Oublié • Fiction les Légendai...

Af Precychou

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【・« 𝓕𝓪𝓽𝓮 𝓲𝓼 𝓬𝓸𝓶𝓲𝓷𝓰 , 𝓽𝓱𝓪𝓽 𝓘 𝓴𝓷𝓸𝔀 »・ 】 𝐃𝐨 𝐨𝐫 𝐃𝐢𝐞 • 𝟑𝟎 𝐒𝐞𝐜𝐨𝐧𝐝... Mere

Kayla {Personnage} || 19/09/2017
•Prologue ~
•Chapitre 1
•Chapitre 2
•Hors Sujet : Wait...
•Chapitre 3
• Chapitre 4
•Chapitre 5
• Chapitre 6
• Chapitre 7
• Chapitre 8
• Chapitre 9
• Chapitre 10
• Chapitre 11
• Chapitre 12
• Chapitre 13
• Chapitre 14
• Chapitre 15
• Chapitre 16
• Chapitre 17
• Chapitre 18
• +50 Abonnés et 2 700 Lectures ! ♥ {HORS SUJET}
• Chapitre 19
• PLEIN D'ANECDOCTES !!
• Chapitre 20
• Chapitre 21
• Chapitre 22
• Chapitre 23
• Chapitre 24
• Chapitre 25
• Chapitre 26
• Chapitre 27
• Chapitre 28
• Mackenzie {Personnage} || 22/09/2017
• Chapitre 29
• Chapitre 30
• Chapitre 31
« Well Have a Story To Tell ♥... {1 An}
• Chapitre 32
• Chapitre 33
• Chapitre 34
• Chapitre 35
• Chapitre 36
• Chapitre 37
• Chapitre 38 {Fin Cycle d'Anathos]
• Chapitre 39
• Daniel {Présentation} || 24/09/2017
• Chapitre 40
• Chapitre 41
• Chapitre 42
• Chapitre 43
• Meiko {Personnage} || 27/09/2017
• Chapitre 44
• Chapitre 45
• Chapitre 46
• Chapitre 47
• Chapitre 48
• Chapitre 49
• Chapitre 50
• Chapitre 51
• Chapitre 52
• Chapitre Bonus || 100 Abonnés !
• Chapitre 53
• Chapitre 54
• Chapitre 55
• Chapitre 56
• Chapitre 57
• Chapitre 58
Do or die, and the story goes || 2 ans !
• Chapitre 59
• Chapitre 60
• Chasing the Stars {Hors-Série}
• Chapitre 61
• Chapitre 62
♦ I'm never changing who I am {3 ans !}
• Chapitre 63
• Chapitre 64
• Chapitre 66
• Chapitre 67
• Chapitre 68
• Chapitre 69
♦ Bonus || Bonne Année !
• Chapitre 70
• Chapitre 71
• Chapitre 72
• Chapitre 73 {Fin Cycle d'Orchidia}
• Chapitre 74
• Chapitre 75
• Chapitre 76
• Chapitre 77
• Chapitre 78
• Chapitre 79
• Chapitre 80
• Chapitre 81
» It's Good to Be Alive ♥ ! {5 Ans !}
• Chapitre 82
• Chapitre 83
• Chapitre 84
• Chapitre 85

• Chapitre 65

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Af Precychou

« Pourquoi tu veux mourir ? »

Mes yeux s'agrandirent, ne réalisant même ce qu'elle venait de me demander, si elle m'avait réellement demandé ça. Deux fois. C'était cependant le cas, Kayla était assise là sur les marches, ne quittant pas des yeux les miens, qui la regardaient, plus troublé que jamais. Cela me perturbait. Enormément, ne réalisant pas la question de la jeune fille. Je n'arrivais même pas à être en colère contre cette simple phrase qui me procurait un profond malaise étant beaucoup trop surpris. Je savais que cela était arrivé, que j'y avais pensé un jour, que je l'avais voulu... Je n'avais pas peur de la mort. Toutefois, je ne m'attendais à ce qu'elle me pose directement la question, qu'elle ose même.

Je reste muet incapable de répondre, ne comprenant pas réellement ce qui avait bien plus la pousser réellement à être sûr de ça. La blonde poussa un soupir, détournant finalement son regard du sien, sa main grattant doucement son épaule douloureuse, grimaçante.

« Dans les mines, après que tu as été grièvement blessé... J'étais seule avec toi après que nous ayons chuté tout deux à cause d'un éboulement... Tu es revenue à toi un court moment donner, tu as simplement demandé pourquoi tu n'étais pas mort. Tu as posé la question plusieurs fois, désespérément, un sourire triste aux lèvres. »

Je redressai la tête, c'était la première fois que j'entendais ce qui s'était passé après cette douleur atroce que j'ai ressentis en la protégeant. Sinon, c'était totalement flou le reste, que cela soit mes pensées ou ce passage que me racontait Kayla, je n'en avais aucun souvenir. Ne serais-ce qu'un mot ou qu'une parole, une émotion, tout était noir dans ma mémoire. Et bizarrement, je n'arrivais pas à être surpris que cela ce soit passé, rien que le fait que Kayla m'avait posé la question si je me souvenais de quelque chose dans les mines, m'avait déjà mis la puce à l'oreille.


Kayla se dandina sur place, sentant son malaise de parler de ça, ses yeux se plongeant dans les miens. Elle avait l'air d'une enfant perdu si cela n'en était pas littéralement une.

« Je savais que tu délirais à cause de la douleur... » Ria-t-elle faussement avant de baisser la tête. « Et je sais que ces mots, n'était pas que des paroles en l'air, tu les penses réellement. »

Ce qui me surprenait le plus, c'était ce que j'avais pu mentionner. Je n'avais plus eu de penser comme ça depuis très longtemps, je n'avais plus jamais pensé ça. Pour Mackenzie. Pour Meiko. Je les avais totalement repoussés pour elles, pour vivre simplement... Seulement, apparemment, cela ne semblait pas être assez. J'y pensais encore, quand j'étais seul, en simple situation de crise ou au fond de moi-même. Je n'avais fait qu'enterrer des démons bien trop vivants pour mourir étouffer et disparaitre. Je soupirai rejetant la tête en arrière sentant le regard dur de Kayla, posé sur ma silhouette. Voilà ce qui la perturbait autant lorsqu'elle m'avait retrouvé et ce qu'elle n'avait pas osé me demander. Qu'est-ce qui l'a poussé soudainement à la poser maintenant ? Elle semblait être totalement perdue, perturbé de mes propres paroles, je n'avais jamais vu ça. Etait-ce de l'inquiétude ou simplement encore vis-à-vis d'elle-même ? Mystère. Mais ses yeux eux, trahissait tout le malaise qu'elle avait à parler de ça tout simplement, semblant même...

Sans que je sache pourquoi, un sourire étira mes lèvres. Ce n'était pas un sourire de joie ou autre, c'était ce sourire qu'on avait lorsque nous étions nerveux. Même si je me sentais parfaitement calme à vraie dire. J'étais seulement très surpris qu'on en soit à cette discussion, je pensais ne pas devoir parler de ça avec Kayla. Est-ce que je le devais tout du moins ? Car encore une fois, elle fourrait son nez dans ce qui ne la regardait même pas. Je soupirais toujours le sourire aux lèvres, la jonchant d'un regard partagé entre l'agacement et la surprise, ne sachant quoi faire. Car elle, ne me lâchait pas des yeux, trop têtue pour abandonner l'idée d'avoir une réponse. Un autre soupir passa mes lèvres.

