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Juillet, troisième semaine. Le parfum des fleurs lui chatouilla les narines et Jimin tira son ami un peu plus proche du stand que le fleuriste venait de monter. La mère de Hoseok adorait les fleurs, et malgré elle, elle avait transmis cette passion pour le meilleur ami de son fils. Jimin aimait beaucoup venir chez eux, admirer leur salon fleuris de toute part. Il n'y avait pas une pièce de la maison qui avait échappé à la passion de madame Jung. Elle se plaisait à modeler ses compositions florales en fonction des saisons, et Jimin se plaisait à découvrir chacun des pièces de leur immense maison à chaque fois.
Le garçon s'agita dans ses draps. Son sommeil se retrouvait à nouveau troublé par ses visions qui lui échappaient encore.
Il les trouvait vraiment jolies, ces fleurs. C'était bien dommage que ce moment soit terni par l'attitude plus qu'agaçante de son ami. Pourquoi ne voulait-il rien comprendre ? Jimin se retourna, les mains clouées sur les hanches et plissa ses yeux. En face de lui, le visage trouble de son ami ne parvenait pas à se dessiner. Il se rapprocha, encore, et encore. Mais l'autre semblait le fuir, s'éloigner à chacun de ses pas.
– Arrête... J'y suis presque...
Il le sentait. Il le touchait presque du bout des doigts. Il était si proche...
Jimin, attention !
Quelque chose le percuta de plein fouet et Jimin se retrouva plié en deux à cause de la douleur. Mais quelque chose n'allait pas. Il vivait toujours, et l'autre... L'autre garçon avait disparu. Le souffle coupé, il tenta de reprendre ses esprits, quand la voix résonna de nouveau.
Jimin, attention !
Jimin se réveilla en sursaut dans son lit, le front trempé de sueur. Les yeux grands ouverts, le garçon haletait, peinant à reprendre son souffle.
– Merde... Non, non... Non !
Il avait hurlé, s'éjectant de ses draps, trempés eux-aussi. Il le sentait, il avait été à deux doigts de comprendre quelque chose. De toucher du doigt la vérité. Pourquoi.... Pourquoi avait-il fallu qu'il se réveille maintenant !
– Putain !
Il enfonça ses poings sur ses yeux à s'en faire mal, et laissa échapper un gémissement plaintif.
– Jimin !
Alerté, par ses cris sans doute, une infirmière, son infirmière, avait fait irruption dans sa chambre. Elle était suivie de deux autres personnes que Jimin ne reconnut pas sur l'instant. Recroquevillé en bas de son lit, Jimin sanglotait, incapable de s'arrêter, les poings plaqués contre ses yeux. L'infirmière Min lui attrapa les poignets, le forçant à arrêter de se faire mal de la sorte.
