INACCESSIBLE

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Elle

Nous garons dans un parking proche du Cielo Night-Club. April continuait toujours de crier sa joie, mais ça cassait sérieusement les oreilles.

- Mais tais-toi ! Rigolais-je. On est déjà arrivé.

- C'est bon, madame la rabat-joie ! On est là pour s'amuser, wouhou ! Cria-t-elle.

Je regarde Brandon, l'air amusé, et découvre qu'il rigole également. Nous sortons de la voiture et April se déhanche déjà, rien qu'aux sons de la musique tamisée. J'adore cette folle, elle a complètement raison, on est là pour s'amuser et profiter de notre soirée.

- Hé poupée, tu bouges bien ! Surgit un mec avec sa bouteille de vodka aux lèvres.

Il entoura son bassin et commença à suivre les mouvements d'April, qui riait face à cet inconnu et ne semblait pas gênée, le moins du monde.

- Adios les loosers ! Se réjouit-elle en entrant dans la boîte avec lui.

- Qu'est-ce que tu fais ? S'étonna Brandon à mon égard.

Je rigolai car j'étais en train d'imiter la danse séductrice d'April, mais en pire.

- Arrête ça, même une chèvre ne voudrait pas de toi, rigola-t-il.

- Hé, c'est vexant ! M'indignais-je. Mais tant mieux parce que je préfère les bites des mecs.

Je continuais ma danse, quand Brandon me serra contre lui pour m'emmener vers l'intérieur, comme pour me priver d'approcher d'autres personnes.

- Haha, t'es alors pire qu'une chèvre, toi ! Riais-je. Et puis qu'est-ce que tu fais ? Je peux y aller toute seule, non ?

- J'ai pas envie qu'un mec sorte de nulle pour te dire que tu danses bien et pour t'emmener vers l'intérieur, répondit-il.

- Ça sert à rien, rigolais-je. De toute façon, une fois à l'intérieur, je comptes bien me déchainer.

- Mais pas de gaffes ! M'avertit-il.

- Oui papa, imitais-je un enfant.

...

La fête bat son plein et je me défoule follement sur la piste de danse. Entre la foule, je ne saurais vous dire combien de pantalons sont passés sous mon cul. J'arrive quand même à remarquer Brandon, buvant au bar, avec plein de nanas qui lui tournent autour. Il ne fait que guetter vers ma direction. Je sentais bien un œil sur moi, je ne m'étais pas trompée. Ça me saoule. Pourquoi ne peut-il pas voir ailleurs, si j'y suis ? Je continue de danser avant d'aller boire un verre. Je le rejoins donc.

- Un verre de Ice Black, commandais-je.

Je regardais vers Brandon qui me fusille du regard.

- Hé, le paparazzi ! Bouges ton cul et va coller des nanas là-bas, suggérais-je à moitié ivre. Y en a qui n'attendent que ça.

C'est quand même le huitième verre que j'avale...

- Et toi, tu ferais mieux d'arrêter de dire des bêtises, trancha-t-il.

- Mais, arrête Brandon, déstresse ! Je te sens pas là, profite de ta soirée !

Il m'énerve sérieusement.

- Allez, viens on danse ! Lui proposais-je en espérant qu'il se démène.

Il bouda un tout petit peu, mais se leva. On dansa collé-serré sur la piste de danse...un peu trop même.

- C'est bon, qu'est-ce que tu fais, demandais-je à Brandon qui ne lâchait plus mon derrière.

En le considérant comme un ami, je rigolais face à ses gestes, mais ça restait tout de même gênant.

- Rien, répondit-il en continuant de danser.

Ca me gêne un peu trop, alors je me détache de lui et mime une envie de pisser. Je m'en vais aux toilettes dans lesquelles je souffle un bon coup et me rince le visage. Bien joué Amber, maintenant ton maquillage coule. Je tire des mouchoirs sur le comptoir et me nettoie ma face. J'ai volontairement laissé mon sac dans la voiture, de peur de l'oublier ou de le perdre, ou encore de me le faire volé, donc je finirais la soirée sans make-up.

Subitement, la porte claqua contre son cadre, ce qui me choqua brièvement. Je croyais que c'était une fille qui entrait énervée mais, aucun bruit de talons, et qui vient en boîte sans talons ? Je me redresse pour regarder la personne dans le miroir et crie quand il s'agit de l'inconnu de tout à l'heure qui avait emmené April. Je me retourne instinctivement. Il est bourré, vraiment bourré et la façon dont il me regarde ne signifie pas qu'il veut taper la causette.

- Ne m'approchez pas ! Où est April !

- Qui ? Connais pas...maintenant, moi être avec toi poupée, rigola-t-il en courant vers moi.

Je n'eus même pas le temps de riposter qu'il me souleva et me plaqua sur le comptoir, mais je réussis à lui donner un coup d'escarpin entre les jambes et à le mettre au sol en tordant son bras derrière son dos et en croisant mon bras autour de son cou. Il me retourna et me fit basculer sur le sol, ma tête faisait mal. Étant donné que j'étais aussi bourrée, ma défense n'était pas coordonnée et ce mec était très brutal.

- Lâche-la, imbécile ! Cria Brandon en forçant la porte des toilettes.

Il lui asséna des coups de poings violents, avant de le laisser son sang gicler au sol.

- Brandon...appelle une ambulance !