CXVIII. Perfect boy

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Après une intervention, toute la caserne est dévastée. Une école, nous n'avons pu sauver que la moitié des enfants. Je m'isole devant la caserne et sors mon téléphone. J'essaie d'appeler Tom, il ne répond pas. Après plusieurs essais, il ne répond toujours pas. On est pourtant samedi, habituellement, il est libre. J'essaie ensuite Mouse, il ne répond pas non plus, j'imagine qu'il est avec sa famille. Un mois s'est écoulé depuis ses confessions et j'imagine que la situation a évolué. Zoé ne répond pas non plus, surement occupée avec ses patients ou ses enfants. Je me retrouve seule, devant la caserne, sans savoir quoi faire. Est-ce que je devrais aller voir Peter, qui est surement avec Carla? Ou peut-être Hermann qui doit être aussi dévasté que moi? Peut-être Kelly? Non, c'est une mauvaise idée. Je me baisse et sens mes larmes couler le long de mon visage. Je reçois un appel. En baissant mon regard, je vois qu'il s'agit de Tom. Je décroche et approche le téléphone de mon oreille. Sa douce voix vient caresser mon ouïe. 

- Tu vas bien? Demande-t-il en deux de mes larmes.

- Maintenant, ça va mieux. Souris je.

Derrière ses paroles, j'entends une autre voix, beaucoup trop aiguë pour être celle d'un homme.

- C'est qui avec toi? Demandé je doucement.

- Tu as entendu quelqu'un? Moi je n'entends personne. 

- Tom, tu peux arrêter de te foutre de moi? 

- Ok, c'est juste une amie. 

- Bien sûr. Et pourquoi tu dis que tu es tout seul si tu es avec une amie? 

- C'est bon ma belle, je viens de te dire que c'est une amie. 

- Chaton, j'y vais. Dit cette "amie" avant que je n'entende le son d'un baiser. 

Je raccroche et retourne dans la caserne. Sans savoir où aller, je me dirige naturellement vers le bureau de Kelly. 

- Qu'est-ce qu'il se passe? Demande-t-il en voyant mon visage.

- Je ne sais pas ce qu'il se passe, justement. 

- C'est qui? Tom? Je t'avais dit que je ne l'aimais pas. 

- Kelly, je n'ai pas besoin que tu me fasses tout un discours de "je te l'avais dit". 

- Qu'est-ce qu'il se passe? Répète-t-il.

- J'étais avec lui au téléphone, j'ai entendu une voix. Il a dit qu'il n'avait entendu personne avant de dire que c'était juste une amie. 

- Où est-ce qu'il est? On y va. Ordonne-t-il.

En quelques minutes, je suis entourée des secours devant son appartement. 

- Pompiers de Chicago, ouvrez s'il vous plait. Annonce Kelly en cognant la porte. 

Dès qu'elle s'entrouvre, le visage de Tom apparaît et je dois retenir Kelly pour qu'il ne lui saute pas dessus. Le spectacle en face de mes yeux m'achève. 

- Juste une amie, hein? Tu te retrouves souvent à poil au milieu de tes amies, toi? Demandé je avant de lui envoyer une avalanche de coup de poing dans le ventre.

Je m'effondre et Kelly prend le relais. 

- Tu ne la blesses pas où le 51 te tombe dessus. Qu'est-ce que tu ne comprends pas? 

- Tom? Qu'est-ce qu'il se passe? Demande une des filles.

- Il se passe que ce connard était mon mec jusqu'à il y a quelques secondes. 

- Oh, je sais, mais il a dit que tu étais d'accord parce que tu "faisais la même chose". 

Quand Kelly s'arrête de frapper la pourriture en face de lui, nous nous en allons.

- C'est dommage, tu étais le mec parfait. Lui craché je.

Je saute dans le camion. Dès le lendemain, je reprend ma tournée des bars. Quelques jours plus tard, je rencontre une fille. Je me réveille chez elle. Plusieurs jours s'enchaînent sur le même rythme jusqu'à ce qu'elle vienne chez moi. Le matin, Kelly la voit.

- Dégage de là et ne t'approche plus d'elle. Je t'ai laissé ruiner la vie d'une de mes amies, je ne ferais plus la même erreur. 

- Mais j'ai changé! Je te le promets! Ça fait 4 ans, j'ai changé! 

- Je ne crois plus une seule de tes paroles. Je ne veux plus que tu viennes chez moi.

Elle s'en va. La garde suivante, elle me dépose à la caserne. 

- Attends, c'est une blague? Dit Otis en s'avançant. Devon? Sérieusement? Comment tu peux venir ici? 

- Je vois que rien n'a changé en quatre ans. 

Kelly s'avance lui aussi.

- Je t'ai dit que je ne voulais plus te voir.

- Tu ne choisis pas qui vient dans une caserne, même si tu es le grand Kelly Severide. Ce n'est pas ta caserne. M'exclamé je.

- Non, mais c'est la mienne. Devon, je te demande de partir. Répond le chef.

Je l'embrasse avant qu'elle ne s'en aille.

- Je pense que c'est mieux qu'on en reste là, vu comment je suis reçue par tes amis.

Elle s'en va et ne m'envoie plus un seul message. 

- Pourquoi vous devez toujours tous gâcher toutes mes relations? 

- Parce que tu ne la connais pas, elle est dangereuse! 

- Je sais m'occuper de moi-même et je n'ai pas à toujours marcher dans les pas de Shay! Hurlé je.

Je vois dans son regard que, encore une fois, je l'ai blessé. Il s'en va et ne me parle plus pendant plusieurs jours. L'un comme l'autre passons chaque nuit avec quelqu'un d'autre jusqu'à ce qu'il trouve une nouvelle copine. Avec ses cheveux blond platine et les talons de 30 centimètres, je lui donne, à elle aussi, mon surnom favori. 

- C'est quoi son vrai nom? Demandé je. 

- Ella

- Dommage, à une lettre près, c'était la revanche d'une blonde.

Carla pouffe de rire. Je lui fais une révérence.

- C'est cool, tu rigoles à toutes mes blagues, tu es très bon public. 

- Dans une semaine, c'est le 4 Juillet. Il y aura le barbecue des pompiers et une fête le soir. Annonce Mills.

- Génial, Kelly va pouvoir montrer à tout le monde à quel point il danse bien. Il faut dire qu'il a eu un excellent professeur.

- Qui ça? Carla? Répond Peter.

Plus tard, Ella passe à la caserne. Alors qu'elle embrasse Kelly, perché sur ses talons de 50 centimètres par la fenêtre du camion, je croise son regard dans le rétroviseur. Je m'amuse à sourire et réussi à la rendre jalouse.

•••

Je sais que certains sont en vacances. J'ai encore deux semaines de cours. J'ai allemand ce matin. Ou comment bien commencer la semaine. Au moins, je n'ai pas sport. Je finis à 14h. Et demain, j'ai au moins 2 profs absents. Comme d'habitude, finalement.

L'amour du feuजहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें