49. Bon amour

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Good love de Chase McBride en média.•

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Bonne lecture !!!

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Manon

Le visage illuminé d’André me fait sourire. Je rentre et me gare à quelques mètres de la fontaine. À peine ai-je posé le pied au sol qu’André déblatère :

― La femme de ménage est arrivée. Le jardinier est absent et les fleurs assèchent au soleil. Je pars chercher les chiots au SPA puis je reviens m’occuper d’eux. Un ami producteur a laissé cette lettre pour votre père.

Il me la donne et attends quelques secondes avant de s’éclipser.

― Je vais m’occuper des fleurs, déclaré-je assez haut pour qu’il entende. Il revient sur ses pas.

― Non mademoiselle. Si votre père…

― Mon père n’est pas là sinon il en serait ravi. Je ne savais pas que mon père comptait adopter des chiots.

― D’accord mademoiselle. Veuillez m’excuser.

Il s’en va. Je lis la signature sur le dos de la lettre et monte le déposer dans la chambre que mon père occupe avec Emma. Je compose son numéro :

― Allo papa. Ça va?

Je fais de pas vers le miroir.

― Oui et toi? Tu survies dans cette grande maison?

― Oui papa. Tu ne m’avais pas dit que tu adopterais un chiot.

Je marche en direction de ma chambre.

― Deux chiots. L’idée te plait? D’ailleurs comment ça se fait que tu m’appelles?

― Bien sûr j’adore. Tu vas les baptiser comment?

J’ouvre la porte et balance mon sac sur le lit. J’appuie sur Haut-parleur et le pose sur ma table de chevet.

― Réponds moi, Manon.

― Je ne suis pas allée au lycée. Nausée, truc de fille. Mentis-je.

Il prend un instant de silence et parle avec un autre interlocuteur.

― Oh ! Tu tiens le coup? Interroge-t-il entre deux phrases avec un autre interlocuteur.

― Oui. Je te laisse. Salue Emma de ma part. Bisous papa. Je t’aime.

― Je t’aime aussi ma puce.

Je raccroche. Je me change en chemisette et jeans relativement court. J’ai besoin de me vider l’esprit. M’occuper de la nature est un excellent moyen en dehors de la peinture. Je vérifie mon portable secret que je vais nommer Alliance. Aucune notification. Je le repose et ferme le tiroir. Je descends saluer la femme de ménage. J’ignorais que mon père avait embauché une jusqu’à ce samedi. Elle travaille les heures de cours, entre huit et treize heures. Je branche mon boyau d’arrosage dans le robinet et le tire jusque vers les 10 mètres carré de fleurs : Jacinthe, Rose, Lys, Chrysmanmum et j’en passe. La beauté des couleurs me couple me souffle. Je porte mon écouteur à l’oreille gauche et entame mon arrosage sur les notes d’une musique apaisante. J’en suis à la moitié du jardin lorsqu’André vient me désoccuper. Il me supplie de le laisser faire. Je finis par céder.

― Où sont les chiots ?

― Devant avec le vétérinaire et le dresseur. Vous trouverez les fiches de santé et d’identité sur le plan de travail de la cuisine.

Je saute devant la maison, excitée et hâte de voir les chiots. Je trouve deux hommes de grande taille dans la trentaine. Je reconnais le docteur vétérinaire à son blouson.

― Bonjour. Je suis Manon.

― Bonjour, je suis Nathan.  Je suis chargé de déparasiter et de soigner les chiots.

Mon cœur explose de joie en voyant les petits bouts de perfection qui trainent au sol. Ils arrivent à peine à se tenir debout mais qu’ils sont beaux! Je les contemple tandis que l’autre se présente :

―Moi c’est Roméo. Je suis chargé de m’occuper et de dresser les chiens.

Je suis vexée que mon père ait chargé quelqu’un pour s’occuper de ces beautés. J’aurais bien aimé prendre soin d’eux. Leurs poils jaunes et noirs me fond le cœur. La couleur de leur iris me rappelle celui d’Ayden. Je souris à cette pensée.

― Ils ont quel âge ? De quel sexe ? De quelle race?

― Trois mois pile. Un mâle et une femelle Berger Allemand. Vous trouverez tous les infos et suivis dans leurs fiches. Voici mon numéro en cas de besoin.

Je saisis la carte. Il me demande si je n’ai pas d’autres questions. Je lui interroge sur leurs vaccins et leurs nutritions. Nathan ne se prive pas de me renseigner sur leurs maladies les plus courantes ainsi que leurs symptômes. Il finit par s’éclipser un quart d’heure plus tard. Je me distraie à admirer les chiots jusqu’à ce que Roméo me sort de ma contemplation.

― Vous semblez aimer les chiens?

Je me redresse pour mieux le détailler du regard : cheveux et yeux marrons, vêtements décontractés, bottes et piercings, barbes de dix jours, sourcils épais, mâchoires allongés et nez pointu. Il est moins désagréable à la vue que je le pensais.

― Je les adore. Vous dressez les chiens depuis longtemps?

Il fait quelques pas vers eux.

― Trois ans dans le domaine. J’en ai dressé pour le cinéma c’est ainsi que j’ai rencontré ton père. Ça remonte à plus d’un an. Je suis heureux de faire votre connaissance, il parle souvent de vous. Je comprends pourquoi maintenant.

Je croise mes bras sur ma poitrine puis diminue la distance entre nous de deux pas.

― Pourquoi?

― Vous êtes attrayante et vous vous souciez des autres.

J’opine du chef et recule. Roméo se met à la tâche.  Je choisis de l’observer les laver, les donner à manger et les installer dans leur maisons. Il se tourne vers moi.

― Je viendrai leur donner à manger ce soir, affirme-t-il avant de se déplacer.

Je souris et leur lance un dernier regard. Lorsque je me tourne, je vois Roméo se diriger vers la maison des employés ou loge André. Je fronce les sourcils et l’appelle.

―Hey ! Où allez-vous?

Il bute et se remet face à moi.

― Dans ma chambre. Je m’occupe des chiens, me répète-t-il sans attendre un mot de ma part.

Il poursuit son chemin.

Les minutes plus tard, je me suis assise sur une banquette, nue dans un drap qui me va de la hanche aux pieds devant TAC. Je prends mon pinceau et me noie sous les vagues de mes sentiments. Mes mains, mon cœur me guident pendant que mon esprit voyage. Il y a rien de mieux au monde que cette sensation.

Streets Of YouWhere stories live. Discover now