Les mains fermement posées sur mes hanches, je regardais attentivement toutes feuilles que contenait le dossier, éparpillées sur toute la largueur de mon lit. Je soufflai me demandant qu'est-ce que j'allai faire de tout ça.
Il y avait tous les renseignements possible sur cet homme, de ses premières fraudes jusqu'au prénom de sa femme, en passant par l'heure à laquelle il finit le boulot. Il y avait même le nom de chacune des femmes avec qui il a trompé sa femme.
Mon père devait avoir fait beaucoup de recherche pour savoir tout ça, le connaissant, il avait dû avoir recourt à un détective privé. Tout ce que je voulais savoir sur lui était étendu sur mon lit et je savais qu'avec tout ça je pourrais l'envoyer en prison pour perpette, encore fallait-il que j'en ai le courage.
Je n'étais pas quelqu'un de méchant et détruire la vie des autres était une chose que je ne pouvais pas faire. J'avais un grand cœur et parfois j'étais beaucoup trop gentille, peut-être que cela ferait ma perte un jour.
Seulement dans ce monde ci, il ne fallait surtout pas avoir de compassions et encore moins de sentiments. Dans ce monde là c'était soit on tuait soit on se faisait tuer, il fallait choisir dans quels camps on voulait être. Et moi j'étais encore perdu entre les deux.
Si je ne l'envoyais pas tout de suite en taule, un jour où l'autre il serait après moi et n'hésiterait sûrement pas à me faire tuer. Mais si au contraire je l'envoyai, je devrais détruire une famille. Le fait d'imaginer ses enfants âgé d'à peine de 6 et 10 ans, obligés d'aller voir leur père derrière une vitre, me faisait atrocement mal au cœur. Ils vont atrocement souffrir de cette situation.
Je passai rapidement une main dans mes cheveux en soufflant lourdement, je ramassai une à une les feuilles, les remettants dans l'ordre dans lequel je les avais trouvées. J'ouvris la pochette en carton et replaçai le tout à l'intérieur.
Je me dirigeai vers mon bureau et attrapai une grande enveloppe marron, avec déjà l'adresse du commissariat inscrite dessus. Je plaçai le dossier à l'intérieur et le mis dans le tiroir de mon bureau tout au fond, caché sous des livres et tout mon petit bordel.
J'entendis la porte d'entrée claquer, un large sourire s'afficha sur mon visage sachant pertinemment qui venait d'entrer. Ses pas se rapprochèrent de ma chambre et enfin il apparut devant moi. C'était maintenant devenu une habitude pour lui, il entrait chez moi sans frapper et montait dans ma chambres, quand je n'étais pas ailleurs dans la maison.
Il m'offrit un immense sourire qui creusa ses joues en deux énormes fossettes, ce qui me faisait toujours autant craquer. Je l'observai de bas en haut, scrutant son grand corps imposant se poser contre l'encadrement de la porte de ma chambre.
Ses cheveux toujours coiffés à l'arrière et son sourire ravageur, ce léger t-shirt blanc qui épousait à merveille ses muscles, recouvert par une chemise à carreaux bleu, les manches étaient retroussées laissant ses bras puissant découvert. Sans oublié ce jeans noir, il avait toujours un jeans noir, qui agrandissait encore un peu plus ses jambes.
J'étais toujours aussi fascinée devant sa perfection.
Il passa sa langue entre ses lèvres roses, avant de s'avancer vers moi. Il déposa ses grandes mains de chaque côté de ma hanche m'attirant contre lui. Il abaissa légèrement la tête pour pourvoir déposer un tendre baiser sur ma joue.
- Bonjour ma belle. Murmura-t-il avant de s'éloigner un peu.
- Bonjour. Lui dis-je en lui offrant un petit sourire.
Je me dégageai de son emprise et m'asseyes sur mon lit, il se retourna vers moi et se posa contre mon bureau en croisant ses bras sur son torse.
- Que veux-tu faire aujourd'hui ? Questionna-il gaiement.
- Rien, je n'ai pas très envie de sortir. Répondis-je un peu détachée.
- Quelque chose te tracasse ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils.
- Non, non je n'ai juste pas envie de sortir. Dis-je essayant de le convaincre, Tu peux rentrer chez toi c'est bon. Ajoutai-je espérant qu'il le ferait mais c'est mal le connaître.
- Chérie tu sais très bien que je ne repartirai pas d'ici sans toi. Répliqua-t-il en se postant devant moi, Un peu d'air frais ne te fera pas de mal.
Il attrapa mes mains et me força à me lever, il caressa ma joue en souriant puis il passa doucement son pouce sur mes lèvres.
- Tes lèvres sont si douces, souffla-t-il en souriant, Ça me donnerait presque envie de t'embrasser. Dit-il en se rapprochant un peu plus de mes lèvres.
- Comment ça presque ? Demandai-je amusée.
- Je n'ai pas vraiment envie de recevoir un gifle ta part. Affirma-t-il en se repoussant légèrement à l'arrière.
Je pouffai de rire face à sa remarque, je le poussai sur mon lit puis je m'asseye à mon bureau, afin d'enfiler mes chaussures. Il se suréleva sur ses coudes tout en me regardant.
- Bon tu veux aller où alors ? Me demanda-t-il.
- Je ne sais pas, où tu veux ça m'est égal.
- Et pourquoi pas à la falaise ? Tu pourrais prendre des photos comme ça Dit-il en pointant mon appareil derrière moi.
- Ouais c'est une idée, Dis-je me retournant pour prendre l'appareil, Ça fait longtemps que je n'ai pas pris photos. Ajoutai-je tristement.
- C'est l'occasion alors. Dit-il en se levant.
Je hochai la tête tout en me levant aussi, j'ouvris un tiroir et attrapa une carte mémoire vierge. Une fois inséré dans mon appareil, je le plaçai dans mon sac puis me retournai vers Harry.
- Prête ?
- Prête.
Il enlaça mes doigts et me tira avec lui hors de ma chambre, nous descendîmes les marches du grand escalier qui mène au hall d'entrée. Il ouvrit la grande porte et me fit sortir la première, je sortis mes clés de mon sac puis je fermai à clé.
Il me conduisit jusqu'à sa voiture, qu'il déverrouilla puis il m'ouvrit la portière. Je montai à l'intérieur et il referma derrière moi, puis fit le tour du véhicule et monta à son tour.
Il démarra puis nous quittâmes mon quartier.
J'allumai la radio et cherchai une chanson qui me plairais, je zappai et zappai sans trouver ce que je voulais. Au moment où j'allais changer à nouveau de station, Harry attrapa mon poignet et l'éloigna de la radio.
- Elle ne te rappelle rien cette chanson ? Dit-il en tournant le regard vers moi.
Je me concentrai sur la chanson, me remémorant où je l'avais entendu, elle me disait vraiment quelque chose.
- Tu vas me vexer si tu ne t'en souviens pas. Ironisa-t-il en regardant sa route.
- Ah oui bien sûr, Dis-je en me souvenant de la soirée, C'est la chanson sur laquelle tu m'as enlevé pour danser la dernière fois.
Un petit sourire s'afficha sur son visage, ses doigts tapotèrent le volant au rythme de la chanson, je le regardai longuement me rappelant de la soirée. Je reposai mes yeux sur la route, en souriant dans mon coin sur ce bon souvenir.
**
Le véhicule se stoppa enfin devant la falaise, je débouclai ma ceinture et sortis de la voiture.
J'inspirai profondément le bon air de la forêt juste à côté, je m'avançai vers le bord et souris en voyant la magnifique vue que j'avais sur Londres. Harry se posta à mes côtés, ses grandes mains enfouies dans les poches de son jeans.
- Simon m'a emmené ici l'autre jour. Soufflai-je.
Je me demandais pourquoi je lui avais dit, parfois je devrais apprendre à me taire. J'espérai vraiment qu'il ne mettrait pas en colère.
- Je sais. Je levai doucement la tête vers lui, il abaissa le regard vers moi avant de prendre une grande inspiration. Je te surveillai je te rappelle. Dit-il en me lançant un petit sourire.
- Pourquoi ? Demandai-je curieusement.
- Je n'ai pas confiance en lui et puis tu m'appartiens tu le sais.
- A force de te l'entendre dire, je commence à le savoir. Soupirai-je ce qui le fit pouffer de rire.