« Et toi, pourquoi veux tu vivres ? »

Je pus la voir sursauter à ma propre question, ce qui me surprit davantage. Pourquoi une telle question semblait tant l'ébranler ? Alors que c'était sans doute la question la plus banale qu'on pouvait poser. Ses sourcils se froncèrent, l'air refrogner d'y répondre, un lourd s'installant dans la pièce. Un calme apaisant après toute l'agitation que nous avions eux, la course poursuite... Mais extrêmement pesant pour nous deux. Cela se lisait sur le visage de la jeune fille en face de moi, qui n'avait toujours pas pipée un mot depuis ma question, se dandinant d'une jambe à l'autre. Elle semblait avoir perdu soudainement toute son assurance et était aussi inoffensif qu'un bébé Culbutar. Je remuai la tête de gauche à droite me décidant enfin de marcher vers elle, dans un soupir, me laissant tomber sur les marches à ses côtés. C'était clair que nous n'étions pas dans la meilleure discussion possible et que ce sois des deux côtés, cela nous mettais mal à l'aise. Mes pensées cessèrent de tourner dans ma tête, me remémorant certaines choses, qui faisaient mal, me démangeant les avants bras comme pour me rappeler que tout ça, s'était bien passé et que quoi que je veuille faire, cela ne s'effacera pas. Jamais. Autant dans mon esprit que dans mon corps ou que ce sois dans mon propre comportement. Mon propre avis, celui que je me faisais sur les autres ou sur moi-même. Je clignais doucement des paupières, les yeux perdus dans les vagues, sentant tout de même ceux de Kayla me fixer avec intensité. Elle ne me lâcherait pas tant que je n'aurais pas été honnête pour lui donner une réponse qui lui conviendrait. Toutefois, moi-même je n'étais pas convaincu de la propre réponse que je pourrais lui donner, encore choqué que j'avais pu dire ça même dans un excès de délire, qu'au fond de moi, ces pensées étaient encore là. A une époque, je souhaitais vraiment mourir. C'était l'une des meilleures choses qui pouvaient m'arriver je pensais. Je ne sais pas réellement quand la première j'y avais pensé, mais que je l'ais entendu...

Mais en tout cas, ce n'est pas de ma faute.

J'avais toujours été traité comme un pestiférer. Quel que sois mon âge, dès mon enfance, que je n'ais déjà pas réellement vécu seulement à cause de ça. A cause du fait que j'étais d'une lignée maudite. Petit, je n'en prenais pas conscience, je savais seulement que les regards remplis de haine, portés à mon égard et à ma sœur n'était pas un hasard, qu'il y avait toujours une raison pour ça. Cependant, à l'époque je ne commençais qu'à découvrir Orchidia, là où à mes yeux j'avais toujours grandit avec ma sœur n'ayant aucun autre souvenir auparavant, j'étais encore naïf pensant avoir une réelle place dans ce monde, malgré l'absence de mes parents. Il y avait ma sœur, Mackenzie pour s'occuper de moi, malgré que ses absences ne firent que de se multiplier au fil du temps que je grandissais. Le Professeur Vangelis veillait sur nous. La Princesse Jadina était celle qui transportait ce doux rêve de gamin de me marier avec elle plus tard. Nous n'étions pas une famille, je le savais que le médecin n'était pas mon père, je l'avais toujours su quelque part. Mais j'étais heureux comme tel, naïf qu'était l'enfant immature que j'étais encore à cette époque qui était maintenant bien irréel à y repenser dans le présent. C'était un bonheur mensonger, protégé de la réalité bien dur qu'endurait chaque jour ma sœur, sans que je ne le sache au départ. Elle gardait toujours le sourire, quelque soit la situation. Je n'étais pas en état de comprendre, ne sachant même pas encore ce que j'étais à l'époque, ce qu'était notre famille. J'étais dans l'ignorance totale de tout ça, étant encore jeune et ma sœur préférant me laisser cette enfance innocente, qu'elle semblait n'avoir pas pu vivre. Seulement, les souhaits qu'on a, ne s'adaptent pas à la réalité. Et ça, cela m'a rattrapé de plein fouet un jour, la chose dont voulait me protéger Mackenzie le plus longtemps possible.

Lorsque cette dernière s'absentait, j'avais toujours eu cette interdiction par elle-même ou le professeur Vangelis de sortir de nos bâtiments ou de ma chambre. On m'avait jamais expliqué pourquoi et au début je faisais que sagement écouter, ne pensant qu'à ne pas décevoir ma sœur ! Seulement, ses absences se multipliaient et les journées se faisaient de plus en plus longues. Et l'ennuie ne faisait qu'assommer le gamin impatient qui ne souhaitait que sortir et jouer. Les livres que me donnaient le Professeur Vangelis et les jouets donnés par la Princesse Jadina finissant par perdre mon intérêt, un jour, je sortis discrètement de la chambre, désobéissant pour la première fois à ma sœur. Je souhaitais juste sortir jouer avec les enfants que j'avais pu apercevoir à la fenêtre déjà, plusieurs fois maintenant. Seulement. Je ne savais rien, j'étais totalement dans l'ignorance et je ne comprenais pourquoi on m'interdisait de sortir. Comme je n'avais pas compris sur le coup, lorsque les enfants m'ont repoussé violement, dès lors que je m'étais approché d'eux. C'était un coup que je n'avais pas vu venir, tant mon innocence me faisait encore espérer que j'avais ma place à Orchidia. J'étais tombé au sol suite au choc du coup qu'avait lancé l'enfant le plus âgé du groupe dans mon visage, en plein dans l'œil. Je ne me souvenais même pas de la douleur qui tambourinait mon œil qui commençait à gonfler, je ne me souvenais seulement de leurs regards. Remplit de haine, bien avant qu'il ne commence à m'assener de plusieurs coups.

« Dégage de là, le pestiférer ! »

« Va-t'en le Jade Noir ! »

« Tu n'est qu'un monstre ! »

Tant de haine dans leurs propos, leurs regards, leurs gestes. Cette pluie d'insulte. Je ne comprenais pas pourquoi. Je ne pouvais pas comprendre. Personne ne faisait rien, aucun des adultes n'avait fait quoi que soit pour les empêcher ou les gronder de leurs violences. Leurs éternelles haines collées à leurs regards en me regardant. Pourquoi ne faisaient-ils rien ? Pourquoi personne ne me venait en aide sous les insultes des enfants et leurs coups. Pourquoi seul le Professeur Vangelis avait intervenu, retenant le meneur de cette violence. Pourquoi il était le seul à me venir en aide ? Mon corps était souffrant, j'avais mal partout, il me faisait atrocement mal dût au coup qu'ils m'avaient porté. Et pourtant, encore aujourd'hui, la douleur paraissait bien faible contrairement à celle qui transperçait lentement mon cœur d'enfant, qui était bien trop jeune pour saisir encore la situation.
Je ne pouvais tout simplement pas comprendre, car on m'a gardé dans l'ignorance pendant bien trop longtemps. On a voulu me protéger d'un danger, que je ne pouvais pas connaître. On m'a simplement protégé de ce que j'étais vraiment. Je comprenais de ce qu'on avait voulu m'épargner, de ce que ma sœur avait voulu préserver en moi. Mon innocence, me protéger de ce qu'elle subissait elle-même durant des années. Je l'ais compris dans sa simple étreinte qu'elle m'avait faite le soir même de l'accident, pleurant presque et s'excusant à haute voix. Je pouvais comprendre ça... Seulement.

Pestiférer ; Jade Noir ; Monstre !... Pourquoi je devais en être un ?

