Célébrité et Conséquences

By marym467

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Une mère à la tête de plusieurs multinationales qui collectionne les fourrures comme Cruella d'enfer. Un pèr... More

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By marym467

Eleanore est au lit depuis une vingtaine de minutes. La maison est silencieuse. Assise au pied du lit, je démêle mes cheveux mouillés. Mes gestes sont mécaniques pendant que j'hésite : est-ce-que je reste dans la chambre ou, je me rends dans le salon pour écrire ?

M'installer sur la banquette devant la fenêtre de la chambre est plus que tentant, mais je suis aussi très curieuse. Alexander m'a dit qu'il ne me prendrait pas Eleanore. Je sais au fond de moi, que je peux le croire mais, nous n'avons pas encore abordé ce sujet sensible. J'ai besoin de savoir comment m'organiser pour l'avoir à temps égal. Je pince les lèvres. Mon cœur se serre en songeant à ça. Je n'ai jamais dû partager l'amour d'Eleanore avec qui que ce soit. Cela va être nouveau et angoissant. Cependant, je suppose que je n'ai pas le choix et puis, plein de parents font pareil. Son bien-être est le plus important.

J'enlève la serviette de bain que je porte serrée autour de ma poitrine, enfile une culotte blanche en coton, un pantalon d'intérieur en flanelle vert. Debout dans la chambre, je passe une brassière en coton et un t-shirt blanc. J'attrape sur la chaise de la chambre le long gilet noir que j'ai porté aujourd'hui et le passe au-dessus. Il ne fait pas très chaud.

Décidée à ne pas rester plus longtemps dans la chambre, je prends la pochette d'ordinateur posé sur le fauteuil en bois. Même si la journée a été très agréable, je culpabilise, car je n'ai pas encore commencé à travailler sur mes nouveaux chapitres. Je suis en avance sur mon planning, je ne supporte pas de prendre du retard. En marchant à pas de loup dans le hall de nuit, je songe à cette petite table en bois qui ferait une parfaite table de travail pour moi.

La maison est silencieuse. Je descends les marches en douceur et me stoppe près du salon. Alexander a eu la même idée que moi. Il est assis sur le sol devant la cheminée et lit avec attention des documents. Il bouge les lèvres. Ses sourcils sont froncés. Je ne bouge pas. J'ai peur de le déranger. Mais, je n'arrive pas à détourner les yeux de ce spectacle qu'il m'offre. L'ombre des flammes joue avec sa peau hâlée et crée des reflets dans ses cheveux bruns encore humides. Je ne peux pas nier qu'il est très beau et même plus que ça.


— Tu ne vas pas rester à côté de la porte toute la soirée, murmure-t-il en souriant.

Je sursaute, manque de lâcher le sac de l'ordinateur que je tiens à la main. Il n'a pas quitté sa feuille des yeux en disant ça. Je rougis et murmure timidement : — je ne voulais pas te déranger.

Ma conscience m'encourage d'un signe de main à l'interroger sur ses prochains projets. Je suppose que c'est un moyen comme un autre de lancer la conversation. Mais, ma bouche reste fermée. Je ne sais pas quoi dire ! Et puis, suis-je censé dire quelque chose ?

Alexander pose le tas de papiers à côté de lui, se lève avec une élégance que je lui envie. Il porte un pantalon de jogging gris et un t-shirt blanc qui fait ressortir sa peau bronzée.

Ses pieds sont nus sur le sol. Je bouge mes orteils dans mes chaussettes polaires. Il tire la table en bois où je voulais m'installer un peu plus près du feu.

— Je me suis dit que cela ferait une super table de travail pour toi.

Je lui souris, même si je grogne de frustration intérieurement. Qu'il soit si prévenant n'est pas une bonne chose pour moi.

— C'est gentil Alexander, je murmure en m'avançant dans la pièce.

Il me sourit et retourne récupérer ses documents.


Nous nous asseyons en même temps. Pendant qu'il lit à nouveau, je sors mon ordinateur portable du sac. Il a même pensé à installer la table juste à côté d'une prise électrique. En attendant que le PC s'allume, je jette un regard que j'espère discret vers l'homme qui bouge à nouveau les lèvres. La petite ride du souci est apparue au-dessus de ses sourcils. Attendrie, je souris.

Les flammes se reflètent sur son t-shirt blanc. Le dos contre la table basse, les jambes étendues devant le feu, sa main droite posée à côté de lui pianote sur le sol.

