18. Les rues sans nom

376 22 20
                                    

Always somewhere  de "Scorpions " en média. •

"Another morning another place

The only day off is far away

But every city has seen me in the end

And brings me to you again

Always somewhere"




Une semaine plus tard.   

La distance.

Ayden met beaucoup de distance entre nous depuis une semaine. Je sais que logiquement, je suis sensée m’en réjouir cependant, je n’aime pas ça. Il m’ignore totalement et quand je tente de m’approcher, il se ferme totalement ou me fais une goujaterie. Je sais que quelque chose a changé et son attitude me le prouve. Il passe la quasi-totalité de son temps seul ou en compagnie de Clara, quand celle-ci s’incruste. Alors qu’on peut lire clairement sur le visage du brun qu’il ne la tolère pas.

Que s’est-il passé pour le pousser à changer ainsi? Cette question me tourmente depuis ce week-end.

Si je ne me prenais pas la tête à cause du comportement d’Ayden, j’aurais passé la plus belle semaine de ma vie. J’ai fait des rencontres exceptionnelles. Mes camarades de classe diffèrent de mon ancien lycée. Mis à part la dénommée Clara qui, à cause d’Ayden, m’envoie des couteaux dans le dos sans oser m’avouer quoi que ce soit en face. Pourtant, on ne se parle plus. Je ne comprends pas pourquoi elle s’acharne sur moi. C’est ainsi, au lycée, plus que partout ailleurs, les gens ne vous disent jamais ce qu’ils portent sur leurs cœurs. Ils préfèrent vous salir avec leurs ragots que d’avoir une conversation de gens civilisés.

J’entre dans ma chambre la tête vidée et l’esprit sain malgré mon C+ en physique et mon D en maths. J’ai connu pire donc je peux prétendre que l’année commence bien. J’ose espérer que les autres matières seront plus clémentes la semaine prochaine. Je sors mon livre de biologie et de littérature pour étudier ce soir. Je me déchausse et m’oriente vers la salle de bain où  je me rince les mains et le visage. Je me fixe dans le miroir une seconde. Mes mains se glissent à travers mes cheveux pour atterrir sur ma nuque. Je dois chasser ces mauvaises ondes pour arriver à me concentrer sur quelque chose de nouveau. Je pourrais peindre ou sortir.

Je reviens dans ma chambre. J’utilise le combinée maison de ma table de chevet pour appeler Julaïna. Elle ne décroche pas. Je réessaie en m’affaissant sur mon lit.

― Chérie. Ça va?

― Je vais bien et toi?

― Bien. Faut qu’il te rende ton portable Manon. Je ne vais pas passer le reste de l’année à répondre à des appels sans jamais envoyer de texto, se plaint ma pote.

Je roule les yeux.

― Je me suis dit qu’on pourrait aller boire un chocolat chaud. Si t’es dispo.

Elle s’accorde une seconde de réflexion.

― Ok! Dans une demi-heure. Il y a un bar dans le North Beach. Eat n Laugh, t’es pas supposée te perdre.

Streets Of YouWhere stories live. Discover now