OS Eldarya: Des histoires dis...

By MissFrancesca03

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~Recueil de One shot. ~Mini fiction. More

[Nevra] Soirée arrosée.
[Nevra]: Confusion
[Nevra] Visite impossible.
[Ezarel] Je t'aiderai, je te le promet
[Nevra] Un mariage suprise ?
[Nevra] Renouveller ma vie
[Nevra] Le début de la Fin
[Nevra] Un chagrin d'amour ?
[Nevra] Quelle peste
[Nevra] Famillier jaloux.
[Nevra] Présentation.
[Nevra] Envie de sang
[Nevra] Une pièce de théatre
[Valkyon] Contrôle toi.
[Nevra] Une partie de ma vie.
[Nevra]Epaule réconfortante.
[Nevra] Un manque.
[Nevra] Retrouvailles.
[Nevra] Retour précipité.
[Nevra] Perdue 1
[Nevra] Perdue (suite)
[Valkyon] Inattention.
[Nevra] Détour ~Partie 1
[Nevra] Détour ~partie 2
[Vakyon] Vangeance ratée et retour en enfance.
[Nevra] Entraînements et peur.
[Nevra] Une peur démesurée ?
[Nevra] Dispute
[Nevra] Rapport de mission peu plaisant.
[Nevra] Je n'ai jamais..
[Nevra] Pertes
[Nevra] Nous t'avons découvert
[Nevra] Briseuse de vie
[Ezarel] Torpeur figée.
[Valkyon] Malentendu révélateur
[Nevra] Un mètre trente de distance obligatoire ~partie 1.
[Nevra] Un mètre trente de distance obligatoire ~partie 2.
[Nevra] Happy Halloween 2018
[Ezarel] Nuit cauchemardesque
[Nevra] Où sommes-nous ?
[Nevra] Démons ~partie 1~
[Nevra] Démons ~partie 2~
[Nevra] Démons ~partie 3~
[Nevra] Démons ~partie 5~
[Nevra] Démons ~partie 6~
[Nevra] Démons ~partie 7~
[Ezarel] Hantée.
[Ezarel] Cauchemar.
[Nevra]Halloween 2019🎈
[Ezarel] Happy valentine's day
[Nevra] La magie de Noël ~Partie 1
[Nevra] La magie de Noël ~partie 2
[Ezarel] Douce lumière.
INFORMATIONS

[Nevra] Démons ~partie 4~

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By MissFrancesca03

- Vous êtes sérieux ? demande Chrome.
- C'est plausible, réfléchis-je. Mais si c'est vrai, la quantité ne nous servira que pour une créature.
- Si c'est le cas, intervient Ezarel. On doit trouver celle qui a posséder le corps de celui qui a créer tout ça.
- Il pourra alors faire plus d'antidotes et tout nous expliquer, renchérit Nevra.

Je passe mes mains sur mon visage. Tout est tellement irréel !

- D'accord admettons que tout ça soit vrai, dis-je en levant mes mains. Comment est-ce qu'on va trouver la bonne créature ?

Quel calvaire ! C'est pas vrai, je crois que mes nerfs vont vraiment finir par lâcher...

- On a qu'à aller dans la pièce dont parlait Nevra, annonce Valkyon. Peut-être qu'elle se transformera en humain...

Valkyon a l'air aussi désemparé que moi et sûrement beaucoup plus fatigué...Le pauvre, des lors que Karenn avait été enlevé, il n'avait pas pu se reposer.

- Quelle heure est-il ? demande soudainement Ezarel.

Je le regarde avec encore plus de désespoir. C'est pas vrai ! Nous n'avons même pas été fichu de surveiller cette stupide montre !

- Dix-neuve heure, répond aussitôt Valkyon. Il ne nous reste plus que trois heures avant qu'elles ne deviennent hystériques.

Mais comment est-ce qu'on a pu oublier de surveiller l'heure. Nous ne pouvons pas rentrer nous mettre à l'abri en moins de trois heures. Il va falloir rester ici quoi qu'il arrive.

- On doit trouver ce foutu chimiste, réagit en premier Nevra.

J'observe tour à tour mes compagnons, ils ont tous l'air aussi désemparé que moi. Ezarel souffle tout comme Chrome qui s'est laissé tomber sur une chaise. Karenn lance des regards inquiets à son frère toutes les trente secondes. Et quand à Valkyon, il reste Valkyon dans toutes les situations: Calme et serein. Quoi que j'ai su desceller un petit moment d'égarement durant lequel sa lèvre tressauta légèrement. Bref rien de plus normal pour des gens qui allaient bientôt se jeter dans la gueule du loup et se faire dévorer tout cru ! Arrête avec cette ironie, Héloïse bon sang !
Alors que je les vois se lever prêts à aller affronter la bête, je les arrête.

