J'arrive en courant dans la forêt profonde en essayant en vainc d'échapper aux familiers qui me pourchassent. Je bifurque à droite et me retourne une demi-secondes. Bon sang qu'ils sont rapides !
En apercevant, le portail de la garde j'accélère en gardant le sac qui contient le cristal près de moi.
- Ouvrez-moi, crié-je aux gardes.
L'un deux m'observent un moment, ne sachant pas si il doit me faire confiance ou non. Je brandis mon dossard de la garde de l'ombre et l'agite devant ses yeux. Ne prêtant plus attention au sol, je manque de tomber une ou deux fois. Le gardien positionne ses lunettes devant ses yeux mais n'ouvre toujours pas la porte pour autant.
- Il y a des familiers sauvages qui me suivent, hurlé-je. Ouvrez-moi ! Je fais partie de la garde de l'ombre.
Soudain, le gardien détourne les yeux et je vois apparaître Nevra en haut de la tour. Dieu soit loué. Il actionne la manivelle et les portes s'ouvrent lentement dans un grincement insupportable. Je redouble d'efforts lorsque j'entends le bruit enragé des bêtes derrière moi.
Mon commandant me presse et lorsque je franchis les battants à peine ouvert, il se presse de les fermer derrière moi, manquant de m'arracher la jambe. Dans l'élan, je ne parviens pas à m'arrêter et tombe avec toute la grâce que j'ai en ma possession dans un tas de neige. Un ricanement au dessus de moi, me fait relever la tête plus rapidement que je ne l'aurais voulu.
- Tu as la grâce d'un panalulu.
- Merci Ez, j'apprécie le compliment.
Je me redresse et lui tends la main. Il la saisit et lorsque Nevra saute du mur pour nous rejoindre, il me lâche sans ménagement pour que je tombe dedans. Les deux amis se regardent, fiers de leurs stratagèmes. Une fois, leur amusement passé, je me relève toute seule comme une grande en leur tirant la langue. Je frotte mes genoux et râle un petit peu.
- Quelle bande d'incapables ! Ils allaient pas me l'ouvrir.
- Je sais, s'énerve Nevra. Va falloir que j'en tienne deux mots à Miiko. Ça fait plusieurs fois qu'ils ne remplissent pas leurs Jobs.
- Ouais, soufflé-je.
- Bon, t'as pu le récupérer ?
- Bien sûr, dis-je en lui lançant le sac.
Il l'ouvre rapidement et en sort le morceau de Cristal. Tout sourire, il s'approche de moi et me frotte affectueusement les cheveux.
- Bravo, j'attends ton rapport pour demain matin. Je t'accorde ton aprem, tu l'as bien mérité.
Il fait un clin d'oeil à Ez et s'en va tout aussi vite. Je me baisse sans faire de bruit pour attraper de la neige entre mes mains et lorsque Ezarel se retourne, je lui envoie la boule de neige en plein dans la figure. D'abord surpris, il ne réagit pas et j'ai même l'impression qu'il va se fâcher mais une fois qu'il réalise, il m'attrape par le bras et me ramène contre lui.
- C'était de bonne guerre, me sourit-il.
- Je trouve aussi, oui.
Je le regarde amoureusement. Il n'attend pas plus pour poser sa main sur ma joue et m'embrasser.
- Bon, me dit-il. Ça te dit qu'on sorte tous les deux vu que Nevra t'as donné ton aprem?
- Hum, c'était prévu n'est-ce pas ?
- De quoi ?
- Arrête, j'ai vu votre petit échange !
- Et alors ? Si ça te dérange de passer l'après-midi avec moi, tu..
Je le coupe en l'embrassant.
- Bien sûr que ça me dit, idiot. Mais avant, il faut que j'aille me changer et prendre une douche.
- T'as raison, tu commences à...dit-il en se bouchant le nez.
Je lève les yeux au ciel.
- Disons, dix neuve heure devant le cerisier.
- Parfait.
Je lui embrasse la joue mais il me retient par la main. Je l'interroge du regard et il me fait de nouveau tomber dans le tas des neiges avant de partir.
- Ez ! m'énervé-je.
- À toute à l'heure, ma belle.
