Hey, my love!

70/Director. [Morrilla]

Lana soupira, étendit ses bras vers le haut et s'étira de tout son long. Elle retira le casque, appuya sur le centre de ses lunettes pour les remettre en place et regarda les acteurs et techniciens.

-Bien on a fini pour aujourd'hui. Merci et à demain tout le monde. Sourit-elle.

Alors qu'elle ramassait ses affaires, sa grande rousse favorite vint la rejoindre, mais se contenta de l'observer avant de parler.

-Elle te manque hein? Interrogea finalement Rebecca.

-Évidemment Bex, c'est ma femme, en quatre ans on s'était jamais vraiment quittées et maintenant on se voit rarement parce qu'on est chacune à un bout du pays. Soupira la brune en éteignant les appareils.

-Tu la revois quand? Demanda la rousse en la regardant prendre son sac.

-Dix jours. Je sais ce n'est pas long, mais ça fait deux semaines déjà et surtout j'aurais voulu fêter mon poste de réalisatrice avec elle. Expliqua Lana en allant vers la sortie avec son amie.

-Vous le fêterez dans dix jours, t'en fais pas, ça passera vite. Tenta de rassurer Rebecca.

-Facile à dire, ton cher mari t'attends tout les soirs à la maison. Se moqua Lana.

-Tu n'as pas tort. Gloussa la rousse sur le trottoir. Allez à demain, fais attention sur la route. Ajouta-t-elle en la serrant rapidement dans ses bras.

Lana la salua à son tour avant de prendre sa voiture. Elle était bêtement triste, Jennifer et elle savaient qu'avec leurs rôles différents elles allaient être séparées, elles le savaient, mais elles n'avaient pas pensé que se serait si compliqué. Lana aurait donné n'importe quoi pour être dans leurs maisons de Los Angeles avec sa femme ce soir. Sur le trajet jusqu'à son appartement la brune s'imagina toute les surprises que la blonde aurait été capable de lui faire pour la féliciter si elles avaient été ensemble. Jennifer était très imaginative, alors elle aurait pu lui faire tant de surprises différentes.
Devant chez elle, elle se gara, sortit de voiture avec son sac, passa la porte d'entrée de l'immeuble, grimpa à pieds les deux étages, et fouilla dans son sac devant la porte. Elle finit par trouver ses clés et entra chez elle. Elle laissa tomber son sac et retira ses chaussures, écharpe, veste, bonnet, avant de voir les pétales de fleurs rouges au sol. Lentement elle se mit à les suivre, traversant le salon, puis la cuisine dont la lumière était faible mais dont une douce odeur d'épices se dégageait, et continua encore dans le couloir, guidée par les pétales, elle arriva devant la porte de sa chambre. Un petit panneau dessus.

« Si tu es la sublime et parfaite actrice et réalisatrice Lana Parrilla tu peux entrer. »

La brune eut un léger sourire, elle avait eu un doute sur l'organisateur de tout cela, mais maintenant elle savait, ces mots et cette écriture n'appartenaient qu'à une seule personne. Elle ouvrit la porte lentement, et trouva sur le sol bien plus de pétales qu'avant ainsi qu'un énorme bouquet de roses sur le lit. Elle s'avança pour les prendre et huma leurs parfums, en fermant les yeux.

-Bonsoir chaton. Murmura une voix.

Lana sourit en l'entendant, c'était bien elle. Elle dirigea son regard vers la porte de la salle de bain, pour découvrir sa femme dans une jolie robe noire à fleurs, ses cheveux blonds coupés au carré.

-Je t'ai manqué? Sourit Jennifer en faisant quelques pas.

Lana lâcha le bouquet pour se ruer sur la blonde et lui sauter au cou dans une étreinte serrée et nécessaire. Jennifer ne prit pas une seconde de plus pour lui répondre, la serrant dans ses bras à son tour.

-Je vais prendre ça pour un oui. Souffla la blonde en embrassant délicatement son cou.

-Évidemment que oui. Je croyais que je devrais être seule ce soir. Marmonna Lana, les larmes montant, émue par cette surprise.

-Jamais je t'aurais laissée fêter ça toute seule. Souffla Jennifer. Je suis fière de toi.

-Tu m'as tellement manquée mon amour. Pleura Lana en se détachant pour la regarder.

-À moi aussi chaton, énormément. Murmura Jennifer en essuyant les larmes de la jeune femme de ses pouces. Les fleurs te plaisent?

-Oui, elles sont presque aussi belles que toi. Rétorqua Lana.

La blonde lui sourit doucement avant de se pencher pour l'embrasser, ne résistant plus à ses lèvres qu'elle aimait tant. La brune lui rendit avec bonheur, le dernier baiser datait de quatorze jours, et pourtant elles avaient l'impression de redécouvrir ce que c'était de s'embrasser, du bonheur qu'elles éprouvaient dans les bras de l'autre.

-Un bon repas nous attend, puis ensuite une folle nuit, juste toi et moi. Sourit Jennifer en déposant un baiser volant. Mais avant je veux tout savoir sur cette première journée en tant que réalisatrice.

-Je vais tout te raconter mon amour. Mais autour du repas, parce que je meurs de faim, et que ça sentait réellement bon dans la cuisine. Remarqua Lana.

Jennifer acquiesça et sans se lâcher totalement, ayant trop peur que l'autre ne parte encore, elles se rendirent dans la cuisine. S'asseyant autour de la table, la blonde les servit, puis leurs versa deux verres de vins, avant de s'asseoir en face d'elle. Mais ses sourcils se froncèrent.

-Qu'est ce qu'il y a? Interrogea Lana.

-T'es trop loin. Remarqua Jennifer en bougeant la disposition pour se mettre dans l'angle de sa femme, et prendre sa main. Là c'est bien. Sourit-elle en déposant un baiser sur la paume.

-Tu m'as affreusement manqué mon amour. Souffla la brune.

-Toi aussi chaton, je t'aime tant si tu savais. Murmura la blonde.

-Je t'aime plus encore. Sourit Lana en venant l'embrasser. Quand je joue Roni je dois enlever ma bague de fiançaille et de mariage, ça me rend dingue, c'est la seule chose matérielle qui me rattache à toi. Reconnu-t-elle alors qu'elles se détachaient pour manger.

-Je dois les enlever aussi pour jouer, alors je les mets dans ma poche pour les garder sur moi. Expliqua Jennifer.

-Bonne idée! Je ferais ça à l'avenir. S'enjoua la brune. Je suis heureuse que tu sois là.

Jennifer lui offrit un tendre sourire avant de trinquer avec elle. Puis elles discutèrent tout le repas de leurs métiers respectifs du moment. Avant de se glisser dans la chambre pour retrouver ce corps dont elles étaient dépendantes.