17 - Unrest

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Fin du chapitre précédent :

Le jeune avec moi était assis sur le sol trempé et buvait avec plaisir. Ses yeux paraissaient être ailleurs, bien loin d'ici en même temps que son âme. Aucun doute qu'ils devaient les droguer pour avoir un tel contrôle sur eux. Peu de temps après, les échos de cris rauques vinrent jusqu'à nous. Je fermai les yeux alors que la phrase du mec s'imposait à moi : « Chacun de tes gestes ont des conséquences ». Je me refusai de penser à ce qu'il se passait là-bas...

Voilà, j'y étais dans l'aile Z.



Les cris persistaient toujours, perçant les murs de leur puissance.Quelques fois le silence entre deux laissait croire que tout avait pris fin mais à peine je décollais mes mains de mes oreilles que tout reprenait à nouveau. Le garçon, à quelques pas de moi, ne semblait rien entendre. Son esprit était bien trop loin de là,c'était sans doute pour le mieux. Je rêvais d'échapper à ce vacarme, à me demander si ce n'était pas mieux de les laisser me droguer. Mais je n'étais pas pour fuir.

Alors sans réfléchir davantage, j'avalai une des pilules que m'avait données McAlafy et que j'avais pris soin de cacher dans un lieu sûr,dans mon caleçon. Il ne restait plus qu'à voir si ça marchait réellement ou si Mac s'était foutu de moi... de nous. Peut-être que les minutes que j'étais en train de vivre étaient les dernières dont j'allais avoir conscience. Peut-être que les drogues de l'aile Z seraient plus fortes que ces antidotes...

Un bruit surgit près des barreaux et me fit faire un énorme bond en arrière, contre le mur. Un simple réflexe de protection. Je levai les yeux devant moi, avec inquiétude. C'était le garçon qui avait été emmené et qui avait tant crié. Il était là, affalé dans le couloir, haletant mais surtout la peau si rouge qu'elle paraissait brûlée. Son corps état secoué de spasmes et ses muscles paraissaient se crisper de plus en plus. Je le regardai avec effroi,me demandant ce qui allait suivre.

Comme pour mettre fin à mes interrogations, le coordinateur réapparut. Il ne tenait plus qu'une barre de fer et ses yeux bleus fixés sur moi semblaient me dire que c'était moi qui allait subir ses tortures à présent.

-Rentre, ordonna-t-il au mec sans me lâcher du regard.

Il ouvrit la barrière mais ne la referma pas, une fois que le concerné fût dedans. Il ne fut capable de quelques pas avant de s'écrouler à nouveau sur le sol, juste à mes pieds. Le voir aussi démuni faisait grandir cette haine toujours présente en moi, qui dormait et s'éveillait de temps à autre à l'instar d'un volcan. Et je luttai de toutes mes forces pour ne pas agir stupidement.

- Toi, tu me suis.

Il gardait sa petite barre en l'air, prêt à abattre un coup si je tentais quelque chose. Résigné, j'avançai vers lui, attendis tranquillement qu'il referme la grille et le laissai me guider jusqu'au bout du couloir. Tout était trop sombre ici, je peinais à voir où nous allions. Je me contentai de suivre ses ordres « gauche/ droite » qu'il martelait par moment. Ces sous-terrains étaient sans fin. Ils devaient bien occuper toute la surface de Burket Rivers.

Finalement,il me poussa contre une porte renforcée, les mains dans le dos et la tête contre le métal froid. Je ne pus voir le code qu'il tapa.J'entendis seulement le bruit des six touches puis celui de l'ouverture de la porte.

Lorsqu'il me poussa à l'intérieur, je fus aveuglé par la forte lumière blanche. Plus habitué à la lumière je mis un moment à pouvoir percevoir exactement ce qui m'entourait. La pièce ressemblait aux salles d'isolement du camp. Sauf qu'au centre de la pièce ne reposait qu'une chaise immense à laquelle étaient attachés des boucles en cuir.

His Cheerless WayTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang