LOVE(LESS) - TOME 2

SIX (1)

Je la laissai m'entrainer en direction de sa chambre à travers un large couloir sillonné de plusieurs portes. Je n'avais absolument aucune espèce d'idée de ce que nous allions faire et je n'avais carrément aucune confiance en Mya. Elle m'avait vendue à Daniel trop de fois.

— On va où ?!

— Fais-moi confiance.

— C'est surtout quand tu me dis de te faire confiance que je ne le fais pas, grommelai-je en poussant la porte de sa chambre.

Je pénétrai dans sa chambre au murs couleur crème et m'asseyait sur son lit alors qu'elle commençait à fouiller dans sa garde-robe.

— Mya, qu'est-ce que tu fous ?

— Je te trouve une tenue convenable, marmonna-t-elle, la tête perdue dans ses vêtements.

— Mais je suis déjà habillée !

— Tu appelles ce truc formel que tu portes une tenue ? Nan, chérie. Pas convenable pour aller en boite.

Wow.

— Minute papillon ! Qui t'a dit que j'allais sortir en boite moi ?!

Elle tourna brusquement la tête dans ma direction avant de jouer des sourcils.

— Moi.

Je fis mine de sangloter, déjà énervée par son comportement. Je me laissai tomber sur ses draps noirs en râlant. Elle gloussa avant de me lancer un short qui ne couvrait pratiquement rien et un chandail carrément sans manches noir. Je les repoussai de mon visage alors qu'elle s'assoyait à califourchon sur mon corps comme si c'était la chose la plus naturelle au monde.

— Tu vas me violer la ?!

— Non, j'attire ton attention.

— Y'a d'autres moyens d'attirer mon attention que de me chevaucher, marmonnai-je.

Elle croisa ses bras sur sa poitrine en me foudroyant du regard.

— Bon, écoute-moi, enfant gâté. Tu vas mettre ce que je t'ai sorti sans dire un mot et on va aller te pécho un coup d'un soir. Et n'essaie même pas de m'en dissuader, on sait tous que tu es en manque.

— Mais...

— Chut. Habille-toi. Sinon, je te viole pour de vrai.

— Ark.

Je la tapai sur le genou alors qu'elle se laissait rouler à mes côtes. Je soupirai en lui jetant ses vêtements au visage.

— Je ne suis pas ce genre de fille, Mya.

— Décoince-toi, Taylor, me réprimanda-t-elle.

— J'suis pas coincée ! Je ne suis juste pas le genre de fille qui enchaine les queues une après l'autre.

— Pourtant, selon Ryan, tu étais plutôt comme ça avant.

A la mention de son nom, je me redressai et laissai pendre les jambes au bord du lit.

— Avant. C'est le mot clé, My.

Je l'entendis soupirer.

— Je comprends, poulette. Mais là, on va juste oublier deux secondes Daniel, Ryan, les enfants sauvages et le boulot et on va juste chiller. OK ?

— Franchement, je ne te fais pas confiance, pouffai-je.

Elle rit à son tour avant de me pousser en bas du lit. J'atterris brutalement sur les genoux en grognant.

— Allez, lève-toi.

— Quand mes genoux se ressouderont, j'y penserai peut-être, grommelai-je.