C'était cette protection même qui m'avait exposé à ce qu'elle cherchait à m'épargner aussi longtemps qu'elle le pouvait. C'était des mots qu'un enfant de mon âge n'aurait pas du entendre, n'aurais jamais eue à attendre. Normalement à cet âge-là, on se contente de grandir, ignorant du monde qui nous entoure, innocemment heureux. Moi, je n'ai jamais eu le droit à tout ça. Mon innocence commençait à se briser petit à petit, en même temps que chaque bleu qui marquait déjà mon corps, ces mots qui commençait à lentement à me détruire de l'intérieur. Mais l'enfance, me protégeait encore même après ça. J'avais encore cette naïveté qui me rendait encore têtu et déterminer. Je voulais savoir, comprendre le pourquoi de tout ça. Je voulais savoir, ce que c'était ces Jades Noirs. Si seulement à l'époque je n'avais pas été si curieux. Mackenzie se refusa de plus me parler des Jades Noirs, de ce que j'avais compris, ce qui nous définissait réellement, elle et moi. Beaucoup de secret se cachait en elle déjà à cette époque. Cela ne datait pas d'aujourd'hui. Seulement, le secret de ce qu'était notre famille, d'où venait-elle, n'était pas une chose qu'elle pouvait garder pour elle ou que même, on n'accepta point de me garder dans l'ignorance encore plus longtemps. Je devais savoir, je voulais savoir et ça, le Professeur Vangelis l'avait compris. Il ne m'a rien dit de plus de Mackenzie, mais m'a seulement découvrir tout par moi-même, en un livre qu'il m'avait donné. Il était assez gros mais, contait l'histoire d'Orchidia, m'ayant laissé un marque-page dans ce dernier avec une simple note, m'encourageant à le lire, me disant, que Mackenzie n'auras certainement jamais le courage de m'expliquer par ses propres mots, malheureusement. Que c'était une vérité bien dure. Et bien douloureuse. Ces mots étaient si durs pour un enfant, il était franc et honnête. Toutefois, ils n'étaient rien comparés à la douleur qui parcourait de mon corps meurtris par les coups des autres enfants, à leurs regards haineux, à leurs mots. Ne pas comprendre était la pire chose que je pouvais vivre à cette époque-là. C'était une lecture compliqué pour mon jeune âge, j'avançais lentement, surtout que je devais me faire discret lorsque Mackenzie était présente. Mais, chaque jour, j'apprenais de nouvelle chose sur ces dits Jade Noir. Sur ce qui j'étais. Sur ce qu'était ma lignée. Pourquoi j'étais un démon. Pourquoi j'étais haï moi et ma sœur. Je savais pas quoi en penser, comme je saisis aujourd'hui que je ne pouvais pas tout comprendre. Je n'avais pas compris la manière dont les pouvoirs s'héritaient, pourquoi Mackenzie les possédaient et pas moi, pourquoi était-elle la seule à avoir cet œil mauve et que mes yeux, restaient banalement d'une couleur ambre, noisette. Ironiquement, à l'époque j'étais totalement jaloux de constater que je n'avais aucuns pouvoirs. Aujourd'hui, je désirerais vraiment être le seul à en posséder, mais seulement pour alléger ne serait-ce qu'un peu les épaules de ma sœur. Je ne saisissais pas que c'était un poids énorme, une réelle malédiction ce pouvoir et que Mackenzie en souffrait chaque jour sans que mes yeux d'enfants ne les vois. Mais surtout, une chose que je n'avais pas comprise dès maintenant. La haine. Pour moi, il n'était pas possible qu'on puisse nous détester, que ce sois moi ou surtout ma sœur. C'était nos ancêtres en faute, nullement nous. Je résonnais tout simplement comme ça, avec ma naïveté de l'enfant têtu que j'étais. Pour moi, il était possible de trouver entente avec ces gamins qui m'avaient tabassé ce jour-là, pour moi il était possible de me faire des amis, intégrer un groupe. Pour moi il était possible d'avoir ma place quelque part dans ce monde.

Je me trompais.

J'avais refusé d'être isolé de tous. Je voulais me mêler aux autres, je sortais sans la permission du Professeur Vangelis ou de ma grande-sœur de mes appartements pour tenter de me mêler aux autres enfants qui jouaient dans les rues de la cité d'Orchidia. Chaque jour, je tentais de sortir avec eux, de les rejoindre dans leurs jeux, de devenir leurs amis. Malgré cela, à chaque fois et bien souvent on me repoussait, les mêmes injures sortant dans leurs bouches ou même, des coups étaient toujours portés. Au fil des jours, j'insistais, au fil des jours, on me rejetait ou même, je devenais un jeu pour eux, une attraction. La première personne qui réussissait à m'attraper, avait gagné le droit de me mettre plusieurs coups. En y repensant, c'était une partie de chasse, sans fusil, sans arme. Ils étaient les chasseurs, j'étais le gibier. Ce qui me valait de me faire disputer chaque soir par ma sœur alors que le Professeur Vangelis soignait mes blessures, mes bleus, ma lèvre saignante et coupé.

« Tu ne dois pas te mêler aux autres ! Tu ne peux pas te mêler aux autres, Daniel ! » Me répétait à chaque fois Mackenzie.

Qu'est-ce qu'il y avait de mal à vouloir vivre ? A ce faire une place ? Malgré ces mots. Malgré mes blessures. Je n'abandonnais nullement. Pourquoi je ne pouvais pas me mêler aux autres ? Pourquoi ne devrais-je pas me mêler aux autres à cause d'une simple erreur de mes ancêtres ?

« Car tu es uniques ! »

« Uh ? »

Ce soir-là, j'avais relevé la tête vers la Princesse Jadina qui m'avait lancé ça, après toutes ces questions que j'avais posées à voix hautes. Tout deux assis sur le lit qui me servait à moi et Mackenzie, la petite fille était venue me retrouver dans ma chambre, pour m'apporter de nouveau jouet et des livres de la part du Professeur Vangelis. Nous nous étions simplement couchés dessus et si jeune qu'on était, nous avions tout de même discutés de ma situation. De ce qui se passait, des blessures qui recouvraient mon corps quand elle avait dit ça. La princesse aux cheveux noirs et aux reflets blancs, se redressa maladroitement, manquant de presque l'équilibre sur le matelas. Elle écarta grand les bras en l'air.

« Tu es unique ! » Sa voix était forte et déterminer dans son idée. « C'est pour ça que les autres ne veulent pas jouer avec toi ! »

« Vous, vous le voulez bien, Princesse. » Disais-je sans la comprendre, je ne la suivais pas du tout.

« Car je sais que derrière ce fait, tu es superbe comme ami ! » Elle s'était emparée de mes mains, ignorant mes joues qui avaient sans doute prise une teinte bien rouge à l'époque.

Je l'avais longuement fixé avant de hocher simplement la tête en approbation, une nouvelle détermination s'était emparer de moi. La Princesse Jadina n'avait pas tout à fait tord, j'étais bien unique. Kenzie et moi nous étions bien ceux les derniers uniques représentant des Jades Noirs. Cependant, ce n'était pas une bonne chose. Et moi j'ai longtemps pensé le contraire, la Princesse Jadina n'avait pas tort, mais c'était Mackenzie qui avait raison. Qui avait toujours eue raison. De vouloir me protéger de la vérité, de ce qu'elle subissait et la cause de tout ça. Ce que nous étions. Mais ça, je ne le comprenais pas encore. Pour moi, la brune avait tout simplement tord. Je pensais que je pourrais me mêler aux autres un jour, simplement vivre ma vie. Je pensais qu'on pouvait, que nous aurions le droit si j'insistais, si je montrais que je n'étais pas ce qu'il croyait, leur faire comprendre que je souhaitais tout comme eux, que nous nous amusions tous ensemble. J'avais un espoir. Un seul. Cependant, trop espérer nous fais voler et lorsque le désespoir arrive, la chute est plus rude. Il y a bien ça que j'ai compris avec ma vie, ne jamais trop avoir espoir. Qu'il fallait garder les pieds sur terre, pour éviter toute chute rude. Car celle que j'ai subie, fut sans doute la pire.

Il s'était mis à neiger et malgré le grand arbre qui recouvrait la cité, je pouvais voir de ma fenêtre de ma chambre, un manteau de neige blanc, s'étaler à perte de vu. Comme le gamin époustouflé par ce spectacle et excité à l'idée d'y aller, pouvait bien se retenir de braver l'interdit qu'imposait sa sœur absente ? J'étais directement sortis dehors pour profiter de l'hiver et des quelques flocons qui tombaient, recouvrant le seul petit à petit. Ignorant totalement les regards qu'on pouvait me lancer cette fois-là, je m'amusais tout simplement à marcher dans la neige tout en parcourant les jardins d'Orchidia. J'étais certes seul, mais je riais cette fois-ci à simplement entendre mon bruit de pas crisser dans la couche blanche. C'était la première fois que je découvrais la neige, que j'en voyais et qu'il en tombait autant. J'étais un simple gamin au premier abord, qui s'amusait simplement. Mais je ne l'étais pas pour les autres. Une tape sur mon épaule m'avait sursauté et retourné subitement, m'interrompant dans ma marche, le groupe d'enfant, qui s'était agrandit au fil des jours, était regroupé, là, dernière moi, un sourire des plus faux sur le visage, un sourire que je n'avais pas saisit comme tel, trop surpris qu'ils m'aient trouvé bien vite et je m'attendais à recevoir des coups comme leurs jeux habituel du chasseur... Mais, bien au contraire, rien ne vint. Rien du tout. J'avais été pris au dépourvu totalement lorsque l'une des filles, une jeune fille aux cheveux roux s'était emparés de ma main, un grand sourire sur le visage pour me tirer avec elle, le groupe suivant derrière nous.

« Viens jouer avec nous ! »

Cette simple phrase avait ému le gamin naïf que j'étais. Je croyais à tout, à leur sourire, à la situation présente alors que la petite fille m'entrainait avec elle et le reste du groupe à les suivre, dans des rires communicatifs auquel je me joignais. C'était irréaliste que tout est changé subitement, qu'ils m'acceptent enfin ! Je pensais avoir réussis à me faire des amis ! Je pensais seulement. En effet, c'était totalement irréel. Rien de tout ça n'était vrai. Leurs sourires, leurs paroles, leur invitation à jouer avec eux. Tout était faux. Mais je n'avais rien vu, car j'étais beaucoup trop naïf. J'avais encore cette détermination débile de me dire que même avec mon sang de Jade Noir, je pouvais être accepté quelque part. J'avais faux, totalement faux.

Ils m'avaient guidé par un passage qu'ils disaient secret, hors de la cité, me guidant lentement, ne lâchant pas ma main, à travers une forêt que je ne connaissais pas, mes yeux émerveillés parcouraient les grands arbres dépourvus de leurs feuilles, aux branches enneigées. Je n'étais jamais sorti d'Orchidia avant ce jour-là et mes nouveaux amis m'y guidaient tout simplement vers l'inconnu qui m'excitait, me demandant ce que nous allions faire, s'ils allaient me poser des questions, me dire bienvenue dans leur groupe... Je rêvassais de ces choses qui me rendaient si heureux encore, à ces choses que je croyais dur comme fer. Que j'avais trop longtemps crus. Ils m'avaient doucement guidé au bord d'un grand lac qui avait totalement gelé à cause du froid et des températures des plus bases. Mes yeux s'étaient agrandis d'émerveillement devant la grande couche de glace, ne pouvant m'empêcher de lâché la main de ma nouvelle amie, accourant au bord avec d'autres gamins qui tapotaient déjà du bout du pied, la surface. Je pouvais y voir le reflet de ce jeune enfant, au visage heureux qui me paraissait bien loin aujourd'hui, j'avais le sourire jusqu'aux oreilles d'être simplement là, avec les autres, avec mes amis. Cependant, même si le lac semblait totalement gelé, la couche de glace ne semblait pas être assez épaisse pour supporter le poids d'un humain, même d'un enfant de notre gabaries. Il n'y avait qu'à voir le grincement sinistre qui résonnait dès lorsqu'un enfant du groupe ne posait que le bout du pied, menaçant de se briser sous ce dernier. Je me demandais donc ce que nous faisions-là, mais peut-être avaient-ils seulement envie de me montrer ça ? Et que notre aventure serait ailleurs ? La jeune fille de tout à l'heure s'était approchée doucement de moi, un sourire sur le visage, son regard trahissant ce dernier. Je n'avais pas remarqué, ne la voyant pas sur le moment, mon intention était totalement collée au lac gelé. Je ne remarquais pas le piège qui se refermait petit à petit sur moi alors qu'un des autres enfants s'approchaient, le plus baraquer de tous, qui avait déjà du me mettre plusieurs coups déjà dans les côtes ou le visage. J'aurais du lui en vouloir. Naïf, naïf, naïf... Voilà ce que j'ai été durant toute mon enfance.

« C'est beau non ? » Me dit la fille d'une voix si fluette que de m'en souvenir encore aujourd'hui, je me dis bien idiot de ne pas avoir remarqué le mensonge. « Tu veux aller marcher dessus ? »

« Uh ?! Mais la couche de glace me semble très fine et... »

« On te demande pas ton avis ! »

Ce rire m'avait fait sursauter. Me renversant sur le côté, mes pieds quittèrent le sol dès que la rouquine s'en était emparée et que le baraquer me coinçait les bras, ayant glissé les siens sous mes épaules. J'étais particulièrement léger enfant et plus jeune qu'eux aussi. Je me débattais, paniquer, perdant mes moyens, ne comprenant rien du tout. Me refusant de comprendre ce qui ce passait. Que j'avais cru à ce mensonge qu'ils avaient construit. Tout est arrivé bien trop vite. En quelque seconde, je n'étais plus leurs amis, non... Je ne l'avais jamais été. Ils n'avaient jamais eu l'idée que je devienne leurs amis, j'étais leur attraction, leur spectacle, qu'ils prenaient plaisir à mettre en scène pour leur amusement. Je criais lorsque leurs bras me lâchèrent sur la glace, mon corps rebondissant une première fois sur la glace, qui craqua dangereusement pendant que je glissais sur la surface froide. Beaucoup trop abasourdis pour réagir plus tôt, la peur s'était emparée de moi alors que je m'étais retrouvé loin de la rive, là où le groupe se trouvait riant de ce qu'ils avaient fait. Je remuai pour me relever, sachant que je devais partir d'ici, m'éloigner de là, que cela commençait à être de trop. Un premier craquement résonna.

« Tu pensais que réellement on voulait devenir avec une malédiction comme toi ?! » Hurla la rouquine. Elle qui avait un visage si doux et la main si chaude lorsqu'elle s'était emparé de la mienne pour m'emmener ici. « Jamais ! »

« Les Jades Noirs ne méritent pas d'être heureux ! » Je posais mon pied doucement sur la glace. Un autre craquement retentit, un craquement sinistre qui me fit frissonner. « Ils méritent seulement de mourir ! »

Puis quelque chose se brisa. Pas seulement la glace sous mes pieds, qui cédait sous mon poids, m'entraînant dans les eaux froides et profondes du lac gelé. Mon cœur, mes derniers espoirs de me faire accepter, ma détermination, tout c'était brisé en même temps dans mon être, si violement si soudainement. Tout était parti en morceau alors que je battais nerveusement des mains pour tenter de remonter à la surface, dans l'unique brèche qui était ouverte, mes poumons me suppliant de l'air. Je ne voyais rien, je ne sentais rien. J'avais froid. J'avais peur.

« Les Jades Noirs méritent seulement de mourir ! »

J'étais détruit. Littéralement.