Je le regarde s'en aller le sourire aux lèvres, alors que je suis en train de me ridiculiser dans ce foutu tas de neige.
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En tenant le rouge à lèvres entre mes mains, je me demande si c'est une bonne idée. Ezarel n'aime pas que j'en porte parce que ça lui laisse « un mauvais goût sur les lèvres et il en a partout » quand il m'embrasse. Je sors de ma chambre en me remémorant la première fois que nous nous sommes embrassés Ezarel et moi. J'ai cru que j'avais fait quelque chose de mal quand il s'était soudainement reculé avec une expression de dégoût sur le visage. Je l'avais regardé inquiète et lorsqu'il m'avait expliquer que c'était simplement le goût de mon rouge à lèvres, j'avais explosé de rire.
- À quoi tu penses ? me coupe Ezarel.
Je sursaute en réalisant qu'il se trouve à côté de moi.
- Je repensais à nous, dis-je. Tu m'as fait peur !
- Pourquoi t'es déjà lassé ?
- Peut-être ? Ça déprendra de ce que tu as prévu pour cette soirée, le taquiné-je.
Je souris alors qu'il enlace nos doigts ensemble.
- Aller viens.
Nous sortons du QG et empruntons un chemin que je ne connais pas. Je suis surprise par la température, il ne fait pas trop froid pour une soirée d'hiver à Eldarya.
- C'est loin, lui demandé-je.
- Pourquoi t'as peur de te retrouver seule avec le grand méchant loup ?
Je lui tape les côtes en manquant de glisser sur du verglas.
- Fais attention, soupire t-il en resserrant sa prise sur ma main. Je n'irais pas te chercher tout en bas de la falaise.
Je me pense légèrement sur le côté. Bon sang, je n'avais pas vu que nous étions au bord d'un précipice. Je me rapproche de mon elfe et me colle à son épaule. Après quelques minutes Ezarel s'arrête devant l'entrée d'une caverne. Il passe prudemment le premier et tends sa main pour m'aider à avancer. Je l'accepte volontiers et le rejoins sans grand mal. Nous descendons doucement à l'intérieur pour arriver dans un endroit magnifique.
- Ez, m'exclamé-je. Comment t'as trouvé un tel endroit ? C'est magnifique.
Je m'avance lentement dans la caverne et trouve une table dressée pour deux.
- T'as un truc à te faire pardonner ou quoi ? plaisanté-je.
Mon elfe s'avance tout sourire vers moi et pose ses mains sur ma taille. Il embrasse mes lèvres avec envie et me chuchote:
- Pas encore ma belle.
- C'est pour quoi tout ça alors ? m'émerveillé-je
- Eh bien...on est le 14 février. Dans ton je crois savoir que c'est la St Valentin.
Je le regarde bouche bée.
- Mais Je croyais que vous ne le fêtiez pas ici ?
- Peut-être mais rien ne m'interdit de le faire. Et puis je sais que les coutumes de ton monde te tiennes à coeur.
- Merci.
Rapidement, nous passons à table. Ezarel a préparé des plats succulents ! Je le soupçonne d'avoir été aidé par Karuto mais je ne dis rien pour lui laisser le plaisir de croire que je pense qu'il a tout préparé lui même. Une fois le repas terminé, nous nous allongeons tous les deux sur le sol. Heureusement la caverne est protégé, nous pouvons même regardé les étoilés à travers un petit trou. Tout est tellement parfait...
Alors que je pose ma tête sur son torse, il me tend un petit boîtier.
- Qu'est-ce que c'est ? demandé-je.
- Ouvre-le, me dit-il en me tapant sur le front.
- Ezarel, dis-je tout à coup. Ça me gêne, je veux dire j'ai pas de cadeau pour toi et...
- Je le fais pas pour avoir quelque chose en retour, idiote. Ça me fait plaisir.
Je me tourne sur le ventre pour lui faire face tandis que lui place son bras derrière sa tête pour avoir une meilleure vue sur mon visage. Je dénoue délicatement les deux noeuds du paquet et ouvre le boîtier.
- Ez, couiné-je en attrapant le magnifique collier. C'est trop beau...