Je secoue la tête. Ce n'est pas le moment de fantasmer sur lui. D'ailleurs, j'espère qu'il n'a pas vu que je le regardais.

Après m'être secouée mentalement, je me mets au travail. Mon casque me fait de l'œil dans mon sac ouvert contre le pied de la table. En général, je le mets quand je suis à l'extérieur. Je n'arrive pas à écrire sans un fond sonore. J'ai peur que dans ce cas, ce ne soit pas très poli. Il restera donc dans mon sac. C'est compliqué de m'y mettre avec application. Je sens souvent son regard se poser sur moi. Cela me distrait.

Reste concentré !

Je fixe la page blanche qui me nargue.

Je n'ose pas lever les yeux de l'ordinateur. Être là dans cette pièce avec lui à quelque chose d'étrange. D'intime.

Au bout d'une demi-heure, j'abandonne. L'inspiration ne vient pas ! Mais il est hors de question que je perde une soirée de travail alors, je prends dans la poche extérieure de mon sac, mon cahier de notes. Je vais me contenter de décrire le prochain chapitre.

**

Je termine une description historique lorsque je l'entends pour la cinquième fois en quelques minutes soupirer. Je serre les dents. C'est déjà difficile de se concentrer avec lui dans la pièce, mais si en plus il fait du bruit, c'est impossible de travailler !

Je pose le crayon que je tiens dans la main lorsqu'il soupire à nouveau. Cela ne sert à rien, je n'y arrive pas ! Je me passe une main nerveuse dans les cheveux en bataille. Lorsque ses yeux rencontrent les miens, je me rends compte que je l'observe. Mon regard doit être furieux car il me dit d'un air penaud : — désolé.

Je le vois à son visage qu'il l'est. Je suppose que lui aussi tente de s'adapter à la situation.

— En général, je lis à haute voix. Cela m'aide à retenir plus facilement mon texte, explique-t-il sans me quitter des yeux.

— « Demande-lui de quoi parle son nouveau rôle », m'encourage ma conscience.

Je suis obligée ?

— Dans quel genre se classe ton nouveau film ?

L'acteur lève les yeux vers moi, il est surpris par ma question. C'est vrai que je ne suis pas très curieuse de nature et encore plus avec lui.

— C'est une comédie romantique. Ce n'est pas mon genre mais le scénario m'a plu.

Une comédie romantique. Je le vois très bien voler le cœur de l'héroïne du film . Ma conscience m'invite à continuer à le questionner, mais je me tais. Je ne sais pas quoi ajouter de plus.


Après quelques minutes de silence où nous observons sans rien dire, je soupire, repousse mes cheveux en arrière et, sans doute un peu curieuse de voir ce que donne le scénario, dis :

— Tu peux lire à haute voix. Cela ne me dérange pas. De toute façon, j'ai terminé de travailler pour ce soir.

Ce n'est pas totalement vrai. Mais, je ne vais pas lui dire que c'est de sa faute. Il me regarde sans rien dire.

— Je n'ai jamais fait ça devant quelqu'un d'autre, murmure-t-il à voix basse. Mais c'est l'occasion d'essayer.

J'acquiesce en souriant. Au moins l'un de nous deux aura travaillé ce soir.

— Tu veux venir près de moi ? Cela risque d'être étrange si tu entends que mes répliques.

— « C'est une bonne idée », m'encourage cette petite voix entêtante.

Elle semble aussi étonnée que moi lorsque je me lève et viens m'installer à ses côtés devant le feu. Suffisamment près pour voir clairement ce qui se trouve sur les feuilles qu'il tient à la main.

***

Nous sommes assis l'un contre l'autre. Sa cuisse touche la mienne. Mon buste est légèrement penché vers lui pour continuer à lire pendant qu'il apprend son texte à haute voix. Je n'ai jamais regardé ses films, mais, je suis impressionnée par son jeu d'acteur.

— Pourquoi, il commence sans regarder les feuilles. Pourquoi veux-tu que...

Alexander se stoppe, passe sa main droite dans ses cheveux. Il se tait pendant plusieurs secondes. Je ne sais pas s'il a envie que je l'aide ou pas.

— Pourquoi veux-tu que je reste ici, je souffle doucement.

Un immense sourire illumine son visage. Apparemment cela ne l'a pas dérangé.

— J'ai une idée, dit-il avec enthousiasme, tu vas me servir de cobaye.

