18.

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Elle

Je me demande bien qui se cache derrière ces vitres fumées parce que jamais une limousine n'a mis les roues - notez l'ironie, à Brooklyn. Je reste bouche bée devant la voiture. La portière s'ouvre et mon cœur fait un bond dans ma poitrine quand Ryan sort de la limousine avec un beau sourire en coin. Je déteste ce genre de scénario à la Cendrillon mais pour une fois que c'est moi Cendrillon, je ne vais pas me plaindre. Son sourire éclatant est l'une des choses qui m'attirent chez lui, c'est magnifique d'observer des dents aussi impeccables. Il porte un jean slim qui dessine ses cuisses et sa chemise dont il laisse éternellement les trois premiers boutons ouverts m'offre le plus grand bonheur de mes yeux.

- Vas t'en sale gosse de riche ! rugit un adolescent du groupe de garçons.

Il lui jette une canette ouverte de Coca au visage et le liquide se verse sur sa belle chemise. Ses amis le soutiennent en laçant des « Oui, vas-y », « Défonce-ce connard », « Dégage d'ici ». La scène m'amuse, ce qui ne manqua pas de déplaire à Ryan qui grogne avant de m'attirer vivement à l'intérieur de la limousine sans m'avoir demandé mon consentement. J'atterris sur la banquette comme un sac de patates dans l'immense voiture et la fraîcheur des sièges en cuir me saisit délicieusement les narines. Mes pieds sont posés sur une moquette pourpre qui doit sûrement être plus confortable que les draps dans lesquels je dors. Devant, il y a un mini bar d'autres sièges qui s'opposent aux nôtres. Le plafond est orné de spots lumineux qui éclairent la pièce. Je continue mon inspection quand l'autre portière s'ouvre sur Ryan qui entre et s'assoit à côté de moi. Le simple fait que nos corps soient si proches l'un de l'autre a le don de m'électriser.

- Ces pauvres gens ont abîmé ma chemise, se fâche-t-il.

- On n'apprécie pas vraiment les gosses de riche dans le quartier.

- Ça te fait rire ? Ricane-t-il.

Je me tourne vers lui et nos regards qui se croisent me paralysent sur place. Ses yeux bruns et profonds me fixent intensément alors qu'il sourit. J'apprécie alors ses fossettes qui lui ajoutent charme. Je me demande parfois s'il est bipolaire parce que la façon dont il se comporte avec moi laisse tout croire. Un jour, il me regarde avec dégoût et l'autre, il m'offre un sourire angélique. Il secoue ses boucles et soupire, et je me rend alors compte de mon pseudo-kidnapping.

- Écoute, je dois aller donner cette brique de lait à ma mère, je ne peux pas perdre plus de temps

Il s'approche de moi.

- Donc tu considères ce petit moment passé avec moi comme une perte de temps ?

- Non c'est pas ça, juste que...ma mère...

Je ne veux pas que ce moment s'arrête, alors ma mère attendra alors, je préfère encore plus rester avec le garçon qui alimente les fantasmes. Ryan est encore plus beau quand nos visages sont si proches. Il soupire.

- Ca n'a pas été correct de t'enlever, si tu préfères y aller, vas-y. Je ne t'en empêcherais pas.

Il sent très bon quand il parle.

- Non, ne t'inquiète pas. Ma mère attendra, ce n'est pas urgent, dis-je en espérant que mes paroles soient vraies.

- ok, me dit-il en souriant, ce sourire...

Il se redresse et demande au chauffeur de démarrer. Je lui demande où on va, mais il me dit de lui faire confiance et de regarder la route, ce que je fais.

- Tu veux un verre de champagne ? Me propose-t-il.

- On fête quoi ?

Il soupire.

- Désolé, mais tout le monde n'est pas né avec une cuillère en or dans la bouche.

- Je fête ta présence avec moi.

Il nous sert deux verres et j'admire sa pomme d'Adam faire des vas et vient le long de sa gorge. Il déposa son verre, vide, puis déboutonna sa chemise, ce qui me stressa rapidement.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- La boisson colle sur ma peau et ce n'est pas mon habitude de porter des vêtements sales, répond-t- il en enlevant sa chemise.

Son torse est comme je me l'imaginais...ferme, avec des pectoraux imposants et des abdos qui ressortent facilement. Les poils qui descendent de son nombril me donnent envie de passer ma main sous son boxer Calvin Klein qui ressort de son jean. Il remarque mon regard timide.

- Tu sais, tu n'as pas besoin de te cacher. Tu es une fille, c'est normal d'apprécier ce que tu vois.

Je rougis sur place et reporte mon regard sur la route. Une seconde ! Si on emprunte le pont de Brooklyn, ça veut dire qu'on va à...

INACCESSIBLEWhere stories live. Discover now