CXLVI. Prove it

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Nous discutons tout en jouant avec notre fille quand un cri retentit, suivi d'autres. Ce sont ceux de Zoé et Camille se lève pour aller voir ce qu'il se passe. En l'entendant parler français, je la rejoins, Leslie endormie sur mon épaule. Aux côtés de T.C, je l'écoute parler sans comprendre un mot. Quand elle a finit, Zoé relève la tête. Elle dit quelques mots, toujours en français, avant de s'en aller vers la salle de repos des médecins. Dès qu'elle n'est plus là, nous interrogeons la française restante.

- Elle.... Elle doit retourner...

Elle ne continue pas sa phrase et montre simplement les hommes qui patientent devant nous. Chacun a un uniforme de l'armée et il ne nous en faut pas plus pour comprendre. Elle s'en va, elle aussi. T.C rejoint sa femme et je reste seul avec ma fille, au milieu du couloir.

- Oh, le pompier, tu me donnes ta princesse et tu vas la chercher avant qu'elle ne te fasses la gueule. Sourit Maggie en prenant Leslie de mes bras.

En la voyant si souriante, je m'en vais. Je cherche sa mère dans tout l'hôpital. Quand je la trouve enfin, c'est en pleurs dans l'église de l'hôpital. Je m'approche le plus doucement possible d'elle. Quand j'arrive à son niveau, je pose ma main sur son épaule. Je m'assoie à côté d'elle et garde mon bras autour des siens. Elle se tourne vers moi et je la serre contre moi, aussi fort que possible.

- Tout va bien? Demandé je quand elle s'éloigne de moi pour essuyer ses larmes.

Elle secoue sa tête et ses larmes recommencent à couler. Je ne peux rien faire d'autre que la garder contre moi en lui répétant combien je l'aime. Elle finit par me faire un petit sourire et se relève. À chacun de ses pas, j'ai l'impression qu'elle va s'effondrer. Mais elle continue de marcher. Elle sourit encore plus en voyant la moitié des médecins s'émerveiller autour de notre fille qui, comme toujours, ravie d'avoir un public, essaye de parler et bouge dans tous les sens.

- Tu vois que c'est ta fille... Glissé je à l'oreille de Camille.

- Oh! Pourtant, être ravi dès que tu as un peu d'attention, c'est exactement toi, non? Surtout quand tu as ton fanclub rempli de Barbies...

- Tu n'aimes pas mon fanclub de Barbies? Je pensais vraiment que tu les adorais!

- Et moi je pense que tu vas dormir sur le canapé. Sans aucune Barbie.

- Je n'ai pas besoin de Barbie tant que je t'ai, toi.

- Oh, peut-être que tu ne seras pas tout seul sur ce canapé finalement...

Je la serre contre moi et glisse quelques baisers dans son cou. Nous récupérons notre fille avant de rentrer chez nous. Leslie s'endort rapidement et ne se réveille plus. Camille met de la musique et s'accroche à mon cou.

- I love it when you call me señorita, I wish I could pretend I didn't need ya but every touch is ooh-la-la-la. Chantonne-t-elle en riant.

Elle enroule ses jambes à ma taille et je la porte jusqu'à notre lit. Je l'embrasse encore et encore avant d'enlever son tee-shirt. Pendant des heures, nous restons l'un contre l'autre avec des sourires idiots sur le visage. Je passe et repasse ma main dans ses cheveux sans lâcher son regard.

- Tu veux en parler? Soufflé je.

Elle détourne son visage et dégage ses cheveux de mes doigts. Elle me fait le sourire le plus convaincant qu'elle ait en secouant sa tête. J'essaie de la reprendre dans mes bras mais elle s'en échappe et court presque vers la cuisine. Leslie se met à pleurer et, après que les pas de Camille aient retentis, elle s'arrête. De longues minutes plus tard, je vais dans sa chambre. Sa mère fond en larmes tout en continuant de la bercer au rythme de la musique qui retentit. Je les entoure de mes bras et Camille s'y effondre. Elle reste longtemps dans mes bras et elle finit par se mettre à danser. Elle retrouve immédiatement son sourire, un grand sourire auquel je ne peux pas m'empêcher de répondre.

- Tu es tellement plus belle comme ça, tu rayonnes. Souris je en la gardant contre moi.

Elle rit et s'éloigne vers la cuisine. Je la retrouve armée de deux cafés et un biberon.

- Tu ne veux pas que, pour une fois, on fasse autre chose, qu'on aille autre part?

- Comme quoi? Demande-t-elle en donnant son biberon à notre fille.

- On a une semaine de libre, on pourrait faire n'importe quoi.

- Je veux absolument être là quand Mills et Carla revienne donc, en fait, on a 4 jours.

- D'accord, donc, en 4 jours, qu'est-ce qu'on peut faire?

- C'est toi qui a proposé, trouve une idée.

- On pourrait aller... à New York? C'est bientôt l'anniversaire des tours jumelles..

- Et c'est à ce moment que tu sors des billets d'avion parce que c'était complètement improvisé?

- Je n'avais pas encore pensé à ça en fait.

Elle sourit et je dégaine mon ordinateur. Quelques heures plus tard, nous sommes à l'aéroport. Durant tout le trajet, Leslie ne dit pas un mot. Elle se contente de faire de grands sourires en regardant par le hublot et de dormir. Une fois là-bas, nous passons le reste de la journée à déambuler dans la ville. Nous finissons dans un restaurant, Leslie endormie contre elle.

- Tu vois, pour moi, c'est ça le bonheur.

- Quoi? Être en face d'un bébé endormie et de sa mère épuisée?

- Être avec ma fille et sa mère, la plus belle, la plus intelligente, la plus forte et la plus chiante des femmes que je connaisse.

- C'est faux!

- C'est vrai. T'es pas chiante, t'es pire.

- Pourquoi je suis avec toi, déjà?

- Parce que je suis le pompier le plus gentil, le plus beau et le plus charismatique qui existe.

- Et le plus humble aussi, non?

- Qu'est-ce que je t'aime.

Elle rit et nous retournons à notre hôtel.

- Tu as dit que tu m'aimais.

- Et je peux encore le redire si tu veux.

- Prouve le.

Je passe une mèche de ses cheveux derrière son oreille et l'embrasse.

•••

Hey! Alors, oui, je n'ai pas eu cours cet après-midi. Oui, j'ai déjà eu 2h30 de perm. Oui, mon prof principal connaît la moitié de mon nom. Mais, oui, c'est le meilleur emploi du temps que j'ai eu en 5 ans.

L'amour du feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant