• Chapitre 43

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Me voila, au milieu d'une place poussiéreuse, munie d'un bâton à la main, que je tapais sur le sol en gonflant les joues, avec un mal de tête qui me tapait dans la cervelle. Mes pieds crissèrent dans la poussière claire alors que je jetais un bref regard à Daniel qui était assis sur une barrière, à côté d'un homme aux cheveux bruns qui nous observait.
Me voici, me voilà, à avoir accepté un entrainement d'une jeune fille dont je ne connaissais que le nom et qu'elle avait retourné la baraque pour en foutre un coup à Daniel. C'était qui elle mise à part Meiko ? D'où viens-t-elle ? Et surtout, pourquoi elle avait attaqué Daniel !? Je lui jetai un regard discret, alors que ce dernier sourit à une jeune fille blonde qui passait par là s'arrêtant un bref instant pour nous observer. Je grinçai des dents, je me demandais dans quoi encore dans quoi je m'étais engagé ! Faire un combat alors que j'avais juste la gueule de bois... Mais Malgré tout, j'avais longuement réfléchis... Puis, j'avais répondu par un simple oui, qui avait fait illuminer le visage de Meiko d'un grand sourire radieux, alors que ses doigts froissèrent le morceau de papier qu'elle tenait entre ces derniers. Mais... J'avais seulement accepté avec la seule condition - Que nous combattions de la même façon, c'est-à-dire avec une espèce de long bâton en bois, dont je ne savais pas du tout combattre avec au contraire de Meiko... Je posai l'un des embouts de « l'arme » qu'on m'avait prêté, au sol, me dépassant de quelque centimètre. Mais je préférais largement ça... Le terme entraînement comme « combat amical » ne me rappelait pas de très bon souvenir, dont je préférais ne pas y penser. Mais malgré tout, mon esprit me l'imposait. Je glissai doucement mon regard en direction de Daniel, ils se croisèrent, le mien s'assombris. Le dernier entrainement que j'avais vécue, tout le monde s'en souviens... Lui et moi, vous comprit, chère fouines.

Ce fut vraiment ce jour-là que j'avais réalisé, une bonne fois pour toute, que mes cauchemars ne me quitteraient jamais. Comme ils ne cesseront jamais de hanter chaque instant de ma vie... Une folie que je déteste mais, que malgré tout, faisait partie de ma vie. Que je le veuille ou non, et cela n'a été que ce jour-là que j'avais vraiment réalisé. Elle me hantera jusqu'à qu'elle me tue d'elle-même si rien d'autre ne mettait fin à ma vie avant, cette douce folie, aussi effrayante que la mort, étant cette définition même, n'ayant que l'unique bute de bouffer le peu d'esprit propre de la personne qu'elle habite. Un unique but qu'elle arrive toujours à atteindre malgré moi. Je poussai un long soupir tout en détournant le regard vers Meiko, dont la plume glissai sur une feuille blanche, écrivant le règles du combat, je lui avais laissé l'honneur d'en décider, je ne savais pas qui elle était mise à part son prénom ! Je voulais savoir ce qu'elle avait dans le ventre celle là pour me proposer un duel et bien que sans mes pouvoirs, je devrais retenir mes coups et éviter d'utiliser son désavantage en tant qu'avantage pour moi. Je perdrais mon honneur de faire ça à cette petite rouquine... Et même je n'étais pas de ce genre, je me battais à la loyale. Quoi qu'il en soit, je me demandais toujours qu'est-ce que je foutais là et pourquoi j'avais dû dire oui... Mais comment j'aurais pû résister et dire non face aux regards gris et suppliant qu'avait Meiko. Surtout à un regard si expressif. C'était soit une idée que je me faisais soit la réalité. Bah... Je cause pour rien dire, il faut bien faire passer le temps quand je ne fais rien si ce n'est que comprendre comment je vais me battre avec ce bâton face à elle, qui avait l'air d'être trop doué malgré moi. Je ne sais pas pourquoi – Je savais que j'allais regretter ce choix dans quelque instant. Je me mis à baillé soudainement, me frottant le front, surtout que de me battre avec la gueule de bois, je n'avais pas non plus un grand avantage... Mais quelle idée j'ai eu, pourquoi je n'ai pas dit non pour ensuite retourner me coucher n'importe où, le temps de décuver ! Je poussai encore un soupir d'agacement, le vent soufflant dans mes cheveux, les agitant pendant le bref instant qu'il s'y faufilait, provoquant comme un étrange frisson de chaleur en moi.

Oublié • Fiction les Légendaires [Correction 24/83 ♪]حيث تعيش القصص. اكتشف الآن