Combat

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Gaara se retrouva avec les trois autres Kages, maintenant qu'il était présent, les quatre armées des nations étaient réunies.

Il écoutait d'une oreille absente les plaintes de Kankuro et réfléchissait, le plan d'attaque était assez simple et il ne voyait aucune failles en fonction des ressources de Konoha. Tout devrait bien se dérouler mais il avait peur. Il n'avait pas peur de perdre, il savait qu'il allait gagner. Il n'avait pas peur de mourir, il avait six ans quand la mort lui a pour la dernière fois fait peur. Il avait peur de perde son amie. Il avait peur de sa confrontation avec Akihana, de ce qu'il verra et entendra. Il ne savait pas s'il pouvait se battre avec elle et toujours rester fidèle à lui même, s'il pouvait se battre avec elle et faire comme s'il n'allait pas se battre avec la personne qu'il chérissait le plus. S'il pouvait être égoïste et refuser de se battre, refuser de se défendre, refuser d'aider et toujours aimer. Et toujours être le point d'appuie que le village voulait qu'il soit, que le village avait besoin qu'il soit.

Il n'y a pas si longtemps qu'il avait fait serment de ne jamais décevoir son peuple, de ne jamais l'abandonner et que jamais rien ni personne se mettent entre lui et la sécurité du village et ses habitants.
Il y'a déjà longtemps qu'il a fait le même serment pour la femme qu'il va combattre. Celle qui l'a toujours supporté et qui a toujours été de son côté était maintenant son ennemie.

L'un de ses serments a été prononcé pour la personne qui l'a rendu heureux et l'autre pour ceux qui on fait de sa vie un enfer.

Mais qui était-il réellement ? Une personne, une seule personne, la seule personne qui pensait toujours du bien de son ennemie, la seule personne à qui son ennemie n'a jamais fait du tort. En face de lui, à ses côtés et derrière lui se tenait une seule personne, en tout pareil à lui, mais à qui son ennemie avait fait du mal.

Il était une personne entourée de milliers de personnes. Et pas une seule éprouvait de la sympathie pour son amie.

Si le village l'avait mérité ou pas, s'il comprenait ses motivations ou pas, si ses valeurs allaient à l'encontre des siennes, il n'agissait pas pour lui même, il n'était pas son propre représentant.

Il était celui de son peuple, et son peuple était mécontent. Tous les peuples autour de lui l'était, et les représentants autours de lui l'étaient, il n'avait qu'à faire ce qu'on lui demandait, ce qu'on lui suppliait, de faire.

Et quand il franchissait les portes de Konoha, il eut un sentiment de vide, et se demanda si ce sera le cas chaque fois que ces portes s'ouvriront pour lui.

Stop. Pourquoi les portes s'ouvriraient pour lui? De retour à la réalité, il se mit en garde alors que les portes qu'ils avaient prévues de détruire s'ouvraient pour eux.

Il s'attendait à voir une autre armée derrière et un bataille s'en suivre, mais à sa surprise et celle des autres, deux pauvres gardes se tenait et dès qu'ils le purent, ils s'agenouillèrent et priaient pour leurs aides. Gaara fut le premier à réagir. Il leur tendit la main et les relevas. Quand ils les accompagnèrent dans le village, personne ne les arrêta, aucun ninja les attaquèrent. Seuls les enfants les regardaient étrangement. Les plus braves se mettaient parfois en travers de leurs chemins mais les parents les mettaient de côté et les disputaient.

Ils avancèrent comme ça jusqu'au bâtiment du Hokage, là ils avaient plus de résistance. Des centaines de Kunoichi et de Ninjas avaient formés une armée contre eux et les attaquèrent des qu'ils s'approchèrent, très vite, ils ripostèrent et s'en suivit une longue bataille.

