de préciser que même depuis tout ce temps, j'étais toujours une sale merde quant aux sujets du contrôle de ces pouvoirs ?! Disons qu'aussi je ne faisais pas grand-chose pour m'améliorer honnêtement et le seul adversaire qui avait une hargne pour s'entraîner, était une gamine, une vraie, avec un bâton. Comment dire que j'étais peu fan de l'idée d'utiliser mes pouvoirs incontrôlables contre elle.