Chapitre 59

11 2 0
                                    

Kev était maintenant à genoux, en larmes. Je crois que j'avais dé-cuité en moins de trente secondes tellement sont histoire était tragique. J'en suis bouleversé. Mes larmes fusent et coulent le long de mon cou... Je me rapproche de Kev pour le tenir près de moi, qu'il se sent moins seul... Kev continua...

KEV: Mon père, après trois journée de réanimation, entrecoupées de quelques minutes de réveil de son comas, fini par rejoindre ma mère. Tous deux m'avaient laissé...là...seul...

Cette fois, Kev se met à hurler de chagrin. Ce crie de désespoir me transperce, tant l'intensité de sa douleur est perceptible. Je le prends dans mes bras et l'embrasse. Je l'aime et souhaite l'apaiser, mais je me sens tellement impuissant face à la tragédie qu'il revit. Je le couvre de baisés comme si ça devait le ramener à la vie. J'aimerais le libérer de son désespoir. Pourtant, rien ne semble pouvoir atténuer sa souffrance, jusqu'au moment où il plaque sa tête sur mon torse, et dirige mes bras pour positionner mes mains sur son visage et le haut de son crane, comme s'il voulait qu'elles agissent pour lui comme un masque et un bouclier protecteur. Là, miraculeusement, il commence à se calmer. Cette chaleur et protection que je lui apporte semble l'apaiser. J'imagine qu'il n'avait pas dû avoir de bras pour le consoler le jour de l'accident. Aujourd'hui, 7 ans après, il les réclament. Alex avait raison, ma présence servait à Kev. Seuls les bras d'un amis, pouvaient lui servir de refuge et atténuer toute la souffrance vécue par l'enfant qu'il était.

Kev, habituellement si fort, de ses larmes mouillait mon sweat. Il était redevenu enfant. Je devais le consoler, le sécuriser, le réconforter en lui procurant tendresse chaleur sous mes caresses emplies d'amour pour lui. Moi même, en cette instant, je grandissait apprenant comme un jeune père le ferait, à consoler son petit, comme un papa loup. J'avais les larmes, mais les maitrisais. Je devais me montrer fort pour Kev. Qu'il retrouve la sérénité qu'un adulte, qu'un parent, père ou mère, aurait dû lui offrir.

Je m'étonne moi même d'une telle sagesse. Mes sentiments pour Kev me procurent cette force que j'ignorais.

Kev sanglote toujours. Cette fois mon sweat est trempé de ses larmes. Pour l'enlever, je déplace légèrement sa tête collée à mon ventre. Il y replace immédiatement son visage. Cette sensation et étrange. Ressentir toute sa vulnérabilité au niveau de mon ventre est bouleversant. Elle me révèle l'instinct maternel que chaque homme a au fond de lui. En ce moment je ressent Kev en moi dans ce ventre, comme un petit être à protéger coute que coute jusqu'au péril de ma vie s'il le fallait.

Kev mon rival🍋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant