CLXXI. It's time to go

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Après quelques interventions et quelques heures, la nuit tombe et la caserne devient silencieuse. Alors qu'il est assis, dos au mur, sur son lit, je pose ma tête contre son torse, ma bouche à quelques millimètres de son cou. Je glisse mes doigts autour de celui-ci.

- Tu es tellement chatouilleux... Souris je. J'adore ton rire. Tu as l'air con mais je t'adore.

- Tu adores surtout me voir avec un air con, pas vrai?

- Oh que oui.

Je remonte mes lèvres sur sa joue où je dépose un baiser en riant. Ses yeux se posent sur moi pendant que je caresse sa barbe naissante. Je tourne délicatement son visage vers moi pour l'embrasser doucement et nous rions dans un murmure, toujours collés l'un à l'autre. Tout en continuant de rire, je me cache dans son cou puis laisse retomber ma tête tout en gardant son regard sur moi. Il se dégage de mon corps pour poser son torse aussi nu que le mien contre ma peau en gardant ce sourire idiot que j'aime tant. En l'embrassant, je remonte ma jambe contre sa cuisse sous les cris de l'intercom.

- Il est l'heure de partir, mon lieutenant.

Il m'embrasse longuement avant de se lever pour me libérer. Je le regarde se rhabiller avec un sourire.

- Toi, tu m'attends ici.

- Tu rêves! Maintenant, tu dégages en vitesse.

- Je t'aime.

- Moi aussi.

Une fois que la caserne est à nouveau dans le silence, je sors de son bureau. Tous ceux encore là sont endormis. J'aperçois Carla dont les bras entourent un fantôme. Et m'enfuis dès les premiers bruits de ronflements. Je vais m'installer dans la salle commune, de la musique dans les oreilles, des feuilles et un crayon dans les mains. Je perds toute notion de quoi que ce soit jusqu'à ce que des bras passent autour de mes épaules, accompagnés de baisers du haut de mon crâne au bas de mon cou.

- Qu'est-ce que tu écris? Demande Kelly en tentant de lire par dessus mon épaule.

Je retourne à toute vitesse les pages remplis de mes lettres maladroites.

- D'abord, ce ne sont pas tes affaires. Et puis, tu ne comprendrais pas, c'est en français.

- Tu es là depuis quand?

- Pas longtemps, depuis que tu es parti.

- C'est le matin. Il fait jour. Ça fait des heures que je suis parti.

Je me lève face à lui et m'accroche à son cou pendant qu'il m'embrasse. Il passe son bras autour de mes épaules en me regardant dans les yeux pendant que nous nous dirigeons vers les dortoirs.

- Encore quelques heures et on sera de nouveau avec Leslie. Murmure-t-il à mon oreille. En attendant, tu devrais peut-être dormir un peu.

- Raté! Souris je en entendant l'intercom tous nous appeler.

Malgré mon peu de sommeil, je regorge d'énergie. Nous courons l'un à côté de l'autre jusqu'aux camions au milieu de nos collègues. Il serre ma main avant de se retourner pour grimper dans son camion.

- Allez la stagiaire, faut qu'on s'en aille! Hurle Hermann, Carla arrivant avec Peter mais après tout les autres.

C'est sirènes hurlantes que nous partons au milieu de la ville qui se réveille doucement. Nous arrivons devant un immense immeuble. Des personnes ayant été appelées pour une panne de l'ascenseur s'y retrouvent bloquées. Nous montons quatre à quatre les étages.

L'amour du feuWhere stories live. Discover now