- Attendez, soufflé-je. Il faut que je vous parle d'un truc.
- Quoi ? m'interrompt Ezarel le sourire aux lèvres. Tu veux nous annoncer qu'en faite tout ceci est une blague et que tu as enfaite tout inventé ? Vas-y c'est le moment !

Je lève les yeux au ciel, ce qu'il peut être casse-pied parfois. Je triture nerveusement mes doigts entre eux, c'est le moment ou jamais de leur parler mais n'étant pas démonstratrice de mes sentiments j'angoisse un peu.

- Qu'est-ce qu'il y a ma belle ? me sourit tendrement Nevra.
- J-je voulais juste vous dire que quoi qu'il arrive, je suis heureuse de vous avoir dans ma vie aujourd'hui, tous.

Je les regarde un à un.

- On ne peut pas savoir ce qu'il va se passer là-bas et mon dieu j'espère qu'on en sortira tous indemnes. Bref, tout ça pour vous dire que je vous aime très fort et que je ne changerai pour rien au monde ma vie.

Je baisse la tête jusqu'à ce que Ezarel me tape amicalement dans le dos.

- Mais c'est qu'elle serait mignonne, dit-il en me pinçant.
- Arrête, râlé-je. Ça me fait mal.

Je m'éloigne le sourire aux lèvres.

- On ne regrette pour rien au monde ta venue dans notre royaume, me confit Valkyon avec un tendre sourire.
- Je vous aime très fort tous, enchaîne Karenn les larmes aux yeux.
- Est-ce une larme que je vois la au coin de ton oeil ? embête Ezarel, Chrome.

Le loup râle en s'essuyant les yeux de ses avants-bras. Bon bravo Héloïse, tu fais pleurer tout le monde ! Nevra s'approche de moi tandis que les autres se chamaillent. Il attrape doucement ma taille et m'embrasse à m'en tourner la tête.

- T'as bien fait de marcher dans ce cercle de champignons. Tu le sais ça ?
- J'en prend de plus en plus conscience, oui.

Je souris et il embrasse rapidement mon cou.

- Je suis sur que tout va très bien se passer ma belle, me rassure t-il par la suite.
- J'espère...
- Ne me dites pas que vous êtes enfin passés à l'étape supérieur sans me le dire ? Et en plus je suis la dernière au courant c'est ça ? s'exlame Karenn lorsque Nevra happe une nouvelle fois mes lèvres.

Nevra lève les hauts au ciel et je souris un peu gênée. Je suis heureuse que nous partagions un moment comme celui-ci. Le calme avant la tempête comme on dit.

- Je ne voudrais pas casser l'ambiance, dit Chrome. Mais l'heure tourne.

Nous haussons tous la tête avant de nous avancer vers la porte. Avant que je ne la franchisse Ezarel me retient par le bras.

- Je sais que je suis un peu cassant par moment, déclare t-il en détournant les yeux. Mais ça ne veut pas dire que je ne tiens pas à toi.
- Je rêve ou le grand Ezarel vient d'ôter son armure ? Tu viens de dire que tu tenais à moi ?

Il hausse un sourcil et me lâche pour me passer devant.
- Crois ce que tu veux !

Je secoue la tête amusée avant de me dépêcher de rejoindre les autres qui s'étaient déjà avancer dans le couloir.

- Attendez ! J'ai oublié l'antidote.

Je soupire devant ma bêtise et fonce dans la salle. J'attrape une seringue et aspire le minuscule liquide. Bon il ne va pas falloir se louper sur ce coup là...
Nous avançons lentement jusqu'à arriver devant la porte. Nevra me presse rapidement la main afin que je me détente. C'est vrai que je ne fais pas tellement la fière, mes mains trembles comme jamais. Nous nous lançons tous un regard entendu et Valkyon tape trois petits coups à la porte. Elle s'ouvre dans un effroyable grincement et donne enfin une vision de ce qui nous attend. Comme tout à l'heure dans la pièce d'en bas, un homme est attaché, relié à une créature. Une autre bête s'approche de lui, une seringue à la main. C'est surement lui ! Nous attendons encore quelques instants jusqu'à ce que la créature se transforme en homme. Je lance un regard à Nevra.

- C'est lui...souffle t-il.