Je repartis vers la voiture et ouvris la portière côté passager, j'attrapai mon sac et pris mon appareil photo qui était à l'intérieur. Je l'allumai et fis quelques réglages pour que mes photos soient parfaites. Je retournai vers la falaise, les yeux rivés sur mon appareil photo, quand je relevais la tête je vis Harry assis un peu plus loin sur un énorme rocher. Je souris puis me concentrai sur la vue, je regardai à travers le viseur de mon reflex et mitraillai le paysage.
J'étais vraiment dans mon élément, la photographie était plus qu'une passion, c'est d'ailleurs pour ça que j'avais commencée des études dans ce domaine. Mais j'ai décidée d'abandonner à la mort de mon père, je ne voyais pas l'intérêt de continuer, j'avais déjà tout perdu.
Je passai une main dans mes cheveux, puis relavai la tête vers Harry qui n'avait pas bougé. Je profitai de son inattention pour prendre quelques photos de lui. Il était tellement parfait assis sur son rocher à regarder la vue, que je me devais d'immortalisé ce moment.
Je me mordis la lèvre en le regardant, puis continuai de le prendre en photo. Il était vraiment photogénique, il aurait très bien put faire carrière dans le mannequinat.
J'appuyai à nouveau sur le déclencheur, prenant une nouvelle photo du beau brun, quand le compte rendu s'afficha sur l'écran je constatai qu'il me regardait. Je relevai timidement les yeux vers lui qui commençait à marcher vers moi.
- Je peux savoir ce que tu étais entrain de faire ? M'interrogea-t-il en arquant un sourcil.
Je déglutis difficilement n'osant pas le regarder dans les yeux.
- Euh, rien. Dis-je en me reculant.
Je sentais mes joues devenir toutes chaudes, je devais rougir à vue d'œil et son regard pesait de plus en plus sur moi. Je n'étais déjà pas très grande face à lui, mais à ce moment je me sentais devenir de plus en plus petite.
Je relevais les yeux vers lui et le premier reflex que j'eue était de me mettre à courir, je me demande bien pourquoi d'ailleurs, je savais très bien que je ne pouvais pas lui échapper. Bien sûr il me rattrapa très vite, il me prit l'appareil photo des mains et regarda les photos que j'avais prises de lui.
- Tu es très douée. Lança-t-il tout en continuant de parcourir les photos.
- Tu es très photogénique, ce n'était pas si difficile de faire de belles photos. Dis-je timidement
- Voyons voir si tu l'es autant que moi.
Il s'éloigna un peu et pointa l'appareil vers moi.
- Non Harry. Dis-je en lançant mon bras essayant d'attraper mon reflex.
- Hé, Dit-il en levant son bras vers le ciel, rendant hors d'atteinte mon appareil. Tu t'es amusée maintenant c'est à mon tour. Ajouta-t-il en se reculant encore un peu, Fais moi ton plus beau sourire.
Je fis un petit sourire vraiment forcé pour lui faire plaisir, il leva les yeux vers moi en fronçant les sourcils.
- C'est quoi ce sourire ? Je t'ai déjà vu faire beaucoup mieux.
- Oui mais là je n'ai pas envie, je suis plus à l'aise derrière un appareil que devant. Répliquai-je en posant mes mains sur mes hanches.
- Je m'en contre fiche, Souriait-il avant de regarder à travers le viseur de l'appareil, Souris mon cœur.
Je soufflai avant de tourner les talons et de marchai vers la voiture. Pas décidé à lâcher l'affaire, je sentis un de ses bras enrouler ma taille, pendant que l'autre tenait l'appareil photo face à nous.
- Aller bébé rien qu'une petite photo. Murmura-t-il à mon oreille.
Un sourire se plaqua sur mes lèvres, alors que je faisais légèrement retomber ma tête à l'arrière sur son épaule. Il profita de ce moment pour appuyait sur le déclencheur, gravant nos visages souriant dans l'appareil.
Il m'asseye ensuite sur le capot de sa voiture qui était juste derrière moi, il se recula bien décidé à me prendre en photo. Il me prit quelques photos, puis revient vers moi en regardant son travail affiché sur l'écran. Il se mit dos à moi et écarta mes cuisses pour ce retrouver entre celle-ci, il glissa un peu contre la voiture pour que nos visages soit à la même hauteur.
Il leva le reflex en l'air mettant l'objectif face à nous, il posa sa tête contre la mienne et pressa le bouton. J'enroulai mes bras autour de son cou, en faisant mon plus beau sourire. Au point où on en était, je ne pouvais que continuer la séance photo avec lui, je n'avais pas vraiment le choix, mais je m'amusai beaucoup.
**
Après s'être longuement amusés avec l'appareil photo, nous avions décidés de rentrer.
Harry stoppa son véhicule devant le grand immeuble dans lequel il habitait, je débouclai ma ceinture et sortis de la voiture. Harry me rejoignit à l'avant de celui-ci, puis nous entrâmes dans le bâtiment. Nous passâmes dans l'ascenseur dans lequel venait d'entrer deux femmes, sûrement des habitantes de l'immeuble.
Je me plaçai tout près d'Harry, pendant que celui-ci appuya sur le bouton du onzième étage. Il passa son bras sur mes épaules et déposa ses lèvres sur le haut de mon crane.
A côté de nous les deux femmes chuchotaient entre elles, pensant qu'on ne les entendait pas, mais le silence qui régnait dans l'ascenseur faisait résonner leurs voix. C'était le genre de femme à répandre les rumeurs plus vite que leurs ombres, tout ce que je détestai. Elles se permettaient de juger sur les apparences et les rumeurs en tout genre, dont elles avaient connaissance. Et elles ne se gênaient surtout pas pour en parler devant la personne concernée.
Je soufflai intérieurement me retenant de ne pas exploser.
- J'ai entendu dire qu'il forçait les filles à coucher avec lui, sans quoi il les violentait. Murmura l'une d'entre elle.
- Oui il est très violent, regarde la pauvre fille elle a l'air terrorisée. Chuchota l'autre répondant à sa complice.
Harry ne disait rien pourtant je savais qu'il entendait tout, lui qui normalement avait un caractère bien trempé, le voir ne pas se défendre me mettais encore plus en colère. Il ne décrochait pas son regard du petit écran, qui indiquait les nombres d'étages que nous franchissions. Je ne le comprenais pas, pourtant avec un seul regard de sa part il pouvait les terrifier.
Je m'écartai d'Harry et me rapprochai un peu plus d'elle, écoutant ce qu'elles disaient. Je raclai ma gorge de sorte à attirer leurs attentions, je leurs souris alors qu'elles me regardaient surprise.
- Excusez-moi, vous habitez au onzième étage ? Demandai-je calmement.
- Oui, pourquoi ? Répondit l'une d'entre elle.
- Vous habitez loin de l'appartement B ? Demandai-je à nouveau.
- Non juste à côté, mais pourquoi toutes ses questions ?
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, nous sortîmes tous en même temps, je me tournais vers les deux femmes qui attendaient une réponse.
- Je voulais juste vous prévenir qu'on risque de faire beaucoup bruit. Elles me regardèrent un peu confuse. Oui, on risque de faire l'amour toute la soirée, il est très doué pour ça, à chaque fois je hurle sans m'en rendre compte.
- Andy, Dit Harry en m'attrapant par le bras, Désolé ce n'est pas ce qu'elle voulait dire. Il me tira jusqu'à son appartement.
- Si c'est exactement ça que je voulais dire, Dis-je en tirant sur mon bras. Faut bien dire à ces deux gentilles femmes que tu ne me force pas à venir chez toi, contrairement à ceux qu'elles pensent. Pour tout vous dire c'est moi qui le force à coucher avec moi. Dis-je sarcastiquement un sourire aux lèvres. Maintenant on vous laisse on à faire, si vous voyez ce que je veux dire.
Elles écarquillèrent leurs yeux outrés de mes paroles, elles entrèrent toutes les deux dans l'appartement près de celui d'Harry. Je ris puis me retournai vers Harry, qui me lançait un regard confus.
- Ben quoi ? Dis-je en passant près de lui.
J'entrai dans son appartement qu'il avait ouvert, quand je parlais avec ses « charmantes » voisines.
- T'es complètement folle. Dit-il amusé en refermant la porte derrière lui.
- Pourquoi tu ne t'es pas défendu ? Dis-je plus sérieusement.
- A quoi bon ? Avec tout ce qui se dit sur moi, tu crois que me défendre changerait les choses ? Demanda-t-il en m'offrant un petit sourire, je haussais les épaules ne sachant pas quoi lui répondre. En tout cas c'est très gentil de ta part d'avoir essayée. Ajouta-t-il en s'approchant de moi.