Je pince les lèvres et me recule légèrement. Qu'est-ce-qu'il me veut ?

— Tu vas me donner la réplique, continue-t-il comme si c'était la meilleure idée du monde.

A ses yeux ! Parce qu'aux miens, c'est la pire idée du siècle ! Ce passage me semble trop intime entre les deux personnages pour que je puisse être à l'aise. Je triture les manches de mon gilet en me mordant la lèvre du bas.

— S'il te plaît, insiste-t-il en voyant ma moue incertaine, allez Léa, ça va être marrant.

— O.K, je capitule, mais si cela devient trop bizarre, j'arrête tout de suite.

Alexander acquiesce et me tend le tas de feuilles que je prends dans mes mains tremblantes.

— Pourquoi veux-tu que je reste ici ?

Je regarde la feuille et lis ma réplique timidement : — parce que je pensais...je ne sais pas...je pensais que nous nous entendions bien tous les deux.

Alexander lève son pouce pour m'encourager.

— Bien sur qu'on s'entend bien. Mais Kate, une chance comme celle qu'on m'offre n'arrive qu'une seule fois dans la vie.

Il a raison. C'est assez marrant. Cela m'amuse de lui donner la réplique, de le voir se concentrer et même improviser parfois.


Il se rapproche de moi, regarde la feuille deux secondes et comme dans le script, remet une mèche de cheveux derrière mon oreille gauche. Je frisonne. Une douce chaleur se propage dans mon corps.

Je sais que nous sommes encore une fois à la limite. Un peu comme la dernière fois dans l'auberge en Écosse.

— Danse avec moi, me souffle-t-il à l'oreille, exactement comme son alter ego de papier.

Il se lève, pousse la table basse dans un coin de la pièce et attrape son téléphone posé dessus. Au bout de quelques secondes à bouger son index sur l'écran, il le pose sur le manteau de la cheminée près d'une enceinte Bluetooth. Une mélodie s'y échappe presque comme un chuchotement. Je reconnais « I'm not in love» du groupe 10cc. C'est un bon choix.

Lorsqu'il revient à mes côtés, il me tend les mains. Assise sur le sol, je les regarde bêtement sans savoir si j'ai envie d'accepter ou plutôt de m'enfuir m'enfermer dans ma chambre jusqu'au lendemain.

— Danse avec moi.


Il n'y a pas de lumière dans la pièce juste le feu de cheminée qui joue avec les ombres.

Je n'arrive pas à décrypter les expressions de son visage. Je ne sais pas si c'est son personnage ou lui qui parle.

La chanson en est au refrain lorsque je dépose mes deux mains dans les siennes. Alexander sourit. D'un mouvement souple, il m'aide à me relever. J'atterris doucement contre son torse. Mon cœur s'accélère à son contact. Je respire ce parfum que j'apprécie de plus en plus et qui me fait légèrement tourner la tête ce soir. Il me tient serré contre lui.

— Salut, murmure-t-il en souriant lorsque je lève les yeux vers lui.

Je ris contre son thorax.


Les mains toujours dans les siennes, il m'entraîne au milieu de la pièce et dépose sa main droite dans mon dos. Il tient toujours l'autre serré. Nous sommes face à face. Proche. Très proche. Mon rythme cardiaque est saccadé. Moi qui aime danser, je me sens gauche. A nouveau adolescente à sa première soirée dansante. Je glisse ma main dans sa nuque.

Je ne sais pas si c'est vraiment danser ce que nous faisons. Nous nous contentons de bouger sur place. Mal à l'aise, je fixe un point invisible droit devant moi en écoutant les paroles de la chanson.

La chanson finie, une autre prend le relais, tout aussi lente. Ses mains ne quittent pas mon corps. Je me laisse bercer par son étreinte. Puisque les feuilles sont sur le canapé, je ne sais même pas s'ils se disent quelque chose. Tant que cela ne se termine pas par un baiser, ça me va.

Comme s'il avait lu dans mes pensées, Alexander chuchote avec amusement à mon oreille : — je suppose qu'on saute le passage du baiser.

Je me stoppe, lève la tête vers lui et le fixe. Il sourit en coin.

— Bien vu, je réponds, amusée malgré tout.

La seconde chanson finie, je quitte rapidement ses bras et retourne chercher les feuilles. C'est un peu ma bouée de sauvetage. Celle à laquelle je m'accroche pour ne pas flancher.


