Au moins, l'effondrement de mon bureau semblait l'avoir calmée, car je la vis se pencher doucement au-dessus de moi, un air inquiet sur son visage rond et ses petites joues rebondis toutes roses. Je fronçais les sourcils, m'étant toujours pas relevée réalisant que... Je venais d'exploser mon propre bureau avec simplement mon poids ! Je ne savais pas comment me sentir, vexée ou énerver car je réalisais que je vivais réellement dans un taudis ? Je clignais des yeux, mon expression se faisant plus boudeuse en fixant l'enfant penché rien qu'au dessus de moi.

« Moi aussi je suis contente de te voir Meiko. » Marmonnais-je, sans rien faire, ne sachant même pas si elle avait pu lire sur mes lèvres dans ce grognement.

La petite apprentie de Daniel, vêtue d'une combi short bleu, un énorme nœud blanc entourant sa taille sur l'avant de la même couleur que le boléro qu'elle portait, me fixait toujours de ses magnifique grands yeux gris orangés, d'un air inquiet et désolé, semblant se rendre compte de ce qui venait de ce passer. Quand je vous dis que je ne m'ennuyais vraiment pas, c'était totalement le cas ! Beaucoup de chose avait changé depuis notre retour à Orchidia. Deux petits mois seulement s'étaient écoulés depuis que nous avions quittés le Royaume de Jade et que les Légendaires avaient repris leurs routes en quête d'un remède contre Jovénia, nos routes s'étant séparer depuis là ! J'ignorais totalement ce qu'ils faisaient ou quelle aventure ils pouvaient même vivre, mais dans tout les cas... Pour nous, notre retour n'était pas passé inaperçus, comme l'absence des Jades Noirs d'ailleurs... Et encore moins nos blessures. En même temps ce n'était pas une surprise. Ce petit village en banlieue si tranquille, était un endroit très calme malgré la capital plutôt proche et de voir des gardes Orchidiens embarquer le Jade Noir du coin, c'était sans doute la chose moins habituel qui a du ce passer dans le coin. Et de nous voir de retours, couverts de blessures non plus. Beaucoup de questions s'imposaient dans l'esprit des habitants, cela a fait du bruit pendant quelques temps qu'au point que même le gérant de l'auberge pour qui je travaillais me demandait chaque jour comme je me portais moi et mes blessures. Chose dont je n'avais pas l'habitude je devais avouer, mais cela faisait toujours plaisir quelque part. Néanmoins, c'était le retour de nos chers compères Jades Noirs qui avaient fait plus parler d'eux... Surtout vis-à-vis de Meiko. Dès notre retour, la jeune fille fut l'une des premières à nous accueillir à commencer par se jeter dans les bras de Daniel, un grand sourire sur le visage pour exprimer toute la joie qu'elle aurait dit, si elle aurait pu. Et depuis ce jour... Voilà ce qui ce passait. Rare était le jour où cette dernière ne passait pas toquer à la porte de ma chambre, me mettant à chaque fois au défis de combattre, en plus de des fois... M'offrir deux trois trucs à grignoté en compagnie des deux Jades Noirs. Je pense que c'était sa manière de me remercier ! Particulière, mais bon, ce serait mentir de dire que cela me faisait pas plaisir de la voir chaque jour sur le pas de ma porte, prête à en découdre, un petit plaisir coupable comme je pourrais dire ! Car ça, il était encore de question que je le dise à son petit mentor, qui était sans doute plus compétent que moi dans ce domaine. Car bon, je ne sais pas si vous aviez remarqué mise à part me prendre son bâton et l'éviter, je ne pouvais pas montrer grand-chose à Meiko. De plus combattre avec une arme, j'avais jamais fait. Et personnellement... Je m'y verrais que seulement pour combler le vide quand ces satanés pouvoirs osent partir en grève. Je sais pas qui à décidé que j'aurais un tel pouvoir, mais je sais qu'il était sacrément con.

« Qu'est-ce qui c'est passé ici ? »

Je sursautais en reconnaissant la voix du Gérant de l'Auberge qui entra dans ma chambre. Mon regard attira automatiquement celui de Meiko, qui se tournait vers lui. Il se grattait la tête, ses cheveux noirs en épis sur sa tête, un air plutôt énerver sur le visage. Je glapis. Hé, devant moi se trouvait celui qui gérait mon salaire et ce visage ne figurait généralement rien de bon, puisqu'il l'avait le plus souvent cette expression quand il était l'heure pour lui de jouer le videur et de virer les derniers alcooliques du bar. Généralement, je travaillais plus déjà depuis bien longtemps à cette heure-ci, mais il m'était arrivé plein de fois de l'entendre brailler avant l'aube aux personnes bourrés de bouger, étant déjà réveiller depuis bien longtemps à cause de mes cauchemars. En vrai, je me demandais si je n'avais pas ces cauchemars, si je dormirais aussi bien avec un tel bouquant rien qu'en bas. Enfin bref... Dans tout les cas, j'étais en face du directeur qui me logeait et techniquement – Etait responsable de mon salaire. Loin de la cupidité –dans tout les cas je ne le suis pas !-, personne ne tenait à voir son salaire descendre ou même, voir son boss en colère.

Oublié • Fiction les Légendaires [Correction 24/83 ♪]Where stories live. Discover now