- C'est normal, moi je te connais et je sais qui tu es vraiment. Enfin je pense. Il passa tendrement sa main sur ma joue.
- Tu es la seule qui connaît cette partie moi. Il embrassa doucement ma joue.
Je lui souris et partis m'asseoir sur le canapé.
POINT DE VUE HARRY
Je la regardai s'asseoir sur mon grand canapé blanc, elle retira ses chaussures afin de se mettre plus à l'aise.
C'était la première fois qu'on me défendait comme ça, même si elle avait plus provoquée que défendu, mais peu importe elle avait osée faire ça pour moi et j'appréciai vraiment son geste. Surtout que cela la rendait encore plus attirante, j'aimais vraiment cette partie de son caractère en plus de son côté impulsif.
Je retirai moi aussi mes chaussures, avant de me diriger vers les placards de ma cuisine. Je les ouvris cherchant désespérément quelques choses à offrir à mon invitée pour dîner ce soir.
Je n'étais pas un grand cuisinier, d'ailleurs je ne savais pas cuisiner du tout, à part peut-être les pancakes et les pâtes c'est tout ce que je sais faire. Je ne pouvais pas lui offrir des pâtes au beurre, alors que je l'avais emmené dans un restaurant raffiné quelques jours auparavant.
- Alors qu'est-ce que tu comptes me faire à manger ce soir ? Dit-elle se postant près de moi.
Je baissai la tête vers elle en grimaçant.
- Tu ne veux pas que l'on commande une pizza ? Demandai-je essayant de me sauver.
- Pourquoi commander une pizza alors que tes placards sont pleins de bonnes choses ?
- Parce que je ne sais pas cuisiner ses bonnes choses. Avouai-je légèrement embarrasser.
Elle me lança un petit sourire en coin, avant d'attraper quelques bricoles dans mon placard. Elle me poussa doucement à l'aide de sa hanche et ouvrit un autre placard fouillant encore à la recherche d'autres ingrédients.
Elle passa aussi par mon réfrigérateur et sortit une barquette de viande, dont j'ignorais l'existence jusqu'à présent. Je le regardai faire les bras croisés contre mon torse, elle regarda ce qu'elle avait déposé sur le plan de travail, puis elle se retourna vers moi s'appuyant sur le marbre à l'aide de son bras.
- Tu aimes les pâtes à la bolognaise ? Demanda-t-elle gaiement.
Je hochais la tête positivement en guise de réponse.
- Cool, tu vas m'aider alors, Elle me sourit avant de reprendre place devant le plan de travail.Alors pour commencer tu vas me sortir, une casserole, une grande cuillère et un mixeur s'il te plait. M'ordonna-t-elle gentiment.
Je ne pouvais pas lui refuser ce petit service, surtout qu'il était demandé si gentiment. Je m'activai sans discuter, pendant qu'elle commençait à tout préparer. Je plaçai le mixeur près d'elle, je m'abaissai ensuite au placard du bas où j'en sortis une casserole assez grande pour y mettre tout ce dont elle voulait.
Je la poussai légèrement et farfouillai dans le tiroir près d'elle, afin d'en ressortir la cuillère qu'elle m'avait demandée, avant que je le referme elle attrapa un couteau. Elle donna un coup de hanche sur le tiroir pour le refermer elle-même.
- Tu veux bien commencé par mixer la tomate ? Me demanda-t-elle en m'offrant un magnifique sourire.
- Je me sens légèrement soumis à toi, Elle échappa un petit rire, Je t'avoue que cela me plait un peu, mais tache de ne pas trop en abuser. Je déposai doucement mes lèvres sur sa joue.
Elle hocha la tête en guise de réponse et continua ce qu'elle faisait, j'attrapai le mixeur et mis la tomate à l'intérieur. J'appuyai sur le bouton mais rien ne se passe, pas un mouvement de sa part, je le regardais un peu partout essayant de chercher la cause de son dysfonctionnement.
Je commençai à perdre patience, ce truc me prenait vraiment la tête, je soufflai lourdement agacé.
- Putain ! Jurai-je ce qui attira l'attention de ma brune.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? Dit-elle s'approchant de moi.