Je me redresse pour lui embrasser les lèvres. Ezarel se lève et je lui tends le collier pour qu'il puisse me l'attacher. Je me retourne ensuite vers lui. Il passe sa main sur ma joue et écarte quelques mèches qui se trouve sur son passage.
- T'es magnifique, souffle t-il.
Il vient de nouveau chercher mes lèvres dans un baiser très doux.
- Viens, me dit-il en me tendant la main. J'ai un dernier truc à te faire voir.
Je me lève et le suis dans un endroit plus reculé de la grotte où il fait énormément chaud. Ezarel me sourit énigmatiquement. Je l'interroge du regard et il me montre un bassin d'eau bleu clair.
- C'est une source naturellement chaude, me dit-il.
- Tu proposes quoi ? souris-je.
- Bain de minuit ? me dit-il taquin.
Je me mords la lèvre et m'écarte d'Ezarel pour ôter mon t-shirt. Je continue sur ma lancée et détache les boutons de mon jean puis le fais glisser sur mes cuisses. À présent en sous-vêtements, je me retourne et détache mon soutien-gorge en lui lançant à ses pieds. Je passe les mains sur ma culotte, provocante et le fais languir en prenant mon temps pour la retirer. Toute nue, je glisse dans l'eau chaude et soupire d'aise. J'ai à peine le temps de dire ouf que je sens déjà la présence de mon elfe dans mon dos.
- Vous jouez à un jeu dangereux, mademoiselle, souffle t-il en se collant contre mon dos.
- Vous croyez, dis-je innocemment en faisans glisser ma main sur la cuisse nue de mon amant. On m'a pourtant affirmé que je ne risquais rien.
Ezarel dépose un baiser sur mon épaule et remonte jusqu'au mon oreille. J'en profite pour remonté ma main et saisir l'objet de ma convoitise.
Je me retourne vers lui et entame un doux va et viens qui -je le sais- le rend fou. Sans attendre il saisit mes lèvres avec empressement. Je réponds à son baiser en manquant de couler face à son empressement. Les mains d'Ezarel glisse le long de mon dos et viennent caresser mon point de plaisir.
Je retiens un gémissement lorsque ses lèvres viennent embrasser mes seins. Rapidement j'enroule mes jambes autour de ses hanches. La rigidité de son bas ventre me rende fébrile. Ezarel le perçoit puisqu'il vient embrasser mon cou, ma mâchoire et bientôt mes lèvres.
- Ez, soupiré-je.
Il lève les yeux vers moi.
- Je t'aime, explosé-je alors qu'il me pénètre avec force.
Ezarel grogne contre mon cou alors qu'il entame ses mouvement de bassin. Je m'accroche à ses épaules avec force tandis que de se main, il maintient mon corps contre le sien qui manque de s'éloigner à chaque puissants coups de reins qu'il me donne.
Je me serre contre lui et lorsqu'il explose en moi, ma jouissance ne tarde pas à suivre et je me laisse reposer contre lui.
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« L'amour est un concept étrange et puissant. On ne peut pas deviner comment et quand il arrive. Mais il est aussi la seule condition dans laquelle le bonheur d'un autre personne est essentiel au tien »
C'est une citation que j'ai entendu maintes et maintes fois sans y donner grande importance. Mais alors que je suis contre Ezarel dans l'eau chaude, elle prend de plus en plus de sens. Ma vie a radicalement changé depuis que je suis arrivée ici: et même si au départ je l'ai très mal vécu, je ne donnerais rien au monde pour changer ça. Mon elfe caresse la peau du bas de mon dos tandis que nous flottons calmement dans l'eau. La tranquillité du lieu m'apaise tellement que je n'ai pas envie de bouger mais je me force à me redresser.
Ezarel lève la tête et m'observe amoureusement si un jour j'avais su que mon elfe me regarderait de cette manière je ne l'aurais pas cru. Je lui tends mes lèvres et il les saisit chastement avant que je ne me serre contre lui. Lorsque la peau nue de mes seins entre en contacte avec son torse je frisonne.
- Je t'aime, murmure t-il.
Je souris dans son cou et lui dépose un petit baiser. Soudain, une bêtise me vient en tête, je me redresse tout sourire.
- Ezarel si j'étais une abeille, tu serais le miel de ma vie.