TWO (1)

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Il éclata de rire pendant que, abasourdie, je le fixai alors qu'il était plié en deux.

Tringler ? Vraiment ?

— Elle était bonne, avoue-le.

Je pris le dernier oreiller que j'avais et l'assommai avec. Il tomba alors lourdement sur mes jambes, feignant l'évanouissement.

— Daniel, dégage ! Il n'en est pas question que tu me... tringles ! crié-je en m'éloignant de lui.

Il se redressa aussitôt en souriant.

— Ah bon, bébé. Mais moi je pensais que tu m'adorais.

Je grognai avant de me laisser tomber sur le dos, découragée. C'était la pire blague que je n'avais jamais entendue et la plus gênante. Si j'avais répondu oui, il m'aurait énervée avec ça jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Il se pencha vers moi, ses yeux bleus pétillant de plaisir. Finalement, il réussit à m'arracher un sourire. Je tentai de le cacher avec ma main, en vain. Il émit un petit rire avant de tirer sur le col de son t-shirt gris. Son bras tatoué d'un feu d'artifice de couleurs se contracta au passage offrant à ma vue de magnifiques muscles.

Non, non, non. Wow. Je me calme.

— Est-ce que tu peux me laisser, maintenant ? gémis-je en adoptant une voix suppliante.

— D'accord, princesse, fit-il, sarcastiquement. Je t'attends en bas, on déjeune ensemble.

Je levai les yeux au ciel alors qu'il me renvoyait mes oreillers et allait reprendre sa veste. Pendant qu'il marchait jusqu'à la porte de ma chambre, je laissai mon regard glisser sur sa silhouette élancée. Il me dépassait d'au moins deux têtes, assurément. Mes yeux tombèrent sur son jean bas sur les hanches alors qu'il franchissait la porte. Je rougis instantanément lorsque je perçus la marque de son boxer.

Calvin Klein.

Comme ma culotte.

Ouais, faut vraiment que je me calme.

J'allais à peine sortir du lit lorsqu'il apparut à nouveau, sans cogner.

— Oh, et, tu sais, tu peux garder les nounours.

Puis, il me mima un baiser avant de s'éclipser.

— Je ne t'aime pas, Daniel ! hurlé-je, même s'il était déjà parti.

Je restai immobile, assise sur mon lit, mes pieds dans mes pantoufles. Je réfléchis un instant.

Puis, insolitement, un petit rire me saisit. Finalement, elle n'était pas si terrible sa blague.

J'éclatai alors de rire, discrètement.

***

Je descendis dans la cuisine, toujours vêtue des « nounours » et les pieds chaussés de mes pantoufles blanches. D'une meilleure humeur que ce matin, je souris à ma femme de ménage qui passait près de moi pour aller nettoyer ma chambre. Et pourtant, c'était trop tôt. Il n'était que dix heures.

— Hum... Excuse-moi ! Il est un peu tôt, non ?

Elle me sourit doucement.

— Monsieur Bailey m'a dit de venir plus tôt pour qu'il puisse évaluer la propreté avant de partir.

Ah. C'est vrai.

— D'accord. Merci.

Un autre sourire, puis elle disparut à l'étage dans un froissement de jupes.

LOVE(LESS) - TOME 2Where stories live. Discover now