À peine finit-il sa phrase que la bête se retourne vers nous laissant apparaître deux pupilles jaunes terrifiantes. Comment fait-elle pour changer de corps si rapidement ? La porte s'ouvre à la volée. Elles utilisent encore leurs pouvoirs. Je recule en apercevant les dizaines d'yeux qui nous fixent. Ok ça s'annonce vraiment mal.

- Ne perdez pas de vue le chimiste, souffle Valkyon.

Nous n'avons même pas le temps de décider de comment nous allons nous y prendre que l'une des bêtes crie à nous en arracher les tympans. Je plaque mes mains sur mes oreilles et ferme les yeux à cause de la douleur. Lorsque je les rouvre, elles se précipitent vers nous. Nevra allume sa lampe et leur éclaire le visage. Elles reculent mais l'une d'elles nous échappe et percute Karenn en plein fouet. Elle fait un saut de plusieurs mètres et vient percuter le mur d'en face.

- Karenn ! hurlé-je.

La créature ne vacille même pas et se rue vers elle. Heureusement Valkyon de précipite et s'interposent entre elle. Il enfonce son bout de bois dans l'abdomen de la créature qui ne réagit pas le moins du monde.

- Héloïse ! Passe moi la seringue.

Je me retourne vivement avec Nevra qui est au sol, une créature penchée au dessus de lui.

- Tu es sûr que c'est lui ? dis-je en me précipitant vers lui.
- Oui !

Avant que je ne puisse planter la seringue sur cette bête. Je reçois une vif coup dans la main qui envoie valser l'aiguille. Je me retourne et voit avec horreur une créature penchée vers moi. Sa bouche s'entrouvre et claque vraiment très près de mon visage. J'ai juste le temps de me reculer pour courir chercher l'antidote. Elle l'a envoyé super loin ! Je me précipite et avant que je ne puisse l'atteindre, la bête me tire par le pied. Je tombe lourdement au sol. Je cris de douleur quand mes cotes heurte la carrelage froid. Je me débats comme une folle et réussis à me dégager de son emprise. Je cours de nouveau vers la seringue et réussi à l'attraper. Lorsque je me retourne je réalise que mes amis sont en bien mauvaises postures. Les créatures s'acharnent sur eux ! Il faut absolument que je sache laquelle est la bonne. Je cours vers eux et avant que je ne puisse parler, on m'attrape par le cou. Je me retrouve plaquée contre le dos de cette chose. Je sens du sang couler contre mon épaule. Je frémis et lance un regard de détresse à mes amis.

- C'est laquelle ? demandé-je paniqué pour leur lancer la seringue.

Je me débats comme une folle jusqu'à ce que je sente les griffes de cette bête s'allonger sous mon cou. Ezarel réussit enfin à accrocher mon regard et m'en lance un que je réussis très bien à comprendre. Il faut que je me dépêche j'ai de moins en moins d'air. Je serre fermement la seringue entre mes doigts. La créature crie et je vois d'après le visage des garçons qu'elle s'apprête à me tuer. Lorsque je sens ses griffes abimer ma peau, je lève ma main et plante la seringue dans le cou de cette chose ! Avec le peu de force que j'ai, j'appuie pour lui injecter le liquide ! La bête crie et relâche mon emprise. Je m'écroule au sol et tousse pour retrouver un peu d'air. Je réussis à me retourner pour voir là créature de mes yeux...mais rien ne se passe ? C'est pas vrai on a pas pu se tromper une deuxième fois !

- Ce n'est pas l'antidote ! crie Chrome de rage.

Je me retourne vers eux. Mon corps me fait atrocement souffrir et si la créature s'en prend de nouveau à moi. Je n'aurais pas la force de lui résister. Je sens une main se poser sur mon épaule et je m'écroule un peu plus sur le sol. Du coin de l'oeil je vois Nevra se détacher de la bête qui le retient et courir vers moi. Juste avant qu'il ne soit à ma hauteur, la main me force à me retourner. Un homme âgé se penche vers moi et je n'ai pas le temps de réaliser ce qu'il se passe que je sombre.

***********

Je me réveille en sursaut. Une main se pose doucement sur mon ventre pour me pousser à ne pas me relever trop vite. Je tourne la tête et croise le doux regard de Nevra. Il me sourit et je me détends instantanément. Soudain tout ce qu'il s'est passé me revient en tête et je m'agite.

- L'antidote, dis-je tout à coup. Je lui ai peut-être mal mis ! Je suis désolée c'est de ma faute.

Le sourire de Nevra s'agrandit. Euh, je ne suis pas bien sûre de comprendre ? On vient peut-être de perdre l'unique chance que nous avons pour nous en sortir!

- Calme-toi, ma belle, dit-Il doucement. Grace à toi, on va sauver le monde.
- Quoi ? demandé-je abasourdie. Mais ça n'a pas...
- Enchantée mademoiselle, me fait sursauter une voix sur la droite.

Je me retourne et vois un homme âgé...ma vision ne m'avait donc pas joué de tour. Je regarde Nevra avec incompréhension.

- Ah elle est enfin réveillée ! ricane Ezarel.
- M-mais je suis restée inconsciente longtemps ?

Nevra et Ezarel me regardent tristement ce qui a le don de me faire réellement angoissé.

- Arrêtez...soupire Chrome. Comme si nous n'étions pas assez angoissés comme ça. Dites-lui la vérité.
- Ça fait un an que tu es dans le coma Heloïse ! me dit Ezarel sérieusement.

Je les regarde tour à tour. Mais c'est pas possible ! J'en reste la bouche grand ouverte. Je vais pour poser tout un tas de questions quand leurs rires m'interrompt. Ne me dites pas qu'ils se sont foutus de moi !

- Vous êtes bêtes, râlé-je en me remettant sur mes pieds.
- Tu es si crédule, ricane Ezarel.
- En même temps ! rétorqué-je. Je viens de me réveiller et vous me dites n'importe quoi. Il y a de quoi se poser des questions.

Nevra m'attrape par la taille toujours aussi mort de rire et vient me caler contre son dos.

- Tu n'es restée inconsciente que quelques minutes. Juste le temps d'entrée dans une salle.

Je soupire de soulagement tout en lançant un regard noir à Ezarel. Ils sont vraiment idiots quand ils s'y mettent. Je me détache de Nevra et me plantent devant eux, les poings sur les hanches

- Arrêtez de vous foutre de moi et expliquez moi !
- D'accord mais assieds-toi, je dois soigner la plaie à ton cou, me dit Nevra en me poussant à m'assoir.

Je touche mon cou et frémis en sentant du liquide. La créature a du me griffer quand je suis tombée à terre.

- L'antidote a finalement fonctionné, m'apprend Ezarel.
- C'est vrai ? Alors vous êtes le chimiste ? m'adressé-je au vieil homme à ma droite
- Lui-même, dit-il d'une voix mielleuse. Enchanté mademoiselle.

Il me serre ma main avec un sourire un peu dingue ? Je prend alors un temps pour l'observer. Il est assez petit avec un gros ventre. Il porte de grosses lunettes rondes qu'il pose sur le bout de son nez. Pour ses cheveux et bien...c'est la calvitie ! Juste un petit peu sur les cotés ! Il porte également une blouse qui lui arrive en bas des pieds. Bon sang il a vraiment tout du professeur fou !

- euh, repris-je un peu déconcertée. Mais en combien de temps l'antidote a t-il fait effet ?
- Quinze secondes, répond le professeur fou. Juste le temps qu'il s'insinue dans les veines pour arriver au coeur.

Il s'avance vers moi et baisse des lunettes de sortes à ce qu'elle soie encore plus basse sur son nez.

- Il faut être patiente demoiselle. Et tic tac tic tac me voilà revenu !

O.K  ce type est dingue, complètement dingue ! Nous le regardons tous avec inquiétude. C'est donc lui qui a créé tout ceci...je comprends peut-être un peu mieux. Je tourne la tête et vois Chrome assis par terre auprès de Karenn qui semble encore inconsciente. Bon dieu, je l'avais oublié avec toute cette histoire !

- Elle va bien ? demandé-je à Nevra.
- Plus de peur que de mal, ne t'en fais pas.

Soulagée je me reconcentre sur le professeur.

- Je crois que vous nous devez des explications, lui soufflé-je.
- Attendons que tout le monde soit d'attaque voulez-vous ?

J'hausse la tête un peu perplexe face à la façon dont ce chimiste prend les choses. Tout ça à l'air de...l'amusé ?

- Est-ce que je peux vous poser juste une question ?

Il me fait un signe du menton tout en attrapant des fioles dans les placards.

- Vous savez comment recréer l'antidote ?
- Évidemment.
- Vous l'avez noté ?

Il lève le doigt et pointe sa tête.

- Tout est juste là.
- C'est bien ce qui nous fait peur, chuchote Ezarel.

Nevra étouffe un rire et je ne peux pas m'empêcher d'afficher un sourire.
J'ai l'impression que nous allons en avoir pour un moment...
                    ****************
Karenn s'est enfin réveillée et nous nous sommes tous assis en rond dès lors que nous étions sûrs qu'elle n'avait rien. Le professeur fou s'assoie au centre et...ne dis rien ?

- Hum, commencé-je mal à l'aise. Si vous nous disiez comment vous vous appelez ?
- Harry Penyvesy pour vous servir jeunes gens, dit-il en faisant une petite révérence.
- Alors, continué-je. Pouvez-vous nous expliquer tout...ça ?

Il se relève et vient se poser contre un mur.

- Elles sont formidables, n'est-ce pas ?
- Ce n'est pas le mot que j'emploierai non, souffle Ezarel en fronçant les sourcils.
- Ah ! Vous êtes pessimistes ! Ce que j'ai créé dépasse toutes mes espérances !
- Vos espérances ? Mais à quoi vous attendiez vous ? s'énerve l'elfe. Vous avez crée d'effroyables créatures qui se nourrissent de sang d'humains et de Féaries !
- C'est fantastique.

Je le regarde avec effroi. Comment peut-il trouver ça fantastique ? Il a créé des montres. Je vois la mâchoire de Nevra se contracter à côté de moi et avant qu'il ne puisse se relever je lui attrape le bras. Je lui fais les gros yeux et lui demande de s'assoir. Ce n'est pas en étant violent avec ce type que nous allons en savoir plus.

- Accrochez-vous les amis, ce que je vais vous conter risque de prendre du temps.

Je me rapproche du vampire et étant légèrement fatiguée je décide de poser ma tête contre son épaule. Il me sourit et se cale contre le mur pour être plus à l'aise. Le professeur inspire et un sourire diabolique s'affiche sur ses lèvres.

- J'ai reçu mon diplôme de chimiste le 13 janvier 1945 à 12 ans. J'étais un petit génie, premier de sa classe et qui ne faisait aucunes vagues. J'ai continué d'étudier jusqu'à mes dix-huit ans et puis j'ai fondé ce laboratoire. Au tout début, ce bâtiment n'était rien, juste une très grande maison abandonnée. J'ai effectué les travaux nécéssaire et j'y ai embauché une centaine d'employés. Et en 1990, le laboratoire a été complètement fonctionnel. Nous travaillions dans un premier temps sur des petits travaux, des vaccins pour la garde, des médicaments...mais pour tout avouer je commençais à me lasser et peu à peu une idée commençait à se loger dans mon esprit: je voulais inventer quelque chose d'extraordinaire dont tout le monde se rappellerait et mon nom pourrait devenir célèbre. Tout ça s'est renforcé le jour où j'ai lu ce livre venant tout droit de la terre. C'était fascinant vraiment ! Je ne savais pas que de tels créatures pouvaient exister !

Elles n'existent pas !

- Alors tout s'est assemblé dans ma tête et j'ai travaillé, travaillé longtemps. Et j'ai exposé à mes collègues mon projet. La plupart on été effrayé par ma folie, c'est vrai que tout ça était complètement fou ! La moitié a décidé de quitter le laboratoire pour aller ailleurs. Un endroit où il pourrait bien jouer leur rôle de toutou de laboratoire. L'autre moitié est restée avec moi, pour tenter de réaliser ce fou projet.
Nous avons collaboré tous ensemble, ça n'a pas été facile. Beaucoup d'entre eux, ont abandonné et ont préféré s'en aller comme les autres. Nous n'arrêtions pas de faire des tests, mais des tests dont les résultats étaient toujours négatifs. Jusqu'à ce jour où l'un des embryons se développa. C'était le plus beau jour de ma vie, nous avions réussi ! Nous avons attendu une semaine avant que notre « bébé » naisse. Il était effrayant, pas d'yeux, les mains poilues avec de très longs ongles. Tout était parfait, il avait toutes les informations génétiques que nous voulions lui donner. Cette bête est devenue notre bête de laboratoire, nous effectuons tous les testes possible sur elle, puis nous avons décidé d'en créer d'autres. Juste trois de plus. Et c'est là que tout à commencé à dégénérer. Elles se sont développées beaucoup plus vite, seulement un jour. Et notre première créature devenait de plus en plus grosse. Nous n'avons pas remarqué tout se suite ce qu'il se tramait. Le deuxième jour, mon chef de laboratoire. Celui que j'avais désigné pour s'occuper de la multiplication des créatures à disparu et peu à peu notre personnel s'affaiblissait. Plus nous créerions de créatures plus il y avait de disparition. Nous avons continué d'effectuer des tests jusqu'à remarquer que leur gènes avait muté, tout seul sans que nous ne puissions comprendre ce qu'il se passait. Je me suis réfugiée dans mon bureau pendant plusieurs jour et j'y ai créé l'antidote que j'ai mis dans le coffre. De plus en plus de personnes ont commencé à disparaître et ça a été mon tour. Elles m'ont assise sur ce siège, m'ont administré ce produit qu'elles ont dû créer elles-mêmes et la suite vous la connaissez.

- Vous vous rendez compte que vous avez créé quelque chose que vous ne contrôlez plus ? résonne tout à coup la voix d'Ezarel. Et si vous n'aviez pas trouvé d'antidote.
- La n'est pas la question. J'ai trouvé un antidote que je vais recréer.
- Comment avez vous fait pour lui donner tous ces gênes ? demandé-je.
- Pour les sorcières je leur ai simplement prélevé un peu de sang quand aux créatures de ton monde. J'ai du recréer les gènes avec les livres que j'ai découvert.

C'est irréaliste !

- Mais pour les Zombies et les vampires ?
- J'imagine que la magie de ce monde, m'y a aidé.
- Vous ne savez pas comment vous avez fait ? demandé-je surprise.
- Je sais comment je l'ai fait mais je ne sais pas comment ça a fonctionné.

Je sens Nevra se contracter derrière mon dos. Je relève le menton vers lui. Tous ses traits sont tendus. Je crois qu'il n'apprécie pas du tout l'attitude du professeur.

- Vous pensiez à quoi en les créant ? demande t-il tout à coup.

Je professeur sourit et je vois bien que Nevra a de plus en plus de mal à se contenir. Je passe alors discrètement ma main dessous son t-shirt, dans son dos pour toucher sa peau nue.

- Je l'ai dit. Je veux qu'on se rappelle de moi et que l'on sache que j'ai fait de grandes choses !
- De grande chose ? s'énerve Nevra. Vous avez tué la moitié d'une population !
- Cette moitié de population vous sera rendu lorsque je préparerez l'antidote.
- Et ceux qu'elles ont tué de sang froid pour se nourrir ?
- Elles se nourrissent de sang ? C'est fascinant. Êtes-vous bien sûr de vouloir y mettre un terme ? demande t-il en inspectant Nevra par dessus ses lunettes.

J'étais restée assez calme jusqu'à présent mais je vais lui péter son joli nez à ce fou à lier mais Ezarel ne m'en laisse pas le temps, il attrape le professeur par le col et l'approche de son visage.

- Écoutez professeur, il suffit de plaisanter. Vous avez créer des choses qui dépassent l'entendement et vous avez eu la chance de n'être que posséder. Maintenant, vous feriez mieux de vous atteler à cet antidote avant qu'Eldarya ne perde toute sa population !

Le professeur soupire et lève les mains au ciel.

- J'ai besoin d'aller dans mon bureau dans ce cas. Il n'y a que là bas que se trouve tous les ingrédients.
- Et où se trouve t-il ? tique Chrome en claquant de la langue.

Le professeur se détache d'Ezarel et remet le col de sa blouse comme il faut. Il replace ses lunettes et observe Chrome avec une mine dont je ne saurais dire l'expression.

- Au troisième étage, très cher.

Je ferme les yeux de dépit. Nous allons devoir retraverser tout un étage...

- Avez-vous des souvenirs de lorsque vous étiez possédé ? demandé-je tout à coup.
- Pas le moins du monde ma jolie. Juste cette horrible sensation d'être posséder dans son propre corps et de ne rien pouvoir contrôler.

Je frissonne et me colle davantage à Nevra. Je ne me sens pas très bien depuis tout à l'heure. Je laisse mes yeux se fermer pour me donner un peu de répit. Nous allons devoir repartir dans quelques instants de toute façon.

- Quelle heure est-il ? demande Karenn.
- vingt et une heure quarante trois lui répond mollement Chrome.

Plus que 20 minutes...

- Est-ce qu'on a le temps de monter ? demande Nevra.
- Il faut se dépêcher, répond le professeur. Mais qui sait ce qu'il se trame.

Je rouvre les yeux, j'ai l'impression d'avoir une masse sur la tête. Je touche mon front du bout des doigts: je suis brûlante.

- Allons-y, déclare Valkyon. On a pas beaucoup de temps.

Je me relève, ma tête tourne dangereusement. J'essaie de ne rien laisser paraître, nous n'avons pas besoin d'avoir un problème en plus de tout ça.
Valkyon nous redonne à chacun une lampe torche et nous nous précipitons dans le couloir.
Pour l'instant, aucune bête à l'horizon. C'est plutôt bon signe. Nous arrivons à traverser le couloir sans encombre et arrivons vers les escaliers. Soudain Karenn se place à côté de moi et me regarde un peu inquiète.