- Rien, c'est cette merde qui ne veut pas marcher. Dis-je énervé
Elle regarda le mélangeur longuement, avant de se retourner vers moi une main posée sur sa hanche.
- Tu t'en ais déjà servi ? Questionna-t-elle curieusement.
- Non.
- Ça se voit.
Elle attrapa un cordon noir et le balança devant mes yeux.
- Normalement si tu le branche ça marche mieux. Ironisa-t-elle en branchant le mixeur.
Je soufflai d'exaspération envers moi, sous les grands yeux bleus de la belle brune près de moi, elle me regarda attentivement afin de voir si il marchait vraiment. Je pressai le bouton et le mixeur se mit en marche, seulement j'avais oublié de remettre le couvercle.
- Harry arrête le. Cria Andy en mettant les mains devant son visage pour se protéger.
J'essayai moi aussi d'éviter les projectiles, puis je tirai sur le fil du mixeur, ce qui le stoppa directement. Je tournai la tête vers Andréa qui était couverte de tomate, presque autant que moi.
Elle se secoua légèrement avant de lever la tête vers moi, je la vis éclater de rire tout en s'essuyant, je ne pus m'empêcher de rire à mon tour de ma connerie.
- T'es vraiment pas fait pour la cuisine. Continua-t-elle de rire.
- Je te l'avais dis, Souriais-je en me secouant un peu. Je suppose que tu veux prendre une douche.
- Ce n'est pas de refus. Dit-elle en passant une main dans ses cheveux dégoulinant de tomate.Mais vas-y en premier je vais nettoyer d'abord.
- Non laisse je vais le faire moi, ne t'inquiète pas. Dis-je en la relavant alors qu'elle avait commencé à nettoyer.
- Je crois que tu en a assez fait, Dit-elle en riant légèrement, Je vais le faire c'est bon. Reprit-elle en me poussant puis elle se rabaissa, Aller dépêche toi, j'ai envie de prendre une douche moi aussi.
Pour une fois elle avait le pouvoir et ne comptait pas le lâcher, je bats en retraite la laissant nettoyer seule. À contre cœur je montai les marches rejoignant ma chambre où se trouvait la salle de bain.
**
Je sortis enfin de la douche, je passai vite une serviette sur mon corps mouillé et sortis de la salle de bain, encore entièrement nu. Je passai dans ma chambre et m'avançai vers mon placard, à la recherche d'affaire propre.
- Harry tu.. Elle haleta en se retournant directement, ce qui me fit automatique rire, Tu pourrais mettre des vêtements. Grogna-t-elle toujours en me tournant le dos.
- Je suis chez moi je te rappelle, Dis-je amusé Et puis tu aurais pu frapper avant d'entrer.Elle secoua la tête.
Tu as fini ? Demanda-t-elle.
Oui c'est bon tu peux y aller.
Elle posa une main sur sa tempe, évitant ainsi de détourner le regard vers moi, elle entra dans la salle de bain et referma légèrement la porte. Je lâchai un petit rire puis attrapai des affaires que j'enfilai directement, puis je m'asseye sur mon lit pour enfiler mes chaussettes.
Je relevai la tête faisant face à la porte de la salle de bain, qu'elle avait mal refermée. Je pus l'apercevoir qui se déshabillait, je détournai automatiquement en souriant. À ce moment je ressentis quelques choses de bizarre, pour la première fois de ma vie, j'étais gêné devant le corps nu d'une femme. Jamais je n'avais eu cette sensation en regardant une femme, cette fille me faisait vraiment un truc.
Je finis vite de m'habiller et redescendis dans mon salon, la pensée de son corps entièrement nu dans ma salle de bain, trottinait encore dans ma tête. Si je m'écoutai je partirai directement la rejoindre sous la douche, mais je la respectai trop pour ça.
Je décidai de mettre un peu d'ordre, après le chantier que j'avais fais même si elle avait déjà fait la plus grande partie. J'espérai surtout que cela me changerait les idées. Je passai un coup vite fait sur mon comptoir, je le fis tellement vite que par mégarde je renversai son sac à main.
Je lâchai un juron avant de me baisser et de ramasser le tout, je rangeai tout correctement puis j'attrapai un espèce de carnet. Je relevai les yeux vers les escaliers m'assurant qu'elle ne descendrait pas tout de suite, je reposai mon regard sur le carnet et l'ouvris poussé par la curiosité.
