« Kenzie ! Ta encore piqué mon coussin ! »

Je ne répondis pas, le laissant continué de me secouer dans tous les sens avant qu'il ne cesse un court instant. Ce fut ce petit moment qui me fit relever la tête de mon oreiller que Daniel piqua presque aussitôt pour me l'écrasa dans la tronche. Mon cri fut étouffé par la masse dans le visage qui tomba au sol avant que mon frère ne se mette à sauter sur place, le lit le faisant rebondir tout en riant de sa petite victoire.

« J'ai gagné ! »

« Tu crois ? » Dis-je dans un sourire narquois avant de glisser mes mains sous les bras de mon frère et de la chatouillé presque aussitôt. Le garçon se mit à rire aux éclats, s'agitant dans tous les sens pour se dégager de mon emprise tandis que nous tombions à renverse dans les draps blancs de notre lit. La chambre qui était pourtant calme il y a quelque minute fut envahie par les rires de Daniel, dont les yeux se bordaient de larmes, ses épaules s'agitant.

Je me mis à rire aussi m'exclamant.

« Tu as toujours gagné, frérot ? »

« Je me disais que vous étiez bien trop calme en cette mâtiné ensoleillé... »

J'arrêtai de chatouiller mon frère, qui se raidit, tout étant restant étaler sur mon moi, nos regards se dirigeant en même temps vers la porte de notre petite chambre, qui c'était ouverte sans que nous l'entendions, avant que la personne aux pieds de cette dernière n'élève sa voix douce. C'était un très grand homme, aux cheveux sombres, avec une unique touffe de cheveux blondes sur le front et sous ses lunettes, brillait des yeux bleus sombre pétillant d'amusement nous voyant moi et mon frère s'amuser ensemble, que je ne tardai pas envoyé sous le bas côté du lit ignorant son cri de douleur lorsqu'il s'écrasa au sol, avant de me redresser bien droite, debout sur le lit, peinant à garder l'équilibre. Mon petit frère se redressa, se grattant la tête dans un cri de protestions tandis que je me baissai légèrement en avant tout en clamant.

« Excusez nous si nous vous avons réveillé Professeur Vangelis ! »

Le médecin, toujours sur le pas de la porte, écarquilla les yeux en voyant mes excuses avant qu'un fin sourire ne se dessiner au milieu de sa barbe et qu'il ne s'approche de moi, frottant sa grande main dans mes cheveux, ignorant ma protestation, tandis que mes petites mains tentait de repoussé la sienne. Je ne pus empêcher mes yeux de lancer des éclairs. Cela faisait maintenant trois ans que moi et mon petit frère ont avaient étés sauvés et recueillis par le Médecin de la famille Royale... J'avais du mal à m'y faire ! Tout était tellement grand chez lui et dans le palais ! Il m'était déjà arrivé de m'y perdre plusieurs fois... Mais, c'était un lieu rêvé lorsque Daniel décidait de jouer avec moi, ayant toute un grand espace pour pouvoir s'amusé ensemble, accompagnée de temps à autre par une autre présence très peu étrangère à présent, bien que cela me semblait toujours étrange qu'ont soient trois à jouer et non deux. Mon frère quant à lui, semblait s'habituer malgré son jeune âge et... Deux trois problèmes. Mon regard se posa sur ce dernier, qui se redressait alors que le Professeur Vangelis vint vers lui mais, surtout sur son visage, qui était marqué d'un œil au beurre noir. Si le médecin de la famille royal nous avaient acceptée malgré notre sang, certain nous regardaient encore de travers ou allait trop loin, surtout avec mon petit frère. Je m'assis, les jambes pliées sous moi, observant le grand homme, bien habillé par une chemise blanche et sa grande veste sans manche habituel, son nœud violet parfaitement noué autour de son col, observé l'œil de Daniel, songeur et l'étudiant.

Trois ans, trois années que nous vivions à Orchidia... Mais, qu'aussi ma mère avait été tuée... A ce souvenir de son corps sans vie je ne pus m'empêche de tressaillir sur place, serrant la jupe de ma robe blanche que j'avais sur le dos, dans une grimace, ne pouvant empêcher les tremblements de me reprendre. Des tremblements de haine. Chaque jour qu'il passait, était une nouvelle journée qui me remplissait de ce sentiment envers mon père. Le premier sentiment que j'avais éprouvé en le voyant couvert du sang de ma mère avait été une profonde tristesse, une incompréhension totale... Mais, depuis peu, l'idée de vouloir lui faire payer m'effleura un peu plus l'esprit... Tout comme une crainte, une peur me tordait l'estomac, n'était-ce pas mal de vouloir se venger ? De vouloir le voir mort à son tour ?... Je glapis bruyamment à cette penser, attirant l'intention du Professeur et de mon frère qui tournèrent ensemble la tête vers moi, leurs regards interrogateurs. J'eue un sursaut, ayant un léger mouvement de recule, tout en grimaçant.

Oublié • Fiction les Légendaires [Correction 24/83 ♪]Where stories live. Discover now