L'amour du feu

CLXXXII. You could be suprised

Je me réveille en voyant Antonio jouer et parler en espagnol à L.

- Oh! Mama vient te voir! Sourit il.

- Tu sais que tu n'es pas obligé de prendre cette voix débile?

- Quelle voix débile?

En me claquant une bise sur la joue, il s'en va. Ma fille me lance un petit sourire que je lui rends. Je me prépare et la prépare et la prends dans mes bras.

- Tu sais ce qu'on va faire? On va passer une super journée, juste toutes les deux. Tu penses qu'ils vont comprendre qu'on sait se débrouiller sans hommes?

Elle essaie d'imiter ma grimace et rit. Je dévale les escaliers de l'immeuble à toute vitesse pour arriver à ma voiture. Je conduis jusqu'à la salle d'Antonio. Je mets de la musique, je pose ma fille à terre et je me mets à danser. Tout en la voyant tantôt me regarder, tantôt applaudir et souvent n'en avoir rien à foutre et préférer ses jouets, une oreille l'écoute pendant que l'autre écoute la mélodie. Alors que la musique de FINNEAS retentit depuis de nombreuses minutes, une nouvelle chanson commence et attire mon attention.

- But isn't that what friends are for, even if we used to be more? Like lovers or partners in crime and you were still mine. Chante-t-il au refrain.

Quand ma fille se met à parler, je m'approche d'elle en regardant l'heure. Elle s'accroche à mes jambes et je me baisse pour embrasser son cou. Elle éclate de rire et tombe en arrière. Elle me regarde en continuant de rire et je la prends dans mes bras.

- Ma chérie, il est l'heure d'aller manger. Déclaré je.

Une fois installées au restaurant le plus proche, je demande un burger et des frites, frites qu'elle dévore sans merci. Les quelques autres clients se retournent avec un grand sourire à chaque éclat de rire de L.

- Je me disais bien que ce visage me rappelait de vieux souvenirs. Sourit un homme en venant à nos côtés. C'est bien la fille de Kelly Severide?

- Est-ce qu'il me fait suivre ou alors je n'ai pas de chance?

Il rit d'un rire qui me fait grimacer. Je n'ai même pas besoin de chercher où nous nous sommes vus, la réponse est sur son col blanc, orné d'enseignes de pompiers.

- Je suis le chef Grissom, un vieil ami de Benny.

- Je sais qui vous êtes.

- Tu sais que tu ressembles beaucoup à ton papa quand il avait ton âge? Se tourne-t-il vers L. 

Mécaniquement, je mets ma main devant elle.

- Dada?

- Oui, dada. Répondis je à mi-voix.

- Mama cam'on! Continue-t-elle.

- J'ai entendu que ta maman était un très bon pompier et qu'une promotion était en discussion là-haut.

- Au lieu d'écouter les "on dit", pourquoi ne pas venir sur le terrain? Vous le constaterez par vous-même. Et venez aussi au combat de Thanksgiving.

- Je ne le manquerais pour rien au monde. Malheureusement, je ne suis pas sûr que Kelly arrive à vaincre ce policier.

- Vous risquez d'être surpris.

- Dites bonjour à Kelly de ma part, je dois m'en aller.

Il se lève puis nous laisse. Après avoir payé, je prends à nouveau ma fille dans mes bras et mon téléphone dans ma main.

- Allô? Où est-ce que tu es? Demande Zoé à travers celui-ci.

- Pourquoi?

- C'est moi qui pose les questions ici. Les enfants sont en week-end dans quelques heures et Louie dort chez nous ce soir.

- Tu n'es pas de garde?

- Je sors juste de l'hôpital. Et d'une conversation très intéressante avec tes collègues.

- Il ne leur est rien arrivé?

- Non, non. Par contre, toi, qu'est-ce qu'il t'en arrive des choses!

- Quand j'ai voulu avoir une grande sœur, je n'ai pas demandé à ce qu'elle vienne avec l'option "je veux tout savoir sur ta vie".

- Viens avec ton bébé, ce n'est pas négociable.

En soufflant de rire, je conduis jusque chez les médecins militaires. Une fois là-bas, L. s'est endormie et c'est T.C qui m'aide à la sortir de la voiture et à la coucher.

- Antonio s'est proposé de la garder ce soir, Raphael m'invite.

- Dis lui de venir la chercher ici. Propose T.C. On n'est plus à un enfant près.

Nous continuons à discuter et je repars après que ma fille ne se soit réveillée et qu'il soit allé chercher les trois enfants. Quand je suis prête et que Raphael se gare en bas de son immeuble, Antonio n'est toujours pas revenu.

- Où allons-nous, monsieur le photographe?

- C'est une surprise!

Il conduit au milieu des rues que je connais et arrive dans le secteur de la caserne.

- Tu n'as pas intérêt à faire partir un feu si tu ne veux pas voir mon ex débarquer.

- Alors je ferai de mon mieux. Sourit il.

Il se gare puis me fait entrer dans un immeuble.

- Bienvenue dans ma caverne secrète.

Il ouvre la porte puis me laisse passer. Je découvre un immense loft. En bas, un appartement ultra-moderne. Il me fait tout visiter en riant à chacune de mes acclamations. Il me fait monter à l'étage où il a installé son studio photo.

- Alors, c'est ça notre terrain de jeu? Demandé je, sourire sur les lèvres et étoiles dans les yeux.

- Ça a l'air de te plaire alors oui.

Il sourit en prenant une photo. Je joue avec lui et avec la caméra pendant de longues minutes avant qu'il ne se relève pour venir me voir. Il me prend par la taille et nous nous embrassons. Il fait doucement glisser les manches de ma chemise le long de mes bras. Il enlève son tee-shirt et je m'accroche à lui. Il tombe à terre et s'allonge et continue de m'embrasser en riant. Quand je me relève, il n'est plus là. Je sors mon téléphone et découvre plusieurs messages que j'ouvre un à un. En les lisant, j'entends le clic de l'appareil photo. Je relève les yeux et découvre le sourire de Raphael puis me relève. Avec un sourire, je continue de jouer avec lui, habillée par un simple jean. Je lance mes cheveux en arrière puis les relève en regardant droit vers l'objectif. Je me rapproche de lui pour voir toutes ses photos.

- Tu es génial! M'exclamé je. C'est génial, elles sont géniales, tu es génial.

- Mais non, c'est toi qui est une véritable pro.

- Attends, ce n'est pas pour rien qu'il y a des miroirs dans les salles de bains!

•••

J'ai retrouvé deux de mes cheveux. Au plafond. Ne me demandez pas comment c'est possible, mes cheveux défient toutes les lois de la gravité. Stay safe, stay home, love you.