- Ça va ? me demande t-elle. T'es trempée...
- J'ai un peu chaud, mais ça va.

Je lui souris. Une fois qu'elle se reconcentre sur Valkyon qui nous guide, je passe ma main son mon front. Je suis toujours aussi brûlante...

- On doit prendre l'ascenseur, nous apprend le professeur lorsque Valkyon pose un pied sur la première marche qui grince méchamment. J'ai l'impression que ces escaliers ne supporteront pas notre poids.

Valkyon peste en rebroussant chemin et appuie frénétiquement sur le bouton de l'ascenseur. Lorsqu'il arrive je recule d'un pas, j'ai toujours détesté les ascenseurs...et celui là est minuscule, pas du tout pratique et surtout...pourri.

-  Bienvenue aux enfers, souffle Ezarel.
- On est déjà dans les enfers Ezarel ! ricane Karenn en nous poussant à l'intérieur.

Oh non ! Je me retrouve plaquée contre le torse du professeur. Ok les gars c'est la pire place au monde. Le chimiste me regarde un sourire aux lèvres me reluquant littéralement. Pour mon plus grand bonheur, je parviens à me détacher de lui et vais rejoindre Nevra au fond. Étant tous coller les uns contre les autres. Je commence à avoir de plus en plus chaud. J'agrippe le bras de Nevra et le presse doucement. Aussitôt il pose ses beaux yeux sur moi et m'interroge du regard.

- J'ai un peu chaud, lui soufflé-je

Il fronce automatiquement les sourcils et pose sa main sur mon front.

- Tu es brûlante, chuchote t-il.

Je me blottis contre lui. Je ne me sens vraiment pas bien du tout et l'angoisse que me donne cet espace clos ne m'aide en rien.

- C'est encore long ? demande Nevra.

Le professeur se retourne et nous regarde un sourire malicieux aux lèvres. De gros grondements se font entendre au dessus de nos têtes. Je lève faiblement les yeux au plafond. Que se passe t-il encore ? L'ascenseur s'arrête dans un nouveau vacarme terrible. C'est pas vrai nous sommes coincés à l'intérieur. Je vois du coin de l'oeil Valkyon appuyer sur le bouton d'urgence. Mais rien ne se passe...Soudain notre ascenseur redémarre et monte vraiment très très vite. Je m'accroche au t-shirt de Nevra qui me retient par la taille. Ma tête tourne vraiment trop. Et puis, lorsque Valkyon tape contre la paroi en acier, l'ascenseur s'arrête une nouvelle fois.

- Je ne sais pas ce qu'il se passe mais nous devons sortir, éclate la voix de Valkyon.

Il passe ses doigts sur la porte et essaie de les écarter. Petit à petit il réussit à les ouvrir pour nous laisser un passage. Chrome se penche alors et passe sa tête entre les portes.

- On est au troisième ! Je saute le premier.

Il s'exécute et nous l'entendons crier que tout va bien.

- Professeur, allez y.
- À vous l'honneur.
- Allez-y vous êtes notre dernière chance ! rétorque Ezarel en le poussant un peu violemment du bras.

Le professeur râle et il se laisse tomber de la cage d'ascenseur. Karenn se lance à sa suite, suivie de près par Ezarel. Valkyon nous lance un regard et Nevra m'incite à avancer. Bon sang, j'ai les jambes en coton ! Il se détache de moi et saute. Ok c'est à mon tour, je me penche en avant et ma tête se remet à tourner. J'aperçois le vide sous la cage d'ascenseur et vu mon état, si je saute, je serais capable de tomber à l'intérieur ! Je décide de m'assoir.

- Aller ma belle, je te rattrape, me dit Nevra en tendant les mains.

Ok aller Héloïse, ce n'est pas un petit mal de tête qui va venir à bout de toi ! Je m'apprête à me laisser tomber mais l'ascenseur gronde ! Nevra me fait signe de me dépêcher. Je me mets sur le rebord du sol de la machine. Et...me laisse tomber. Je ferme les yeux et le vampire me réceptionne aisément. Mon t-shirt remonte le long de ma taille lorsque les mains de Nevra me retiennent contre lui.

- Ok, elle est brûlante, déclare le vampire. Faut se bouger.

Il me tient contre lui et passe ses mains sous mes genoux. Je me cale instantanément contre lui, le front contre sa mâchoire.

- Saute, saute !
- Vite !

