JUSTICIA // ÉLITE

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Jeudi, avant dernier jour de la semaine et c'est le week-end. J'ai tellement hâte d'être demain soir mais surtout d'être samedi soir, pour le gala. Habituellement ce genre de soirée ne m'intéresse pas mais le fait d'y aller avec Ander me plait beaucoup.

Le jeudi est ma journée la plus courte de la semaine, ce qui fait que j'ai terminé les cours à quinze heures. Sauf que aujourd'hui, après mon dernier cours je suis allée à la bibliothèque du lycée afin de faire mes devoirs et de réviser. Je n'ai donc pas vu le temps passé. Il est actuellement six heures cinquante et les couloirs du lycée sont totalement vides. J'espère qu'il reste encore des professeurs ou des femmes de ménages parce que s'il n'y a plus personne je ne pourrai pas sortir du lycée. Je marche silencieusement dans un couloir du rez-de-chaussée, c'est totalement vide. Le couloir est silencieux jusqu'à ce que j'entends un cri, cette personne semble effrayée et avoir besoin d'aide. Je panique alors, ne sachant pas quoi faire. Il faut que j'y aille ? Le cri retentit de plus en plus dans le couloir du lycée où je me trouve. Je me dirige vers celui-ci en courant. Cela provient de la salle de Madame Farmiga, la professeure d'italien. Une personne ouvre la porte, je me cache alors sur le côté afin qu'elle ne puisse pas me voir et elle s'enfuie en courant, il me semble que cette personne est un homme. Je ne le vois plus, mais j'entends des gémissements, venant de la salle de classe. Je m'avance et ouvre la porte petit à petit.

« - Madame Farmiga ! Paniquai-je. »

Elle est allongée au sol, le visage en sang, et ses mains tenant son ventre. Elle gémit de douleurs. Je m'accroupis à ses côtés et tente de la relever mais en vain.

« - Qui était cette personne ? Vous allez bien ? Ex.. excusez moi c'était une question bête..

- Ce n'est.. pas grave..

- Il faut vous emmener à l'hôpital !

- Non ! Dit-elle soudainement.

- Mais Madame vous êtes blessée et puis il faut porter plainte. »

Elle tente de se relever et je l'aide, elle s'assit simplement et prends mes mains entre les siennes. Elle m'explique, les larmes aux yeux :

« - Rosa, je ne peux pas, voyant mon incompréhension, elle continue, c'est.. il m'a menacé je ne peux pas Rosa, je ne peux pas.. il est dangereux, il ne faut en parler à personne je t'en supplie. »

Elle me regarde avec ses yeux totalement remplis de larmes. J'ai tellement envie de pleurer moi aussi, je suis perdue. Que dois-je faire ?

« - Je t'en supplie.. je.. vais tout t'expliquer.

- D'accord, dis-je simplement, je l'aide à se mettre debout avec difficulté.

- Il faut nettoyer mon sang au sol avant que..

- Anne ! S'exclame une personne à la porte, c'est une femme de ménage, que s'est-il passé ? Vous allez bien ? Elle s'approche de nous.

- Madame Rodriguez.. il.. a recommencé.

- Oh mon dieu, vous ne pouvez pas continuer comme ça ! Il faut porter plainte !

- S'il vous plaît.. non, je ne peux pas, Madame Rodriguez et moi ne parlons pas, je vous en supplie.

- On en parlera pas..