Je cessais de me débattre, commençant à sombrer dans les eaux sombres, au fond de ce lac gelé dans lequel j'étais tombé tout comme leur piège à eux, tout comme le piège que m'avait tendu pendant tout ce temps la naïveté de mon idiotie. Je réalisais à ce moment que mes efforts étaient et seraient toujours vint, quoique je fasse. Que ce soit à Orchidia ou ailleurs. Je réalisais que je ne serais jamais Daniel pour eux, que je serais toujours un Jade Noir. Un monstre. Qui ne méritait pas de vivre. C'était de ça que ma sœur avait tenté de me préserver, de me protéger mais je l'avais pas compris. A quel point cela pouvait-être douloureux d'espérer. J'avais tant et tant espéré que je puisse me faire des amis... Une chose vouée totalement à l'échec depuis le début. Car j'étais un Jade Noir. Un monstre. Qui ne méritait que de mourir. Je sombrais, petit à petit à petit, mes espoirs ayant disparus, mes yeux se fermant lentement, ma poitrine me torturant. Je méritais donc de mourir comme ça ? Ils m'avaient donc offert ce que je devais faire en tant que Jade Noir ? Je ne comprenais pas encore tout ça et mon esprit s'était perdu un cours moment avant que je n'ouvre les yeux dans un lit, entouré du Professeur Vangelis, du Capitaine Cylbar et de Mackenzie qui me tenait, tremblante, la main. J'avais faillit me noyer dans le lac, la glace s'étant brisée sous mes pieds et ce fut le capitaine Cylbar qui m'a sauvé la vie sur le coup de chance qu'il patrouillait dans les environs et a entendus les rires de ce qui m'avaient tendu un piège. Ma première penser fut... Pourquoi il m'a sauvé ? Pourquoi sauver une chose comme moi qui ne méritait que de mourir ? Je n'ai jamais posé la question. Jamais je n'ai demandé pourquoi, n'ayant plus le courage à rien, ne voulait plus entendre rien du tout. Je n'ai jamais confié ce qui s'était passé ce jour-là, à qui que ce soit, même à Mackenzie, je mentais disant que c'était un jeu. Pourquoi ces gamins seraient-ils punis ? Qu'est-ce que j'y aurais gagné ? J'avais déjà tout perdu, dans un simple craquement. Je n'étais qu'un gamin et pourtant... Tout était déjà brisé à cette époque-là. J'avais perdu mon innocence et ma naïveté à croire que je pourrais vivre comme je le souhaitais, comme je l'avais espéré. J'avais tout perdu de ce qui me maintenait dans le sourire et un bonheur factif. J'étais détruit, ils m'avaient détruit simplement avec ce simple mensonge, cette simple trahison. J'ai longtemps pensé qu'ils n'étaient pas fautifs, que ce n'était seulement moi, car j'étais là, car j'étais un Jade Noir. Mackenzie avait tenté de me protéger de tout ça, elle avait eu raison. Je ne pourrais jamais me mêler aux autres car j'étais de cette ligner-là. Je ne serais jamais accepté par personne, car j'étais un Jade Noir. J'avais crus trop naïvement longtemps le contraire, mon enfance avait été détruite, je n'ai jamais eux d'enfance. Je n'ai pas eux celle que je voulais car j'espérais beaucoup trop pour quelqu'un de mon espèce. Pourquoi espérer plus quand la vie s'acharnait à vous enfoncer.

« Les Jades Noirs ne mérites pas d'être heureux ! Ils méritent seulement de mourir ! »

L'espoir emmène le désespoir, qui m'a littéralement écrasé au sol auquel je n'ai jamais su réellement me relever. Même aujourd'hui apparemment de ce qu'avais pus me dire Kayla. Je rouvris les yeux sortant de mes souvenirs doucement, la tête en arrière, Kayla n'avait pas dit un mot depuis tout à l'heure, mais son regard ne m'avait pas quitté alors que j'avais replongé dans ces souvenirs. Mes souvenirs. Une chose dont je voulais me débarrasser, une chose que souhaitait posséder Kayla de tout sont être. Je serrais mon avant bras qui me picotait à ce flot d'image du passé. Un léger rire secoua mes épaules, un rire que moi-même je trouvais étrange en plus de la blonde qui me dévisagea fortement du regard.

« On m'a dit un jour que je ne méritais que de mourir. Que j'étais qu'un monstre, un démon...On me tabassait, harcelait et cherchait à me tuer pour ça et cela depuis mon enfance. Le traitement banal que peut recevoir un Jade Noir. Comme tu as pu en être témoin. Seulement... »

Je fis une pause, redressant la tête vers le plafond illuminé. Avant que d'un geste simple, je ne remonte les manches remplis de poussière et presque déchirer de mon manteau noir et de ma chemise tacheté de noir, m'étant à découvert mes poignées. Je sais qu'elle les avait déjà remarqués en partie tout à l'heure, malgré le sang noir de l'incantation. Qu'elle les avait vus. Pourquoi lui cacher ces longues cicatrices aussi anciennes que les une des autres qui marquaient ma peau ? Pourquoi lui mentir à présent, pour s'énerver alors qu'elle fourrait clairement son nez dans ma vie, ce que j'avais horreur de base. Surtout sur ça. Mais je crois que je lui devais bien ça, au vu de ce que j'avais pus lui sortir comme connerie tout à l'heure. Je les tendais vers Kayla, dont les yeux s'agrandissaient de terreur, face à leurs états. Je souris malgré tout.

« Je ne suis pas aussi fort que Mackenzie. Tout simplement. Je n'ai pas supporté aussi bien qu'elle l'a fait, ce traitement. J'étais réellement convaincu qu'à une époque, tout ce que je méritais c'était de mourir, que ma vie n'allait et n'irait nulle part. Que je n'avais pas le droit au bonheur. Et la douleur m'aidait à éloigner tout ça. »

Cela avait l'une des seules choses qui pouvait me garder en vie à une époque, de ressentir la douleur me soulageait étrangement, me faisait sentir vivant ne serais-se qu'un peu face à ces pensées des plus morbides qui me hantait l'esprit, me poussant de plus en plus chaque jour à franchir le pas, pousser aussi par le harcèlement continuelle que je continuais de subir, qu'on ne rappelait que j'étais un Jade Noir. Qu'on continuait à enfoncer cette idée que je devais mourir. Que je ne méritais que ça. J'y pensais tous les jours, tous les jours ces pensées étaient là et chaque jour, je me faisais mal pour tenter de les oubliés, pour ne plus les entendre, pour me savoir quelque part que je n'étais pas le monstre que ces gens voulaient que je sois, ce démon qui devait mourir. Chaque jours étaient une torture à vivre, me demandant à chaque pourquoi je ne franchissais pas ce pas. Pourquoi je ne les écoutais pas... Pour ma sœur tout simplement. Elle avait toujours fait face à tout ça, n'avais jamais abandonné et était courageuse. C'était ça qui me manquait. Le courage. Je ne l'avais pas, j'étais faible et chaque jour, je mourrais en mon être. Je ne vivais pas. Je subissais, souffrant silencieusement, m'éloignant de ma sœur, du Professeur Vangelis, de la Princesse Jadina. Je m'isolais dans ma propre douleur qui m'aidait à survivre et qui me torturait.

Le seul moment où j'ai cru voir une lumière dans cette obscurité, fut ce lieu. Ce refuge, ce jardin secret. Je ne l'ai pas découvert par hasard, on m'en a parlé et guider ici, une femme qui ne semblait être originaire d'Orchidia. Elle me parla de mes propres capacités, du pouvoir dont j'hériterais, ce que je pouvais déjà capable de faire. J'ignorais qui elle était, ni comment elle avait découvert ce lieu, le secret des Jades Noirs, mais je ne l'ai plus jamais revu après ça. Elle semblait pourtant en connaître à mon sujet tout comme ma famille, m'ayant appris tellement de choses, qui n'était pas inscrit dans le grimoire que m'avait donné le Professeur Vangelis. Une autre Jade Noir qui aurait survécue ? Peut-être. Je l'ai longtemps pensé en tout cas, avant de cesser d'y réfléchir en grandissant. Mais elle m'avait trouvé un refuge et donner des informations sans doutes unique... Ce sanctuaire des Jades Noirs. J'y venais ici pour échapper à ce fameux jeu de chasse que pouvait m'offrir à chaque fois mes harceleurs lorsque je tombais sur eux, je me réfugiais chaque fois ici, passant par les mines qui, pour beaucoup était un vrai labyrinthe. Pour moi, c'était comme une maison ces galeries sombres qui me guidaient à chaque fois à ce lieu de repos. La douleur que je me faisais subir pour vivre me servait aussi par la suite à rentrer dans ce lieu, ne pouvant que s'ouvrir que grâce à un Jade Noir, à son sang maudit par le pouvoir. Mackenzie était celle certes, qui possédait les pouvoirs, actuellement mais, cela ne voulait pas dire que je n'en possédais aucun.

