Dimanche 3 Novembre

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J'ai trop de personnes à éviter et tout à Poudlard semble me jouer des tours. Je me suis faite avoir comme une première année, je n'aurais pas dû prendre les grands escaliers mais j'avais l'espoir que pour une fois ils pourraient m'emmener où je voulais. Il ne me reste plus qu'à traverser tout le château à pied pour retrouver le chemin vers la Bibliothèque. Ce n'est pas comme si je voulais vraiment travailler mais je m'étais dit innocemment que pour une fois tout se passerait peut-être sans encombre. C'était certainement trop demander à Merlin. Il a mis sur mon chemin une bande de Serpentard de troisième année. Je crache souvent sur les première année mais il faut savoir que les troisième année sont tout aussi peu matures, voire pire parfois à cause du début de l'adolescence et d'un certain sentiment de puissance car ils ont enfin accès à la divination. Ils se sont mis à glousser en me voyant passer devant eux.

J'ai failli les ignorer en me disant qu'ils n'avaient pas besoin que je leur enlève plus de neurones qu'ils n'en avaient déjà, mais l'un d'entre eux s'est exclamé très fort, entre deux ricanements :

« Hé, c'est vrai que tu veux sortir avec Léon ? »

Je m'immobilise en plein milieu du couloir. Merlin. Qui a lancé cette rumeur ? Comment peuvent-ils savoir ça ? Ce n'est même pas vrai de toute façon. Je ferme les yeux, imaginant un de ces petits garnements voler par la fenêtre. Puis je me tourne vers eux, le regard noir.

« Qui vous a raconté ça ? »

Ils s'échangent des regards amusés et mesquins. Je les déteste, tous autant qu'ils sont. Je répète en haussant le ton :

« Qui vous a dit ça ? Si vous ne me le dites pas, je vous promets que vous passerez tous les week-ends jusqu'aux prochaines vacances à récurer les toilettes de Mimi Geignarde et c'est quelque chose que vous n'avez pas envie de subir. Car, ensuite, elle s'attachera à vous, vous trouvant, par je ne sais quel miracle, certainement mignons et elle vous suivra toute votre petite vie misérable. Qui vous a raconté ça ? »

Je vois un éclair d'effroi passer dans les yeux de l'un d'eux qui semble de rétracter, essayer de devenir tout petit. Les deux autres tentent de garder bonne figure et continuent de ricaner bêtement.

« Si vous me faites répéter encore une fois, j'ajoute quelques centaines de centimètres de parchemin à m'écrire sur l'art et la manière de se taire.

– C'est un petit, je connais pas son nom, dit le peureux rapidement comme s'il avait peur que ses copains ne l'arrêtent.

– Un petit ? Laissez-moi deviner ... Première année, Serpentard, blond, à l'allure d'un nain particulièrement pénible et extraordinairement bavard ? »

Le dénonciateur hausse les épaules. Je plisse les yeux. Si c'est Mike Douglas, je jure qu'il passera un sale quart d'heure. Mais les deux autres continuent à se regarder en se murmurant des choses à l'oreille. Le plus vaillant des deux, ou le plus stupide c'est à voir, dit d'une voix nasillarde :

« De toute façon, on n'avait pas besoin de lui pour le savoir, tout le monde sait que tu baves devant lui. »

J'agrippe ma baguette en le regardant de travers. Il ne devrait pas me chercher comme ça, il ne sait pas ce qu'il risque. Je savais que cette Merlin histoire d'abdos de Léon allait me porter préjudice quelque part. Je résiste à la forte envie de lui faire tomber toutes les dents en un seul petit coup de baguette. Je me penche juste pour le regarder très sérieusement :

« Tu t'appelles comment ?

– Zabini, Casper Zabini, dit-il fièrement après quelques secondes d'hésitation.

– Bien, un Zabini. Ton frère Hunter était un bel idiot, j'imagine que tu as l'intention de l'imiter. Laisse-moi juste te donner un conseil : écarte-toi bien vite de ma route si tu ne veux pas finir comme lui. »

Molly II WeasleyWhere stories live. Discover now