Je les tiens avec force au moment où je retourne à ses côtés. Les deux héros vont se disputer.

— Parce que je ne sais pas si tu m'aimes alors que je t'aime à en crever !

L'acteur marche dans la pièce.

— Bien sur que je t'aime ! Je t'aime depuis que tu as pris ma défense devant la cour alors que nous nous connaissions depuis cinq minutes et que j'avais renversé mon café sur ta chemise.

L'acteur s'approche doucement en souriant. Même si je sais qu'il joue, mon cœur frappe fort dans ma poitrine. Alexander glisse sa main dans ma nuque et attire mon visage vers lui. Très près. Trop près.

Je me force à continuer de respirer.

— Pourquoi ne me le dis-tu pas plus souvent ? tu sais tout ce que j'aime chez toi. Je ne sais même pas ce que tu aimes chez moi.

Je lève ma main droite pour avoir le texte au niveau des yeux et le parcours rapidement. C'est parti pour la liste de tout ce qu'elle aime chez lui.

— J'aime ta mâchoire si masculine.

L'acteur déplace ma main gauche vers sa mâchoire. Il pique. Il ne s'est pas rasé.

— J'aime ton nez qui a l'air cassé.

Le sien ne l'est pas. Je me demande ce qu'ils vont utiliser pour lui donner cet aspect.

— Tes sourires me donnent l'impression que je suis la personne la plus importante de cette terre.

Il me sourit et je rougis.

— J'aime me blottir contre toi.

Hors de question ! Nous sommes déjà trop proches. Lui n'hésite pas une seconde et m'attire contre lui. Encore plus proche de lui. La tête me tourne un peu.

— J'...j'aime...quand tu me murmures des mots doux à l'oreille et

Je rougis. Je ne vais quand même pas dire ça. Je souffle un grand coup et lâche d'une traite : — deschosespluscruesaussi.

Je n'ose plus lever les yeux vers lui, mais je suis certaine de l'avoir vu sourire. Cela l'amuse, j'en suis certaine.

— Comme ça ? demande-t-il avant de se pencher vers mon oreille et de chuchoter : — j'ai très envie de te faire l'amour.

Des papillons s'envolent dans mon bas-ventre. Même si je sais que c'est pour ce fichu film et que je me suis moi-même mis dans cette situation, j'ai des frissons. Son parfum boisé nous englobe tous les deux.

Contre la main que j'ai posée sur son cœur, je le sens battre aussi rapidement que le mien.

— Oui comme ça, je réponds en lisant le texte.


Lorsqu'il me prend les feuilles des mains pour les lancer sur le canapé, je le regarde avec étonnement. Ce n'était pas prévu dans le programme !

— Improvise, m'encourage-t-il en me souriant.

Il est marrant lui. C'est son métier d'improviser.

— C'est à mon tour, continue-t-il en réfléchissant. J'aime ta peau nue contre la mienne.

Ses doigts caressent mes bras nus. Ils montent et descendent encore sur ma peau. J'ai la chair de poule. Je regrette d'avoir laissé mon gilet sur le sol.

Il est encore temps d'aller me réfugier dans ma chambre, non ?

— J'aime quand tu rougis.

Il lève mon visage vers le sien et me sourit. Mon cœur rate un battement.

Si c'est noté comme ça dans le scénario, j'ai tout bon car mes joues sont en feu !

— J'aime ta façon de m'embrasser, souffle-t-il doucement sans me quitter des yeux.

Je sais d'avance qu'il va m'embrasser. Je le vois à ses regards gourmands vers mes lèvres.

Et, lorsque sa bouche se pose violemment sur la mienne, au lieu de me reculer pour stopper ce jeu débile, je réponds à son baiser avec tout autant d'ardeurs.

Il m'embrasse comme si cela lui était nécessaire pour respirer et qu'il avait manqué d'air pendant une trop longue période. Mes mains s'accrochent à son t-shirt pour ne pas perdre l'équilibre pendant que nous reculons vers ce que je suppose être le canapé.

Je ne réfléchis pas, je ressens, je vis. Mon t-shirt blanc se retrouve rapidement sur le sol. Cela ne me gêne pas de me retrouver en brassière devant lui, même si c'est la plus moche que j'ai. Après tout, il m'a déjà vu nue. Lorsque mes jambes touchent le meuble, je tombe en arrière sans quitter sa bouche et l'entraîne dans ma chute.