Bien au contraire. Mon sang restait celui de ma famille, il était toujours couvert par la malédiction des cette dernière. C'était surtout un grand mécanise, un engrenage. On pouvait parler d'héritage dans les pouvoirs de ma famille, c'était d'ailleurs ce qui était la plupart du temps mentionner dans les livres nous concernant, ce que j'avais lus dans le livre que m'avait donné la Professeur Vangelis enfant. Ce qu'appuyait bien souvent Mackenzie, ce qu'elle avait dit à Kayla. Mais c'était une erreur. C'était en effet un moyen rapide de l'expliquer. Les pouvoirs de chaque Jade Noir, étaient simplement présents, mes pouvoirs étaient endormis, mais bien là. Je n'allais nullement hériter du pouvoir de Mackenzie à sa mort, elle n'a nullement hérité ceux de notre mère à sa mort, c'était tout simplement son pouvoir qui s'était réveillé lorsque notre mère a quitté ce monde, comme le voulait le cycle banal de notre famille. Il y avait certes un héritage, mais c'était seulement d'éveiller les pouvoirs de la personne suivante de la génération. Longtemps les personnes et les Jades Noirs eux-mêmes ont crut que c'était les pouvoirs qui s'héritaient et qu'à chaque mort dans notre famille, le prochain devenait plus puissant. C'était apparemment l'une des raisons principales de ce massacre en masse de notre lignée. Les gens avaient peur de nous et de notre pouvoir et à chaque meurtre, il tuait le prochain. Cette femme, autant belle par son aura mystérieuse qu'elle dégageait, m'avait raconté tout ça. Je ne l'avais pas crus au début. Je ne connaissais rien d'elle, comment pouvait-elle savoir tout ça ? Même si je restais convaincu qu'elle pouvait-être une Jade Noir caché et l'une de ces survivantes de ce massacre pour sans doute savoir ça. Je me souviens seulement encore de son sourire et de sa voix douce alors qu'elle m'avait tendu un très vieux grimoire, la couverture recouverte d'un cuivre abîmée, mais encore épais, sentant l'ancien. Elle me conseilla de le lire avec intention, me promettant de me donner encore plus de force dans l'avenir, avant de disparaître. Je ne l'ai plus jamais revu depuis ce jour-là. Ce fut à cet instant précis qu'elle est devenue cette jeune femme mystérieuse qui m'avait aidé et informé pour une raison que je ne saisissais pas. Encore plus mystérieux, le livre n'était pas épais, même, il ne possédait qu'une seule et unique page, jaunie par le temps prouvant qu'il avait parcourut des années, voir même des siècles. Tant de questions que j'avais chassées à l'époque, lasse de réfléchir, ne sachant pas réellement quoi en faire. Une lecture. D'une seule page. Plus de force avait-elle dit. Qui était-elle ? Je ne comprenais pas et je n'avais pas envie de comprendre à cette époque-là, mes seules idées en tête étant le questionnement si je méritais de vivre ou non et que le départ de cette femme, m'avait laissé un sentiment de solitude très profonde, dont je ne pensais ne plus souffrir, jusqu'à ce qu'elle parte. J'en avais toujours souffert et cette femme, autre que la famille royale ou ma sœur, avait été la seule à ne pas me rejeter pour ce que j'étais. Une bien étrange personne jusqu'au bout que j'espérais revoir malgré tout.

Ce ne fut que quelques années plus tard que je compris le sens de cette simple page, ce qui y était écrit. J'étais retombé dessus par hasard peu de temps avant qu'Anathos se réincarne dans le Légendaire Danaël. C'était un sortilège, réservé au Jade Noir comme moi. Qui servait à éveiller nos pouvoirs ne serait-ce qu'un instant, en simplement gravant ces mystérieux mots dont je n'étais pas arrivé à déchiffrer, remontant à des temps sans doute plus ancien que je ne pouvais l'imaginer. Je ne l'avais utilisé que pour la première fois tout à l'heure, face aux gardes, ignorant le contre impacte ou l'efficacité que cela pourrait avoir. J'avais peut-être été totalement inconscient d'avoir fait ça, mais je n'avais vu d'autres moyens ou ou moment pour l'utiliser et tester cette chose bien mystérieuse. Mais la question m'avait de nouveau pesé. Qui était cette femme ? J'ignore à qui appartenait ce grimoire, qui l'a trouvé, qui a écrit ces simples symboles que je connaissais à présent par cœur dans leurs formes. Mais encore, comment l'avait-elle eue en cette position ? Je ne savais rien d'elle.

Par la suite de la disparition de cette femme, tout était allé très vite. Mackenzie et moi avions fuis Orchidia, j'avais refusé au départ, sachant que cette femme y habitait et que je pourrais la revoir. Allant même jusqu'à mentir que je m'y sentais bien au fond. Je ne voulais pas quitter la Princesse Jadina ou le Professeur Vangelis certes, mais je ne voulais pas m'éloigner de la seule personne qui ne m'avait pas considéré comme un monstre. Cependant, ma sœur ne m'avait pas écouté, nous étions partis, loin du Professeur Vangelis, loin de la Princesse Jadina, nous avions fuit. Mackenzie s'assurant de ne laisser aucune trace de notre départ, n'avait jamais fait attention à la petite lettre que j'avais laissé en l'intention de la Princesse Jadina et au Professeur Vangelis, leur suppliant de m'excuser auprès de cette jeune femme si un jour elle me chercherait. J'étais comme redevenue naïf pour une seule et unique personne en ce monde, mais j'ignorais encore que je ne la reverrais jamais, comme je n'entendrais plus jamais parler d'elle de quiconque. Cependant, je n'avais jamais été dupe sur une chose. Mackenzie elle-même. C'était depuis ce départ soudain d'Orchidia qu'elle avait changé subitement, qu'elle était plus froide et distante qu'avant. Depuis ce soir-là, où je l'ai vu rentrer discrètement dans la demeure de la vieille dame qui nous hébergeait. Nous avions encore fuis sous la panique totale de ma sœur. Je pouvais encore voir aujourd'hui ses yeux remplis de culpabilité et d'un choque certain alors qu'elle rassemblait nos affaires. J'avais beau être encore jeune à l'époque, j'étais grand en même temps, puisqu'on m'a retiré mon enfance à travers ces souffrances. Je savais qu'il se passait quelque chose de grave, que Mackenzie avait quelque chose de grave ce soir-là. Je n'avais jamais osé évoquer le sujet avec elle. C'est seulement en grandissant, que nous avons commencé à nous éloigner, que je remarquais qu'elle se refermait sur elle-même, comme si elle mettait une distance de sécurité entre nous. J'avais compris que depuis cette soirée, elle me cachait quelque chose. Elle m'avait longtemps caché l'existence de la lignée dont nous faisions parti elle et moi, pourquoi donc elle me dirait ce qui c'est passé, alors que c'est de sa faute si j'ai grandi dans le mensonge et depuis le début. C'est en grandissant que j'ai commencé à me questionner sur tous ça, sur nous, nos parents dont elle ne mentionnait jamais. Elle avait continué à me mentir en racontant l'histoire d'un homme honnête, travaillant à Orchidia. Un bon père, qui aimait notre famille. Qui aurait disparu du jour au lendemain. La personne qui était censée être mon père.

