Shukaku

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En réalité, Gaara ne savait pas s'il le faisait confiance. Il savait juste que tout serait mieux s'il prenait de la distance sur l'affaire. Il n'y avait personne autour de Gaara, il était entouré de vide, de rouge couleur vin, autour de lui et dans lui il n'y avait que de la douleur. Si forte que ses cris étaient silencieux. Il était à genoux, se tenait la poitrine au niveau de cœur alors que des flèches semblait le transpercer. Il eut envie de libérer cet organe et de se l'arracher de sa cage thoracique pour avoir un moment de répit. Sa respiration augmentait en vitesse, mais pourtant peu d'air parvenait à ses poumons, sa vue était floue mais la lumière l'aspergeait de toute part. Il était aveuglé par la pression qui l'étranglait et l'entassait dans une boîte invisible. Il était en cage et s'accrochait à ses barreaux si fort que la jointure de ses doigts blanchissaient, bien qu'il ne pouvait pas le voir. Un son aigüe déchirait ses tympans et s'il n'entendait pas le bruit de sa respiration il aurait cru être sourd. De l'électricité semblait parcourir ses veines et il avait l'impression que son sang était devenu du feu et le rongeait de l'intérieur. Son cerveau semblait rebondir contre les parois de son crâne, comme s'il essayait de s'échapper de sa prison. En même temps, le sang rentrait en contact avec lui et le brûlait. Aucun des organes de son corps ne semblait être à sa place ou à lui. Ils semblaient tous appartenir à un être tierce car aucun n'accomplissaient leurs missions ou rentraient à leurs places. Parfois, la douleur s'arrêtait, et Gaara pensait être libéré, mais ça reprenait la seconde d'après, pour le faire encore plus mal après avoir tué ses espoirs. Il se sentait exploser par le surplus d'information qui venait de nul part et partout à la fois. Il se demandait quand est-ce qu'il allait lâcher, quand est-ce que son corps choisira d'abandonner et qu'il succombera à la douleur. Il espérait que ça arrive bientôt. Mais ce ne fut jamais le cas. Tous continuaIent: les cris que personne n'entendait, le cœur qui n'avait jamais battu aussi fort pour que tout le monde l'entende, les poumons agonisant, la vue brouillée, le son qui sifflait à travers ses tympans. Les cris, le cœur, les poumons, les yeux, les tympans, les cris, le cœur, les poumons, les yeux, les tympans, les cris, le cœur, les poumons, les yeux, les tympans. Gaara était en colère, il était furieux, pourquoi ne pouvait il donc rien faire? Pourquoi rien ne marchait. Ses cris de douleur se transformait en frustration. Tout et rien l'irritait. Il détestait être faible, recroquevillé et laissé le contrôle à quelqu'un d'autre. Il était vulnérable et ne pouvait rien faire à ce sujet. Il avait beau essayer de bouger ses jambes, ses bras et même les doigts de sa main mais ses membres semblaient être ralentis par des poids. La pression était telle qu'il avait l'impression de marcher dans de l'eau à contre courant. Malgré les épines de douleur dans son cerveau et les nerfs à vifs, littéralement, se disait-il, il put se rappeler vaguement d'une fois ou Temari parlait de ses rêves. Elle disait avoir été agacée car elle ne pouvait pas courir ou avancer alors qu'elle était poursuivie. Gaara n'avait jamais fait d'expérience onirique mais ce moment semblait en tout point à un cauchemar.  Tous ses souvenirs revenaient à lui et flashait devant ses yeux. La douleur qu'il ressentait là n'était en rien la douleur qu'il avait ressenti enfant, rejeté du village. La rage était la même. Il l'avait oublié au fil des années. Mais Akihana jamais, Shukaku jamais, Kurama jamais. Il avait oublié le sentiment d'être en cage et restreint des ses mouvements, Akihana jamais, Shukaku jamais, Kurama jamais. Il comprit leurs réflexions, il comprit leur envie à la violence. Il se dit que s'il n'avait jamais été aidé, s'il n'avait jamais été sorti de sa condition, il aurait été comme eux. Il en aurait eu marre d'être réduit à rien, il aurait voulu prendre le contrôle, le pouvoir. Il se dit que, s'il n'était jamais sorti des flammes, s'il n'avait connu que ça, passé sa vie entière dans la douleur, grandit dans la douleur, il aurait lui aussi pensé que le monde était fait de douleur. Mais il a été sortit et à ressenti de l'amour à temps. Il a comprit que ce n'est pas le cas. Pas seulement.

Tout se calma, s'éteint presque, quand les larmes commencèrent à couler. Tout était paisible, il était entouré de chaleur qui prenait la forme de bras qui l'attirait dans une étreinte.

Il sentait sa mère, sa soeur, son oncle et son frère. Sa famille était avec lui. Il était en paix avec lui même et était serein.

Quand il rouvrit les yeux, il faisait nuit. Il était seul dans une pièce et il quittait l'emprise de Shukaku, ou alors était-ce Shukaku qui lui redonnait le contrôle ? Quoi qu'il en soit, il le faisait confiance.

"Je serais Hokage !"Where stories live. Discover now