CLXXVI. I don't care anymore

183 7 4
                                    

Le lendemain, une fois Leslie et moi prêtes, je le réveille. À la caserne, nous nous évitons. Dès que nous nous croisons, c'est pour se lancer des regards noirs. En interventions, j'évite soigneusement ses demandes et n'écoute que mon lieutenant. Une fois rentrés et à table, je m'assoie entre Cruz et Mills. Je sens son regard jaloux et en joue.

- Mais vous ne pouvez pas arrêter ça! S'exclame Carla. C'est bon, on a compris, vous avez tous les deux un ego surdimensionné. Mais arrêtez vos conneries parce qu'en plus de tuer votre couple, vous foutez la merde dans la caserne. Personne n'a envie de vous subir, personne ne veut choisir son camp.

Elle s'écroule sous tous nos regards. Mills caresse sa joue. Mon regard croise celui de Kelly et noirci immédiatement. Bizarrement, c'est Stella qui se lève et s'en va.

Bien plus tard, après des interventions à la chaîne, nous sommes tous allongés. Dans le dortoir plongé dans le noir et le silence, je suis incapable de trouver le sommeil. Je me tourne dans tous les sens, impossible de dormir. Quand la lumière s'allume dans le bureau de Kelly, je me tourne vers celui-ci. Quelques secondes plus tard, un bruit retenti. Je me lève, toque à la porte et y entre à moitié.

- Doucement, il y a des gens qui dorment ici.

- Pas toi manifestement donc qu'est-ce que tu veux? Savoir que tu as gagné? Tu sais, Carla avait raison.

- Il n'y a rien à gagner ou à perdre!

- Peut-être pas pour toi, mais moi j'ai bien l'impression que je suis en train de te perdre.

- Si tu continues comme ça, c'est sûr que tu vas me perdre.

- Continuer à faire quoi exactement? Vouloir te voir et te parler?

- Non, toujours vouloir me contrôler!

- Tu n'es pas encore lieutenante, alors, oui, je suis ton supérieur et je te donne des ordres en interventions. Ça serait génial que tu les suives d'ailleurs.

- Je suis sous les ordres de Casey, pas des tiens. Et je ne parle pas de ça, tu le sais très bien.

- Et bien, non, je dois être trop bête, explique moi.

- Mais putain, c'est quoi ton problème? Cris je.

- Mon problème? Je n'ai aucun problème, c'est, comme toujours, toi qui en a inventé un!

- Eh, vous deux, est-ce que vous pourriez baisser d'un ton, ceux qui en ont besoin dorment. Glisse Hermann en passant sa tête par la porte.

- De toute façon, on n'avait plus rien à se dire. Lancé je en me reculant.

- Pas si vite, tu ne m'as toujours pas répondu. Répond il.

- Kelly, je n'ai plus rien à te dire.

Quand je passe par la porte, il me retient par le bras.

- Lâche moi! Hurlé je.

D'un coup de bras, je me défais de son emprise et m'enfuis vers la salle de bain. Je m'appuie sur l'évier pour ne pas tomber et souffle. Mon regard croise mon reflet et je calme mes pensées en observant chaque détail de mon visage inondé. Je me bats pour ne pas repenser aux conversations, si on peut les appeler comme cela, similaires que j'ai eu au cours des dernières années. 

- Tout va bien? Demande Hermann en me croisant à la sortie de la salle de bain. 

En secouant me tête de droite à gauche, je fonds en pleurs dans ses bras. 

L'amour du feuWhere stories live. Discover now