« Elle t'a mentie... »

Les simples mots de Kayla avaient résonnés. Je savais que ma sœur cachait quelque chose au sujet de ma famille, au vu de comment elle n'en parlait jamais, mais si j'aurais su dans l'immédiat ce qu'elle m'avait raconté était un mensonge. Je me doute qu'il y avait eu quelque chose avec mon père, qu'il n'est donc de loin, l'homme honnête et admiratif que je m'étais fait dans ma tête. Que c'était-il passé ? Je l'ignorais. Pourquoi m'avait-elle mentis ? Je l'ignorais. J'ignorais tout de ce qui était censé être mes parents. Tout apparemment je ne connaissais que très peu ma sœur si elle m'avait mentit. Toutefois, comment j'aurais pu savoir ce qu'elle me disait n'était pas réel ? Kayla elle, l'a su. Elle savait et je ne comprenais pas pourquoi Mackenzie lui aurait dit tout. Peut-être avait-elle seulement envie d'alléger un peu le poids sur ses épaules de ce secret bien gardé ? Je secouai la tête de gauche à droite. Mauvaise idée de penser ça, cela avait le don de m'énerver, de me faire rager. Toute mon enfance, j'ai grandi dans le mensonge, je n'ai connus que ça. J'ai crus à des choses qui n'étaient pas vraie et d'autre, qui me faisait espérer des choses qui n'arriveront jamais. Toute ma vie, j'ai espéré et crus dans le vide. Et à présent à cause de tous ses secrets, ma sœur et moi, qui n'étions pourtant les deux seuls représentant de notre lignée, étions totalement éloigné de l'un de l'autre. Pire, à présent ma sœur était en danger de mort, sans même que je ne sache réellement ce qui c'est passé ni ce qu'elle faisait à Orchidia avant cette affaire...

« Donc, c'est pour ça... »

Ce simple murmure me fit sursauter. Cependant, ce fut plus le poing qui suivi dans mon épaule qui me surpris le plus. Kayla me fixait dans le blanc des yeux, sa main fermée en poing sur mon épaule, dont elle venait de réveiller la douleur de nouveau avec ce simple petit coup. Il avait moins de force que tout ce que j'avais pris de sa part, mais il était tout autant remplit d'émotion, d'une certaine colère. Cela me surprenait plus de la voir me gratifier d'un regard comme tel, mais j'étais plus surpris du fait qu'elle avait cherché à me frapper encore à présent et dans un état pareil. S'arrêtait-elle donc jamais ?! J'avais bien répondu à sa question, que voulait-elle de plus ? Une biographie de ma vie ?! Ou bien c'était tout autre chose...

« Ah. Laisse-moi deviner, tu vas me faire une leçon de morale comme quoi la vie est importante ? » Dis-je d'un rire cynique alors qu'elle retira lentement son poing de mon épaule que je frottai par la suite.

« Non. » Répondit simplement Kayla en prenant une grande respiration avant de poursuivre. « C'est ta vie après tout. Pas la mienne. »

Je tournais la tête dans sa direction, pris par la surprise de sa réponse. Elle s'était redressée, calmement, croisant même les jambes, la respiration lente et les yeux clos. Alors, là... Au vu des nombreux discours de bon cœur, guider par des sentiments enfouis, au fin fond d'elle, qu'elle avait pu me poser mainte fois, je m'attendais réellement à ce qu'elle me fasse un exposé sur à quel point la vie était importante. C'était comme ça que je voyais Kayla, quelqu'un guidée fortement par ses sentiments, elle utilisait que rarement sa tête. Je ne pouvais pas le lui reprocher, c'était même quelque part... Touchant. Envieux même. Elle tenait à la vie, ça s'était vu dans sa rage durant la bataille contre Anathos, son inquiétude pour les Légendaire, même par son sourire lorsqu'on a vu la victoire des Légendaires malgré la perte de quelqu'un. Elle s'accrochait à la vie autant qu'elle le pouvait, à ce qu'elle pouvait. Malgré son amnésie. Je savais déjà qu'à sa place que je n'aurais pas eu autant de force qu'elle pour surmonter tout ça. C'était envieux quelque part de voir une personne si déterminée à faire face à la vie. Quelque soit les problèmes et les drames qu'on pouvait rencontrer. Kayla m'insupportait, car en partie, j'étais jaloux d'elle. Je l'enviais par son amnésie au départ, je l'ai envié par la suite pour son envie de vivre. Pour sa détermination. Elle était l'exact opposé de moi, elle s'accrochait à quelque chose que je trouvais simplement de futile. Elle gardait la tête haute, même si elle semblait en avoir bavé, avec ou sans mémoire.

« Et toi ? » Je me redressais, posant mes bras sur mes jambes courbaturés et douloureuse, soulageant mon dos tout autant assaillis de douleur. Nous étions dans un bien piteux état. « Pourquoi tu tiens autant à la vie ? »

Cette question ébranlait vraiment l'amnésique au vu de son nouveau sursaut et que son regard fuyait le mien. Je me permettais cette question... Pas seulement pour moi. Quelque part, je la jalousais, mais je crois qu'aussi j'avais envie de l'entendre de ses propres mots, sa propre bouche et de peut-être même en apprendre ne serais-se qu'un peu sur elle, autre que son passé de voleuse pendant que nous y étions. Elle était un secret pour moi, tout comme je devais être l'être pour elle. Je ne savais pas comment elle vivait réellement son amnésie, j'avais une idée tout du moins. J'y avais réfléchis longuement après ce soir-là au Monde Elfique, après qu'elle m'ais accidentellement blessée. Sa réaction pendant l'entraînement, ses mots avaient eu, un certain impacte. Vivre sans savoir mon identité. Cela ne me déran0gerait pas... Mais oublié ma sœur. La culpabilité revint rapidement de ce que j'avais pu lui dire. Il avait une pars de vérité là-dedans, mais j'avais néanmoins touché un point des plus sensible. Son amnésie était le sujet tabou chez elle et elle en souffrait chaque jour, surement. Tout du moins, ce n'était que des suppositions que je m'étais faite.

Après un long silence, ce fut le soupir de Kayla qui le brisa, semblant prendre enfin sa décision à répondre à ma question.

« J'y tiens pas réellement. Cela me semble juste... Important de vivre. J'ai vu la mort de prêt, trop prêt. J'ai vu les Légendaires se faire massacrer par Anathos... » Je tournais la tête vers elle, elle fixait ses mains recouvertes de ses mitaines habituelles. Ses mains se refermèrent en un poing. Elle sembla hésita qu'un bref instant sur la suite. « J'ai vu ce dernier détruire un village, me prendre deux êtres, qui m'étais chère. »

Mes yeux s'écarquillèrent légèrement en entendant ça. Elle avait donc bien assisté au premier des Légendaires contre Anathos comme je l'avais prédis, elle avait assisté à ce massacre que j'avais vu cité dans les différents rapports, qui citaient la mort du Légendaire Danaël et à la mutilation du reste du groupe. Tout comme les différentes photos des villages détruits, en feu, ravager par le Castlewar du dieu tyrannique. Kayla avait donc perdu des personnes là-dedans... Un frisson me prit, m'imaginant les différentes scènes. Comment pouvait-elle expliquer tout ça si calmement ? Rien qu'à le penser n'était insoutenable, mais mon cœur me serra fortement d'un frisson glacé. Je voyais tristement mes doutes se valider par la concerner. Kayla avait beau avoir perdu la mémoire, ces deux dernières années, elle avait réellement souffert. Même si sa voix était parfaitement plate, je pouvais la voir trembler de tout son corps, retenant presque d'exploser là-maintenant. Pourtant, elle relevait la tête, un sourire étrangement joyeux sur le visage alors qu'elle poursuit.

« Je dois vivre simplement pour trouver qui je suis réellement, pour retrouver ma mémoire ! C'est important autant pour moi que pour eux tous, qui m'ont donné une vie à vivre. Je ne serais pas là sans eux tous. Donc... je leurs dois bien ça, de ne pas abandonner ! »

... Combien te torturais-tu avec cette pensée Kayla ? Je retins cette question, car elle continuait tout de même à trembler en disant ces mots, semblant contenir quelque chose d'autre en elle qui semblait l'ébranler encore plus que ma propre question. Elle ne me disait pas tout. Et s'était son droit, je ne lui avais pas demandé non plus une biographie de chaque chose qu'elle avait vécu, c'était déjà bien suffisant comme ça comme réponse. Moi qui pensais qu'elle tenait réellement à la vie elle-même, mais le faisait pour d'autres personnes qui avaient contribué dans cette nouvelle vie. Je songeais à ce que je lui avais dit à l'hôpital avant que Lavande ne vienne nous alerter de la situation. De vivre le présent, de lui avoir demandé si son existence actuelle ne lui suffisait pas. Je compris à présent que non, puisqu'elle ne vivait qu'essentiellement que pour ça, que pour les autres. C'était quelque part assez triste qu'elle ne résonne que comme ça, qu'elle ne se définisse que de ça, elle était bien plus que ça mais c'était aussi... Admirable. Plusieurs années s'étaient déjà écouler depuis Jovénia et elle n'avait jamais abandonné à retrouver sa mémoire perdue. Une chose que j'aurais bien fait. Je ne cessais d'abandonner, j'avais faillit abandonner la vie elle-même, donc... Comment j'aurais pu m'entretenir à aller chercher quelque chose dont je n'avais rien du tout.

De mon avis, ce n'était pas du tout bon qu'elle ne pense qu'ainsi, qu'elle ne pense vivre que pour ça. Je n'étais sans doute pas bien placer pour commenter sa vie, comme elle l'avait si bien dit, c'était sa vie, pas la mienne. Cependant, c'était dur de ne pas avoir un minimum de compassion pour cette jeune fille blonde qui se démenait pour sa raison de vivre, pour les autres. Je détournais la tête pour les lever vers le plafond lumineux. Je savais même pas quoi je faisais ou pensait, mais c'était surprenant que nous étions là tout deux, à parler calmement, à s'ouvrir ne serais-se qu'un peu à l'autre. Quelle surprise c'était quand la plupart de nos discussions se résumait à seulement nous balancer des crasses ou bien à me frapper. Etrangement, malgré la situation, je trouvais ce moment... Plutôt agréable. M'ouvrir ne serais-se qu'un peu sur ce qu'avait pu être ma vie, avoir quelqu'un à mon écoute, n'est-ce pas que ce que j'ai toujours recherché ? Kayla était de loin cette mystérieuse femme, de loin le type de personne que j'appréciais. Mais, malgré sa grande gueule, elle était là, à m'aider, à m'écouter, à s'inquiéter. Elle était présente quelque soit ma lignée, elle s'en foutait, si elle me foutait des coups s'était parce que ma personne même l'agaçait. C'est bien la première fois je crois bien, que quelqu'un a été aussi vrai avec moi. Ne m'a pas mentis et se comportait « normalement » avec moi. C'était très appréciable, vraiment. Elle était peut-être là, à se démenait peut-être seulement pour sa propre cause, mais c'était appréciable de l'avoir à mes côtés, là maintenant. Je devais l'avouer. Et elle ne se disait pas être une héroïne ? Certes, elle m'aidait en partie par pitié, mais je lui devais bien ça au moins.

« D'accord je vois... » Je la vis du coin de l'œil pencher la tête sans comprendre mes paroles alors que je la regardai de nouveau. Ses yeux bruns me fixaient sans flancher, brillant de curiosité. « Si on arrive à sauver Mackenzie, quand cette affaire sera finis, puisque cela te semble te tenir à cœur... Je veux bien t'aider pour retrouver ta mémoire... »

Ses yeux s'agrandirent sous ma phrase. Je ne savais pas si je faisais la bonne chose à l'encourager dans cette route-là plutôt que de la guider vers son existence actuelle qui avait plus de chance d'exister que son propre passé qui était perdu pour beaucoup, pour elle-même. Cependant, j'avais compris que cela lui tenait trop à cœur pour l'abandonner. Je ne faisais pas le bon choix objectivement, mais je faisais ce qui me semblait être le mieux pour elle et qui me faisait en même temps, plaisir de lui venir en aide. Kayla était de loin le type de personne que j'appréciais au premier abord, par sa grande gueule, son manque de patience, sa violence... Mais qui était au fond, une personne des plus ouvertes d'esprit, doté d'une détermination totalement admirable et touchante. Elle n'était pas parfaite comme moi, comme Mackenzie, comme tous. Pourtant, cette jeune fille au passé mystérieux et au ruban rouge avait été bien plus présente que n'importe qui d'autres dans ma vie, à vouloir m'aider, à m'écouter.

Ses mains s'emparèrent subitement des miennes, me faisant sursauter, ses yeux brillaient d'une émotion nouvelle que je n'avais jamais vue auparavant – Une reconnaissance des plus profondes, une détermination nouvelle. Qu'elle soit aussi tactile avec moi soudainement, m'ébranla au point de m'en faire rougir. Généralement je recevais ses poings. Ses sourcils se froncèrent mais, elle gardait un sourire des plus motiver sur son visage pour accentuer la détermination qui brillait dans ses sombres pupilles.

« On arrivera à sauver Mackenzie ! »

Je crois bien, que j'avais trouvé-là, ce que j'avais au fond toujours espérée avoir, ce que je cherchais à avoir en m'entêtant à suivre les autres enfants. Une amie sans doute ? Aucune idée. Verras-t-on bien ou cela nous mènera par la suite de fréquenter cette tête de mule bien trop déterminer pour ignorer sa certaine sympathie bien spécial. Elle était de loin le genre de personne que je pouvais apprécier, mais elle était à présent ce qui pouvait le plus se rapprocher de ça en tout cas. Je ne savais pas pourquoi au fond de moi, je sentis quelque chose de nouveau naître en moi. Pour la toute première fois, j'étais curieux de voir ce que l'avenir pourrait bien me réserver avec cette simple promesse fait à la cette jeune fille blonde, amnésique et mystérieuse.

Cette dernière sourit relâchant un peu mes mains, son regard collé sur mes poignets couverts de cicatrice. Elle avait une expression assez profonde que je n'aurais su déchiffrer alors qu'elle dit simplement, d'une voix douce.

« Merci beaucoup Daniel... » Je cillai sur place alors que ses yeux se plongèrent dans les miens, poursuivant d'une voix grave. « Grâce à toi, j'ai réussi à prendre une décision. »

______________________________________________________________________________

• Je vais être honnête - Je suis exténuer. XD Ce chapitre était comme je dirais un peu... Pénible à écrire quelque part. Mais voilà pour vous, le passé de notre chère petit Daniel es à présent révéler même si certains avait déjà vu la chose venir pour lui et qui a mis aussi longtemps à arriver XD !

•  Et si ce chapitre a été pénible quelque part, c'est par sa longueur, mais que je dirais...  Plutôt son contenu. Que j'ai dus parler harcèlement, c'était assez dur de mettre tout ça à l'écris car non seulement c'est un sujet difficile à parler pour moi, mais qu'en plus je remuais pas mal le couteau dans une ancienne plaie qui n'a jamais réellement guéris je penses, ayant subis aussi du harcèlement durant mes années collèges. Mais je suis contente d'avoir donner une infime partie de mon histoire à Daniel, même si c'est pas la plus cool. Extérioriser ça fait du bien quelque part, je tourne un peu la page et ça m'aide à avancer et à me dire que je suis un peu relever de ça au moins ! Enfin !


En espérant que vous vous auriez apprécier le chapitre, j'ai encore plus hâte de vous montrer la suite c: ! ♥


Fiction © Précy
Les Légendaires © Patrick Sobral
Vidéo © Précy

Fortsæt med at læse

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