Streets Of You

52. Ayden est un imbécile

•Too good at goodbyes de Sam Smith en média.•

"I'm never gonna let you close to me
Even though you mean the most to me
'Cause every time I open up, it hurts
So I'm never gonna get too close to you
Even when I mean the most to you
In case you go and leave me in the dirt"

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Bonne lecture !!!

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Manon

― Comment t’as pu entrer? Demandé-je à Ayden en me tournant hâtivement-. C’est une grosse erreur de te pointer chez moi à cette heure.

Il s’approche de moi le regard évasif avec une note d’inquiétude. Je n’arrive pas à bouger d’un pouce. Ma respiration s’accélère lorsque le brun arrive à ma hauteur. Il me détaille puis me touche l’épaule.

― J’pensais que tu avais un problème.

Je sens une vague de chaleur s’emparer de tout mon corps.

― Non. Je t’ai dit demain après les cours.

Mes lèvres se brûlent à l’envie de lui interroger sur cette course. Mais me discuter en pleine nuit ne serait pas intelligent de ma part. Je risquerais de réveiller mon père ou pire, ne pas arriver à fermer l’œil de la nuit. Je prends sur moi et recule.

― Je te connais assez pour savoir quand tu n’es pas dans ton assiette.

Ah bon !

Je roule les yeux face à de telles imbécilités. Il me prend vraiment pour une conne. Il veut me faire passer pour la menteuse et la fille qui garde ses secrets alors que c’est lui qui me cache des choses. Je lui tourne le dos pour calmer mes émotions.

Ayden avance dans ma direction alors que je me force à mettre plus de distance entre nous. Je frissonne en ressentant son corps à un millimètre de mon dos. Je ferme les yeux et me mords l’intérieur de la joue.

― Veux-tu m’en parler?

Je me retourne pour lui faire face et surtout le fixer droit dans les yeux. Ma langue se tourne une dizaine de fois dans ma bouche avant que la question n’en sorte :

― Pourquoi tu ne m’as pas parlé de la course?

Il soupire et baisse la tête. Il se gratte la nuque, vacille et s’en va s’affaisser sur le lit. La chambre plonge dans une ambiance tendue. Insupportable de par le silence d’Ayden, irrespirable par la crainte d’une réponse déplaisante.

― Ce n’était pas nécessaire que tu le saches.

Je me laisse emporter par la colère.

― Parce que je suis une incompréhensive, une incapable, une petite chose fragile que le brave Ayden doit s’efforcer de protéger ou parce que je ne suis pas assez utile et importante pour le savoir? Ou bien parce que tu t’en bats les couilles de ce que je pourrais ressentir s’il t’arrivait malheur à cette stupide course? Je n’y vois pas d’autres options qui pourraient te contraindre de me le cacher, lâché-je, contrariée par son attitude de grand protecteur sexiste.