L'amour du feu

XXXVIII. Retour

PDV: Kelly Severide

La garde passe. Je rejoins Camille pour mes jours de repos et nous ne faisons pas que jouer au Scrabble. Plusieurs gardes s'enchaînent et Patterson est de plus en plus insupportable. Nous sommes enfin à la fin du mois, le 31 mai. Nous sommes chez moi, en train de nous préparer pour prendre notre garde.

- Tu es radieuse aujourd'hui. Remarquai-je.

- Tu ne peux pas savoir combien ça m'a manqué. Un mois c'est trop long. Ria-t-elle en se tournant vers moi.

- Oh que si! Tu me le répètes tous les deux jours et tu m'as manqué aussi. La prochaine fois, pense à ça avant de te faire tirer dessus. Souriais-je, mes mains lui tenant la taille avant de l'embrasser. Et surtout, à partir de maintenant, plus de Patterson! 

On se met en route pour la caserne. Nous rentrons dans la salle commune, main dans la main. Après nous être changé, nous rejoignons nos amis. Le chef nous demande de venir en salle de réunion. Dedans se trouve, surprise, Patterson. 

- Qu'est-ce qu'il fait là? Demandai je au chef.

- C'est ce que je m'apprête à vous dire. J'ai décidé de prendre des congés. Le chef de district l'a choisi comme remplaçant. 

Je sens Camille sur le point d'exploser à mes côtés. Le chef quitte la pièce en posant sa radio. L'autre prend le relais.

- Je vais reprendre cette caserne en main. Tout d'abord, une règle de base, aucune relation entre lieutenant et subordonné. Dit-il en nous regardant, Camille et moi. 

- Il s'agit de notre vie privée sur laquelle vous n'avez rien à dire. Lui répondis-je en le regardant dans les yeux.

- Autre chose que manifestement vous ne comprenez pas, les subordonnés doivent être respectueux envers leur supérieur. Lieutenant, une autre chose de ce genre et il y aura une sanction. 

Il nous laisse ensuite partir. Nous avons tous des têtes d'enterrement. Je vais dans mon bureau de lieutenant en glissant à l'oreille de Camille de m'y rejoindre cinq minutes plus tard pour éviter un quelconque soupçon. Comme prévu, elle arrive et se place dans l'encadrement de la porte.

- Tu penses que Patterson le remarquerait si on baissait les stores? Me demande-t-elle.

- Je ne sais pas... On peut essayer, on verra bien.. Lui répondis-je en me levant.

Elle s'approche de moi et lève son visage en direction du mien. Je lui plaque un baiser sur les lèvres et baisse les stores. Elle me pousse ensuite sur mon lit et viens m'y rejoindre. Je l'embrasse et l'allonge sur le dos, sur mon lit. Quelques minutes plus tard, elle sort de la pièce en remettant son tee-shirt dans son pantalon et j'entends la voix de Gabby. Je ne peux pas m'empêcher de sourire en entendant leur conversation.

- Ouh la la, on ne respecte pas ce que le chef a dit!

- Oh la ferme! Toi et Matt, je suis sûr que...

- Moi et Matt n'étions pas concernés, je ne suis plus sous ses ordres. Mais, là, alors que le nouveau chef vient de vous le dire..

- Ne viens pas me dire que toi et Matt ne l'avez jamais fait à la caserne.

Il y a un moment de blanc après lequel elles éclatent de rire. Elles s'éloignent l'une de l'autre.