XCVII. I need you to come

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On m'oblige à sortir pendant que Carla est avec eux. Je tourne en rond sans m'arrêter. Je tourne en rond encore et encore. Quand ils sortent enfin, personne ne me dit quoi que ce soit. Ils vont vers la salle commune et je les y suis. Quelques minutes plus tard, nous sommes en route. Après avoir accompli notre mission, nous retournons à la caserne. Comme prévu, l'homme ou plutôt l'animal appelle Carla.

- Pourquoi est-ce qu'ils ont fait ça?

- Je n'en sais rien.

- Il faut absolument que tu viennes. J'ai besoin que tu viennes.

Il raccroche brusquement et Carla se met en route équipée d'un micro et d'une caméra. Nous insistons pour être à proximité pour pouvoir agir si quelque chose tourne mal. Après quelques minutes où il fait tout un cinéma pour que Carla ne reparte pas, les choses commencent à dégénérer.

- Arrête de me mentir salope. Pourquoi ils sont venus comme ça? Je sais qu'il venait de ta caserne. Ma chérie, dis moi.

J'échange un regard avec les deux autres militaires. L'une d'elle ne bouge pas d'un cil, l'autre semble sur le point de bondir. Je vous laisse deviner de laquelle il s'agit. Nous continuons de regarder la vidéo. L'homme monte le bras et nous sommes deux à avoir notre main sur notre arme. La troisième nous demande d'attendre encore un peu.

- Mais putain vous attendez quoi? Qu'il la tue comme il a tué la gamine?

- J'ai dit d'attendre. Je connais mieux cet individu que vous.

- Et moi je connais mieux cette fille! Je l'ai vu se briser rien qu'en parlant de lui!

- J'ai dit d'attendre.

Un bruit sourd se fait entendre. Nous sommes deux à ne pas réfléchir en voyant une image du sol. Nous nous ruons en dehors du van et courons vers l'appartement. Nous sommes suivies des fédéraux.

- FBI! Hurle l'un d'entre eux.

Je me précipite vers Carla qui est à terre.

- Tu m'as piégé! Je n'aurais jamais dû te faire confiance, tu n'es qu'une petite conne qui m'a fait perdre des années de ma vie! Hurle-t-il.

- Reste calme. Soufflé je pendant que la médecin militaire vérifie que tout va bien.

- Je ne vois rien de nouveau comme ça mais il faudrait que tu viennes à l'hôpital pour tout le reste. Je sais à quel point c'est difficile, j'ai déjà traversé ça, mais tu es forte et tu vas réussir à revivre normalement. Je te le promets.

Je l'aide à se relever avant de la prendre dans mes bras. L'autre militaire vient nous serrer la main.

- Vous avez trop attendu. Murmuré je.

- Je sais. Mais maintenant, on a du concret pour le coincer.

Elle se détourne mais je la rappelle.

- J'ai un ami qui m'a parlé de vous. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je pense que vous lui manquez autant qu'il vous manque.

- Je sais.

Elle se retourne pour partir définitivement. Nous rentrons à la caserne. Dès notre arrivée, Peter, qui tournait en rond, se jette sur Carla. Il la serre aussi fort que possible et des larmes coulent de ses yeux.

- Plus jamais. Ne me fais plus jamais ça. J'ai eu la peur de ma vie. Souffle-t-il avant de se tourner vers moi. Ça vaut pour toi aussi.

Je souris avant de m'installer à la table des secours d'où le FBI enlève ses affaires.

- Il n'y a pas que lui qui s'est inquiété. Murmure Cruz à mon oreille. Severide n'a pas arrêté de regarder son téléphone et de répéter «quand est-ce qu'elle revient?».

L'amour du feuWhere stories live. Discover now