Rapidement, je me retrouve à califourchon sur lui pendant que ses mains caressent mon dos. Je frissonne. J'ai chaud. Nos regards s'accrochent. J'y lis tellement de choses que j'ai peur de me noyer. Alors, pour cacher mon trouble, je dépose à nouveau ma bouche sur la sienne. Alexander me rend mon baiser avec passion pendant que ses mains se promènent sur mon corps et me font frissonner.

A bout de souffle, nos bouches s'éloignent de quelques centimètres. L'acteur dépose son front contre le mien pendant que je tente de retrouver une respiration normale.

Je sens que son corps est dans l'attente de beaucoup plus que les baisers passionnés que nous échangeons.


Rapidement, sa bouche reprend la mienne pendant qu'il m'allonge sur le canapé. Malgré le peu de place que nous avons, il ne semble pas le moins du monde gêné d'avoir une jambe dans le vide et d'être dans une position inconfortable pour ne pas m'écraser. Ses mains se promènent sur mon corps. Ma timidité me pousse à fermer les yeux, mais je me force à les garder ouverts et à suivre du mieux que je le peux sa découverte de mon corps. Vu la façon dont mon corps réagit à chacune de ses caresses, je ne serais plus capable de réfléchir correctement dans peu de temps. Lorsqu'il remonte au niveau de mon visage, il m'embrasse passionnément. Sa langue rejoint sa jumelle et nous commençons une partition qui va crescendo. Nous souffles sont courts. Saccadés. Impatients.

Pendant que nos bouches dansent, nos mains tentent de nous rapprocher encore un peu plus. Nos corps en manquent n'en nous jamais assez. J'ai chaud. J'ai l'impression d'être allongée sur un brasier. Mes mains sont accrochées à ses biceps. Mes ongles blessent légèrement sa peau. Il s'en moque, trop occupé à redécouvrir mon corps. Très lentement, je remonte son t-shirt pour lui enlever. J'ai besoin de sentir sa peau nue contre la mienne. Ce peau à peau devient vital.

Pendant qu'il m'embrasse, sa main droite s'aventure sous mon pantalon. Ses doigts se faufilent habilement à travers les couches de vêtements. Son regard brûlant croise le mien au moment où son index se pose en douceur sur mon intimité. Je ne baisse pas les yeux et soutiens son regard avant de les fermer au moment où il commence à le bouger lentement, m'envoyant des décharges de plaisir qui déconnecte momentanément mon cerveau. Mes mains s'agrippent à lui. Mes ongles griffent sa peau.

Après plusieurs minutes de ce traitement, je le supplie en gémissant :

— S'il te plaît.

— Que veux-tu ? souffle-t-il à mon oreille.

Il continue sa lente torture pendant que ses dents mordillent le lobe de mon oreille.

— Toi, j'avoue pendant que le feu continue de consumer mon corps.

Il me sourit et m'embrasse tendrement. Je gémis quand il enlève sa main de mon intimité. Elle était pourtant bien, là où elle était.

Main qui aide l'autre à enlever mon pantalon. Pour l'aider, je lève mon bassin. J'ai tellement envie de lui que même, si cela lui prend que quelques secondes, j'ai l'impression qu'il met des heures juste pour faire glisser le bout de tissu le long de mes jambes.

Pendant que sa bouche retourne sur ma peau, ses mains s'attaquent à présent à ma culotte qu'il descend très très lentement. Elle est en haut de mes cuisses au moment où nous sursautons tous les deux. Mon téléphone posé sur la petite table de travail en bois sonne. La musique des Stones résonne dans la pièce. Si fort que j'ai peur de réveiller Eleanore si je ne décroche pas. Je connais l'identité de la personne qui me téléphone aussi tard. Et, elle n'est pas du genre à renoncer si je ne décroche pas.

— Je dois répondre, je murmure doucement sans regarder l'acteur.

Maintenant que notre bulle a éclatée je me sens trop gênée pour affronter son regard. J'ai peur d'y lire des choses que je ne me sens pas prête à affronter actuellement.

Sans le voir, je sens Alexander se lever du canapé pour me permettre de me lever. Sans un mot de plus, ni un regard pour lui, je vais attraper mon téléphone qui continue de rompre le silence, décroche et sors à toute vitesse de la pièce.

Sans le savoir, ma meilleure amie vient de m'empêcher de faire une grosse bêtise !

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