𝖢𝗁𝖺𝗉𝗂𝗍𝗋𝖾 𝟣𝟤

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Le chef de la garde royale et militaire était debout aux aurores, souhaitant de tout son cœur réussir sa mission ; sauver le serviteur. Si il y arrivait, il avait pensé que cet homme pouvait peut-être se réfugier dans les vallées les plus reculées de Camelot afin de ne pas être retrouvé par des gardes ou le roi lui-même.

Une ceinture enroulée autour de sa taille tenait la chemise noire qu'il portait, un pantalon de la même couleur habillant ses jambes et des bottines couvrant ses pieds.

Il devait boire un liquide bizarre mais efficace que lui avait prescrit le soigneur pour que sa douleur au flanc causée à cause de sa plaie soit totalement effacée à court terme puisqu'il devait s'en accommoder toutes les huit heures.

Toute trace du poison présent dans son organisme qui s'était propagé dans sa blessure avait disparu, le laissant alors en vie. Grâce au prince. Il s'en souvenait, et d'ailleurs, il pensait à aller le remercier malgré le léger froid qui traînait entre eux.

Remontant les manches de sa chemise, il observait par les fenêtres qui ornaient les murs du couloir où il marchait, des gardes ainsi qu'un bourreau installer la potence pendant que des habitants les regardaient faire.

Jeongguk accéléra alors sa marche arrivant ainsi jusqu'aux cachots dans lesquels des prisonniers étaient enfermés, dont le serviteur. Profitant du fait que les gardes soient occupés dans la cour du château à installer la structure destinée à la mort de l'homme, il s'avança vers celui-ci après avoir prit son trousseau de clés et ouvra la cellule en faisant attention à ce que aucun des prisonniers ne le voient faire, sinon il savait que ces hommes allaient dire aux gardes ce qu'il s'était passé et qui avait aidé l'homme à s'échapper.

Le serviteur qui était allongé au sol se leva pour faire face à l'ébène qui lui fit signe de sortir en posant son index sur ses lèvres. Des larmes étaient visibles sur les joues du condamné, ce qui bizarrement peina le jeune qui chuchota.

« Je vais t'aider à t'enfuir, fit Jeongguk en regardant l'homme qui sorti sans faire de bruit restant le plus près de son sauveur, tu écouteras mon plan pendant qu'on marchera on ne peut pas rester ici trop longtemps. »

L'ébène posa après un instant sa main sur le dos de l'homme pour le faire avancer, et s'arrêta devant la cellule du prince qui était assis au sol et qui le regardait déjà. Pendant plusieurs secondes ils se regardèrent dans les yeux, du soulagement se voyant dans les yeux de l'enfermé.

Et sans rien dire d'autre, le jeune continua son chemin en montrant au serviteur par où il comptait passer.

« On va passer par les sous-terrains, il y a une porte qui mène au derrière du château dans la forêt. J'ai attaché un cheval à des arbres 100 mètres plus loin environ, il y a des vivres et de l'eau ainsi que des couvertures. Une carte sera à ta disposition et tu iras à Tyruan, là-bas les habitants sont très accueillants. » fit le chef alors que l'autre homme le regardait surpris.

« Je ne sais quoi vous dire Messire. » dit d'une voix tremblante le serviteur qui s'apprêtait à pleurer avant que Jeongguk ne pose sa main sur sa bouche.

Le tocsin sonnait signe que des gardes s'étaient rendus compte de l'évasion.

« On n'a pas trop le temps pour des remerciements, courrons. »

Tenant d'une forte poigne l'avant-bras du serviteur, l'ébène courut aussi vite qu'il le pouvait dans les couloirs du château qui lui semblaient être interminables.

Lorsque celui-ci entendit des gardes qui couraient dans leur direction, il tira l'homme qu'il aidait à s'évader derrière une énorme poutre faisant de son mieux pour ne pas que sous la panique, le servant pleure. Une fois les pas éloignés, ils reprirent le chemin.

« Attendez ! Ma famille vit toujours au royaume ! Je dois les avertir. » cria presque l'homme condamné alors que Jeongguk accéléra leur course, quel idiot se disait-il.

« Si vous voulez qu'on s'en sorte, de un ne criez pas, de deux je vous aiderais à les ramener à Tyruan. » chuchota le chef qui respirait vite, sa blessure lui faisant de plus en plus mal à cause du stress et du fait qu'il courait.

Une fois arrivés aux sous-terrains, les deux hommes dégagèrent les armures qui étaient sur leur passage pour avancer jusqu'à une grille d'où on pouvait voir la verdure de la forêt de l'autre coté. Jeongguk l'ouvrit avec une clé différente de celle qu'il avait tout à l'heure et poussa le serviteur dehors avant de la verrouiller de nouveau.

Le sauvé se tourna vers le plus jeune, pleurant à ne plus pouvoir en respirer.

« Je ne sais vraiment pas comment vous remerciez, mais j'ai une dette envers vous. Prenez soin du prince, s'il vous plaît. Depuis qu'il est enfant je m'en occupe et il a besoin de quelqu'un comme vous pour veiller sur lui. Ma famille vit dans la ville basse, l'une des maisons les plus éloignées. Merci pour tout. » termina l'homme en se courbant face au jeune qui ne trouvait pas les mots, ne croyant vraiment pas qu'il ait fait ça.

Il lui sourit alors simplement, le serviteur rejoignant après plusieurs secondes les grands arbres qui entouraient le derrière de Camelot.

Essoufflé à cause des évènements, il voulut se laisser tomber au sol alors que sa main reposait sur son flanc endolorit mais ne pût à cause de l'entente de pas descendant les escaliers par où lui et le serviteur étaient passés plus tôt.

Des gardes ainsi que le roi apparurent.

« Que fais-tu ici ? » demanda le roi méfiant alors que le jeune passa ses doigts dans ses cheveux mouillés.

« J'avais entendu du bruit en bas, et en apprenant que l'homme qui devait mourir ce matin s'était échappé je croyais que c'était lui. Mais il s'avérait que ce n'était que des rats. » raconta Jeongguk qui avait une chance sur deux de finir à la potence à la place du serviteur.

Soit le roi croyait à son mensonge, soit il doutait et l'enfermait.

« Bien. » conclue le roi alors que lui et les gardes faisaient déjà le chemin inverse, l'ébène pût alors se laisser tomber au sol la respiration courte.

Il avait beaucoup trop mal.

Il leva sa chemise noire qui lui collait au torse et soupira fortement en voyant le bandage remplit de sang. Le chef pensa alors à demander à Gaïus de lui coudre sa plaie, même si une infection risquait de s'y faire, il n'en pouvait plus. Et il voulait le remède que lui avait donné le médecin pour faire partir la douleur qu'il ressentait au flanc, mais trop fatigué il s'endormit à même le sol contre un mur.

𝐑𝐎𝐘𝐀𝐋𝐓𝐘 ; 𝘵𝘢𝘦𝘬𝘰𝘰𝘬Where stories live. Discover now