L'amour du feu

XCI. You are perfect

PDV: Camille Roulet

 Après qu'il ait mangé, je réinstalle Alex dans le lit de Kelly. Il s'endort rapidement en serrant mes doigts dans sa main.

- Je vais vraiment être jaloux. Sourit Kelly en nous regardant.

- Ce n'est pas de ma faute si il est plus beau que toi.

- Il faut qu'il aille au DCFS. Boden les a appelé, ils viendront bientôt.

- On peut demander à ce qu'il soit placé chez nous, le temps que les renseignements retrouvent ses parents.

- Je ne veux pas que ça soit comme avec Emma. Tu t'es trop attachée à elle, ça c'est mal fini, ça t'as fait mal. Je ne veux pas que tu revives ça.

- Il ne mérite pas ça.

- Aucun de ces enfants ne le mérite.

L'intercom nous appelle.

- On peut y aller sans toi, si tu veux, on est déjà 4. Sourit Kelly.

Je pose un regard sur Alex avant de signaler au lieutenant, d'un regard, que je ne viendrai pas. Il m'embrasse avant de disparaître.

PDV: Kelly Severide

Quand je reviens d'intervention, je trouve ceux que j'avais laissé dans mon bureau endormis. Je m'assoie sur mon fauteuil et remplis le rapport.

- Kelly... Marmonne Alex.

- Qu'est-ce qu'il se passe bonhomme? Demandé je en me tournant vers le petit garçon qui avait l'air à moitié endormi.

- Tu sais, mon vrai papa et ma vraie maman, des méchants monsieurs les ont mis dans une voiture. Ils m'ont dit que je les reverrai jamais. Papa et maman, ils m'ont dit que j'allais avoir d'autres parents, des gens très gentils mais ils étaient pas gentils. Ils m'ont mis avec pleins d'autres enfants, ils parlaient même pas anglais, ils voulaient pas jouer avec moi. Mais toi et Camille, vous êtes des gentils parents et je veux vraiment rester avec vous.

- Moi aussi je voudrais que tu restes avec nous parce que tu es un très gentil garçon mais c'est plus compliqué que ça. C'est un problème d'adultes.

- S'il te plaît, je ne veux pas retourner là où j'étais. C'est vous mes parents, c'est vous les gentils parents que mes vrais parents ils ont dit que j'aurais.

- Hé, bonhomme, il ne faut pas pleurer, on va essayer que tu restes avec nous.

Je le garde dans mes bras où il s'endort. Un flash de téléphone me fait relever les yeux.

- Tu veux toujours le laisser aux services sociaux?

- Il ne veut pas aller autre part.

- D'ailleurs, ils sont où?

- Boden a dû oublier.

- Oublier...

Elle se lève, s'approche de nous et passe sa main sur les cheveux d'Alex. Je dépose un baiser sur la joue de chacun des deux.

- Papa, tu piques! Proteste le petit garçon en restant endormi.

Camille disparaît pendant que je continue de regarder le petit garçon dormir dans mes bras. Quand elle réapparaît, c'est les cheveux mouillés et deux cafés dans les mains. Ses boucles autour de son visage font ressortir le vert émeraude de ses yeux bordés de ses longs cils recourbés.

- Alors, comment vont les jeunes parents? Demande Matt en entrant.

- Pourquoi tu ne dors pas encore?

- Parce que Gabby a pris mon lit d'assaut et que je suis incapable de dormir avec les ronflements de Mouch.

- C'est ce que je subis toutes les nuits! Se plaint Camille.

- Ce que tu subis, mon œil, tu viens toujours ici.

- C'est pour te surveiller.

- Qu'est-ce que tu voulais?

- Juste voir comment vous vous en sortiez. À ce que je vois, c'est plutôt pas mal pour une première nuit. Mais tu n'es pas un lit, Kelly!

- Détrompe toi, c'est même un super lit.

Le lieutenant blond sourit avant de me laisser seule avec ma militaire.

- Mon lieutenant. Sourit elle.

D'une infinie douceur, elle prend l'enfant qui était endormi dans mes bras et le pose sur le lit avant qu'elle ne vienne s'asseoir sur moi en s'accrochant à mes lèvres. Nous nous observons longuement dans un silence complet avant qu'elle ne grimace en déformant son beau visage. Avec un sourire, j'embrasse chaque endroit visible de son corps. Elle pose sa tête contre mon torse et nous nous endormons.

Je suis réveillé par de la musique et des rires. En ouvrant les yeux, je vois les deux qui s'étaient endormis contre moi la veille en train de danser. Pas n'importe quelle danse, ils dansent la valse.

- Regarde, je sais danser! S'écrit Alex. Tu danses avec nous?

Je prends le petit garçon dans mes bras avant qu'il ne m'explique ce que je dois faire. Alors que nous tournons les yeux dans les yeux, les rires d'Alex mais aussi les nôtres se font entendre dans toute la caserne puisque, au bout de quelques secondes, nos collègues accourent, voulant profiter, eux aussi, du spectacle. Carla capture le petit garçon et danse avec lui. Je m'arrête de tourner pour observer Camille, qui a récupéré Alex, danser avec celui-ci. Leurs sourires sont étirés d'une oreille à l'autre et des éclats de rire se font parfois entendre. Je dégaine mon téléphone et prend une photo. Ils s'arrêtent de danser et je fais voler Alex dans mes bras.

- Qu'est-ce que tu veux manger?

Je l'emmène en cuisine, le pose sur le plan de travail et vais lui préparer à manger pendant que Camille lui fait des grimaces tout en arrangeant ses cheveux. Après qu'il ait fini de manger, Alex s'assoit sur mes genoux.

- Je peux dessiner? Demande-t-il.

Hermann lui amène papier et crayon et Alex commence son dessin. Je discute avec Camille jusqu'à ce qu'il nous interrompe pour déclarer qu'il a fini.

- C'est joli. Souris je.

- Ici, c'est toi, là c'est Camille et ça c'est votre camion de pompiers. Explique-t-il en montrant son dessin.

Entre la représentation de Camille et la mienne, il a dessiné un gros cœur rouge. Je lui pose un baiser sur la tête avant de le porter pour me lever.

- On va l'accrocher dans mon casier? Comme ça je pourrais le voir tous les jours.

Il me prend la main avant de sautiller vers mon casier.

- Ici! S'exclame-t-il en pointant du doigt le milieu de la porte.

Je mets du scotch au dessin avant de porter Alex à la hauteur qu'il a désigné.

- C'est parfait. Souris je en lui embrassant la tempe.

- C'est vous qui êtes parfaits. Dit la voix de Camille dans mon dos pendant qu'elle se colle à moi et qu'elle pose sa tête sur mon épaule.

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