J'entends les voix de mes amis mais je n'arrive plus à les distinguer. Ma vision devient trouve et je m'accroche comme je peux à Nevra. J'ai l'impression que je vais m'écraser  tant ma tête tourne. Je crois entendre que Valkyon a réussi à sauter avant que l'ascenseur ne s'écrase au sol.

- Je me sens pas bien, soufflé-je contre le cou de Nevra.
- Je sais ma belle. On se dépêche.

Je crois en suite sentir qu'ils se remettent à courir. Je ne saurais dire pendant combien de temps mais à un moment j'ai l'impression qu'on me dépose sur quelque chose de froid qui contraste énormément avec la température de mon corps.

- Qu'est-ce qu'elle a ?
- Je ne sais pas. Elle a beaucoup de fièvre.
- Depuis quand est-elle comme ça ?
- Tout à l'heure quand on courrait elle avait chaud.

Je tourne la tête d'où provient tout ce vacarme. Il me casse les oreilles ! Je distingue rapidement Nevra penché au dessus de moi qui me pose un gant froid sur le front.

- Il faut faire baisser la fièvre !
- Vous n'avez pas de médicaments ici, professeur ?
- Pas dans cette salle du moins.

Je crois entendre Nevra pester.

- Occupez-vous de l'antidote, râle Ezarel.

Je ricane faiblement. J'aurais reconnu cette voix énervée entre mille.

- Attendez ! Qu'est-ce qu'elle a à son cou ?

Des mains gelées se pose sur ma gorge m'obligeant à relever la tête. C'est vraiment douloureux.

- Ce sont les créatures qui l'ont griffé tout à l'heure !
- Tu n'as pas désinfecté ?
- Si ! Bien sûr.
- Qu'est-ce qu'elle a alors ?
- Ceci explique cela alors...

J'ai cru reconnaître la voix du professeur.

- Il y a du poison sur les griffes de mes créatures, informe t-il.
- Vous attendiez que nous soyons tous mors pour nous le dire !? peste quelqu'un.
- Et y'a t-il un antidote contre ce fameux poison ?
- Pas à ma connaissance, non !
- Mais c'est pas vrai ! C'est vous le chercheur non ?!
- Bon, reprend Nevra -je crois. Ce n'est pas grave je vais retirer le poison moi-même.
- Tu es sûr ? Tu risques...
- Tant pis. Je dois essayer sinon elle va mourir.

Mon corps se tend sous les paroles dures de mon commandant. Je sens quelqu'un se placer au dessus de moi.

- Ma belle, tu m'entends ?

J'hausse la tête en réprimant un haut le coeur. Mon corps est à bout !

- Je vais devoir te mordre pour enlever le poison de ton corps, d'accord ?

Je sens que ses jambes se place de part et d'autre de mon corps tandis qu'il attrape mon visage en coupe.

- Tenez là, dit-il.

Je sens son visage s'approcher de mon cou, qu'il embrasse délicatement. Il frotte énergiquement sur un endroit et je sens ses crocs s'enfoncer progressivement dans ma peau. Je hurle de douleur, ça me fait un mal de chien ! Mon corps se tend et je sens des mains me tenir fermement les épaules et les jambes.

- Lâche-moi ! hurlé-je. T-tu me fais mal.

Ses mains se plaquent contre contre mon cou et son corps appuie sur le mien.

- J-jai mal, pleuré-je.

Je me débats férocement en donnant des coups contre son torse. Je n'ai jamais eu aussi mal de toute ma vie. Ma tête tourne violemment alors qu'il aspire mon sang. Mes forces me quittent peu à peu et je sens Nevra attraper doucement mes poignets pour les caresser.

- S'il te plait...le supplié-je.

Les picotements dans mon corps cesse et je sens Nevra me relâcher doucement. Ma vue me revient peu à peu et je le vois s'avancer vers la poubelle pour recracher le poison.

- Ça va ? me demande Karenn qui claque des doigts au dessus de mon visage.
- Oui ça va mieux, soufflé-je toujours un peu faible.

Je vis du coin de l'oeil Nevra se rapprocher.

- C'est normal si tu ne récupères pas tout de suite. Il n'y a plus de poison mais tu risques de te sentir mal pendant encore un temps.

Je lui tends ma main et le regarde dans les yeux.

- Merci.

Il me sourit en attrapant ma main que je presse doucement. Je ferme les yeux lorsqu'il vient reposer le gant d'eau froide contre mon front.

- Repose-toi un peu ma belle.
- Les gars ! nous interrompt Chrome.

Nous nous tournons tous vers lui.

- Il est vingt-deux heures treize...

                     À suivre.......

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