Pendant que les ninjas se battaient, les Kages faisaient tout pour se faufiler entre eux et atteindre l'intérieur. Gaara ignorait les armes qui volaient dans le ciel et le sang qui giclait de toute part. À chaque fois qu'un corps tombait au sol, Gaara levait les yeux pour ne pas regarder le cadavre et ne pas apercevoir le visage d'un ami. Il se disait que cela pouvait très bien être celui d'un ennemi.

Alors que les shinobis s'entretuaient, s'éventraient ou se poignardaient, il réussit à entrer dans la bâtisse, à l'intérieur se trouvait déjà la Tsuchikage et le Raikage, juste après son entré, la Mizukage arriva. Ils se déplacèrent de manière à ne pas alerter les ninjas qui patrouillaient dans les couloirs. Quand l'un de se tournait ou levait la tête, un des quatre s'occupait de lui.

Après ce qui parût une éternité, ils atteignirent le bureau. Une fois devant la porte, ils mirent leur plan en action. Ils ouvrirent la porte et se ruèrent à l'intérieur, prêts à se battre.

Mais à leur surprise, la pièce était vide. Toujours sur le garde ils avancèrent prudemment dans la salle. Gaara ouvrit la porte qui mène aux appartements d'Akihana, mais eux aussi étaient vide.

Alors qu'il retournait dans la salle principale, on l'attaqua de derrière. Il l'évita de justesse et tous se tournèrent vers son agresseuse. Quand il regarda dans les yeux de son ancienne amie, il finalement comprit que tout espoir de la retrouver à son état normal était fichu.

Sa rage était si affluente qu'il se demanda comment aucun n'avait pu la sentir, ses yeux vides le fixait avec une telle colère qu'il avait l'impression d'avoir une bête en face de lui. Mais, étrangement, il n'avait pas l'impression d'être en face d'elle sous le contrôle du démon à neuf queues. Non, il semblait avoir été restreint de tout pouvoir.

Pourquoi? Est-ce que Akihana ne les prenait-elle pas au sérieux? Pensait-elle pouvoir gagner sans cette force immense?

Gaara se mit à douter, elle était forte, elle l'avait toujours été. Plus le temps passait plus il se rendait compte qu'ils n'avaient aucune chance. Il essayait de ne pas y penser pour ne laisser entrevoir aucune faiblesse, car dès qu'elle le remarquera, il sera mort.

C'est bon t'as fini de pleurnicher?

Gaara faillit sursauter. Il fallait dire que Shukaku ne lui adressait presque jamais la parole, du moins pas directement et encore moins lors d'un combat. Il s'effaçait toujours quand le jeune homme était en difficulté, refusant de l'aider.

Que veux-tu ? demanda Gaara, méfiant.

S'il avait appris quelque chose avec les démons à queues, c'est qu'il ne faisait rarement quelque chose sans contre partie. Ça devait être le cas de Kurama et Akihana, et la raison pour laquelle elle n'utilisait pas son pouvoir.

Que tu me crois ou non, je suis là pour t'aider. Si tu meurs, je meurs. Et je n'ai guère envie de me ressusciter dans des milliers d'années et dans un hôte encore plus faible que toi.

Vraiment ? Si tu réagis comme ça seulement maintenant, cela veut dire que pour la première fois, je suis vraiment en danger de mort.

Gaara avait frôlé la mort plus d'une centaine de fois, mais apparemment, rien n'avait jamais été aussi alarmant que le moment présent pour que Shikaku intervienne. À moins qu'il ne veuille se battre contre Kurama, ou prendre le contrôle de son corps et aider Akihana ?

Il choisi de ne pas questionner plus encore sa réaction et de le laisser l'aider: dans tous les cas il mourait. Il ne savait pas lequel serait le plus glorieux ou le plus pathétique, mourir en se battant contre une dictatrice ou mourir après avoir laissé Shukaku prendre son corps ?

Au final, il mourrait. Il n'avait jamais penser vivre plus de 16 ans de toute manière. Succomber à la vie maintenant serait plus une bénédiction qu'une malédiction.

Prends le contrôle de mon corps, je te fais confiance.

"Je serais Hokage !"Where stories live. Discover now