Je fronçai les sourcils découvrant un tas de chiffre, je compris vite ce que c'était. Le fameux carnet que Simon recherchait depuis des semaines entières, elle l'avait trouvée et apparemment elle avait déjà commencé à le déchiffrer.
Elle était plus maline que Simon le pensait.
Un large sourire s'afficha sur mon visage, alors que je me rendais compte que ce que j'avais dans les mains coûtait une vraie fortune.
- Harry ! Cria la brune de ma chambre.
Je replaçai vite le carnet dans son sac, puis je le reposai sur le comptoir, comme si de rien était.
- Quoi ? Répondis-je.
- Tu aurais des affaires propres à me prêter ?
- Oui bouge pas j'arrive.
Je soufflai en regardant son sac, puis je montai à l'étage pour lui sortir des affaires propres.
Je la vis descendre les marches, quelques minutes après que je sois descendu. Elle s'approcha du canapé où j'étais assis, je ris légèrement la voyant dans mon jogging et mon t-shirt trois fois trop grand pour elle.
- Te moque pas je n'ai pas le choix, Me souriait-elle Bon si on commandait une pizza, parce que du coup on a plus de tomate pour la bolognaise. Je ris légèrement avant de hocher de la tête.
Je me levais du canapé et attrapai mon téléphone pour commander le repas de ce soir.
**
POINT DE VUE ANDRÉA
J'étais assis à mon bureau depuis déjà une bonne heure, depuis qu'Harry m'avait ramené je n'avais pas décrochée de mon secrétaire. L'enveloppe contenant le dossier de Brent Marshall posée en face de moi, j'hésitais encore et encore à l'envoyer.
Je ne savais vraiment pas ce que je devais faire, je ne voulais pas détruire une famille, je savais trop ce que c'était. La mienne s'était déjà dissipée et je ne voulais pas faire vivre ça à deux pauvres enfants, qui n'ont rien avoir dans les histoires de leur père.
Seulement si je ne faisais pas souffrir cette famille, on ne tarderait pas à me retrouver au fond d'un caniveau sans vie. Même si j'étais encore protégée par le carnet, car personne ne se douter qu'il était en ma possession, j'avais donc encore un peu de temps devant moi. Mais il ne fallait pas que je tarde, au risque de me perdre dans mes convictions.
Il ne fallait pas que je sois trop sûre de moi, si ça ce trouve des personnes comme lui avait un coup d'avance sur moi et ne tarderait à me piéger. Mais pour le moment j'étais sûre et certaine que j'étais la seule à savoir où était le carnet de mon père.
POINT DE VUE HARRY
Mon téléphone à la main, je faisais les cents pas dans mon salon, je ne savais pas quoi faire.
Je m'étais fixé un objectif, trouver ce carnet et je devais m'y tenir. D'un autre côté il y avait Andréa, malgré que mon rapprochement avec elle fût par pur intérêt, je m'étais tout de même attaché à elle.
Si je donnais le carnet à Simon, c'était fini pour elle. Il ne la tuerait pas car il était tombé amoureux d'elle, mais il l'obligerait à rester avec lui ne se souciant pas si elle serait heureuse ou pas.
J'étais vraiment partagé là-dessus, je ne pouvais pourtant pas trahir Simon, même si je l'avais déjà fais en me rapprochant d'Andréa. Et puis si je donnais le carnet à Simon, je sais que je toucherais un pourcentage dessus. Et cela faisait fortement pencher la balance en sa faveur.
J'ai toujours était comme ça, un gars qui ne s'intéresse qu'à l'argent et les femmes. Je n'avais que ce but dans la vie. Être riche et avoir toutes les femmes à mes pieds, j'étais né pour ça et je le savais. Rien ni personne ne pouvait changer ça, c'était comme ancré dans mes veines.
Je m'asseye sur mon canapé et déverrouilla mon téléphone, je laissais mes doigts glisser sur le clavier tactile écrivant un message à mon partenaire.
À Simon :
Elle a trouvé le carnet !
Je soufflai lourdement laissant mes doigts voyager autour du bouton envoyé, j'hésitai longuement devant celui-ci. Ma jambe bougeait nerveusement de haut en bas, je passai ensuite une main dans mes cheveux en soufflant lourdement.
Je devais prendre une décision et maintenant.
