LOVE(LESS) - TOME 2

THIRTEEN (1)

Comblée.

C'était le seul mot auquel j'arrivais à penser depuis la veille.

A peine étais-je sortie du bureau de mon amant, la fatigue m'avait rattrapée. J'avais conduit comme du n'importe quoi jusqu'à chez moi dans la nuit qui commençait à tomber sur la ville avant de m'affaler sur mon lit, sans prendre le temps de me déshabiller. Daniel, lui, avait repris sa réunion avec ses employés non sans m'envoyer des regards brulants à travers sa salle de réunion attenante à son bureau ou nous avions laisse libre cours à notre passion.

Présentement, nous étions le matin, et je n'étais pas capable de bouger un seul muscle sans gémir de douleur. Chaque centimètre carre de mon corps était délicieusement courbaturé, comme si j'avais couru un marathon toute la nuit, non-stop.

Et pourtant, a peine ces quelques heures que j'avais passées dans ses bras en tentant de me retrouver en lui m'avaient épuisée au-delà du possible. Avec lenteur, je tendis mon bras vers ma commode pour saisir mon cellulaire pour en composer le code. Avec culpabilité, je constatai que j'avais manque au moins une dizaine de messages de la part de Mya, étant donne que je l'avais mise sur mute.

Elle me saoulait lorsqu'elle se mettait en mode casse-couilles-professionnelle.

Je me mordillai doucement la lèvre lorsque je me mis sur le dos pour avoir meilleur accès à mon écran toujours aussi craquelé. Il faudrait que j'envisage un rendez-vous chez Apple pour arranger cela. Mais ma flemme était trop puissante.

Sacrée flemme.

J'appuyai sur mes messages avec Mya et en lus quelques-uns.

[Hey.]

[Arrête de baiser et réponds-moi.]

[J'espère qu'il baise bien et que c'est-ce qui t'empêche de me répondre.]

[Parce que sinon, je t'assures qu'il va recevoir mon poing en pleine figure... et toi aussi]

[Ellyaaaaaaaa]

[Putain]

[Ellya, j'ai découvert des trucs sur lui, OK, juste ramène-toi au bureau demain matin que je t'explique.]

Et il suffit de ce message-ci pour que je commence à m'inquiéter.

Luttant contre la douleur dans mes fesses, mon dos et mon cou, je m'assis sur mon lit, éreintée... Avant de me laisser retomber sur le dos.

— Racheeeeel ? Marmonnai-je.

Quelques minutes plus tard, la domestique la plus ancienne de la maison passa la tête par l'entrebâillure de la porte.

— Qu'est-ce qui se passe, grenouille ?

Un léger sourire étira mes lèvres. Elle et Bailey étaient es seuls a avoir le droit de m'appeler ainsi.... à part Mason qui risquait sa vie en m'appelant Elly Chat, mais ça, c'était une autre histoire.

— Tu ne trouves pas que je suis trop vieille pour ce surnom ? M'amusai-je en lui faisant signe de rentrer.

— Non, jamais. Même si c'est ton anniversaire la semaine prochaine.

Je fronçai les sourcils pendant qu'elle venait s'asseoir près de moi, ce doux sourire auquel j'étais habituée depuis que j'étais toute jeune étirant ses lèvres fines. Ses cheveux avaient blanchi, son dos s'était légèrement vouté, sa peau, ridée, mais son énorme cœur en or et sa gentillesse sans limites restaient toujours les mêmes.

— On est le combien ? Demandai-je alors qu'elle enroulait tendrement une mèche de mes cheveux trop longs autour de son doigt.

— On est le dix-huit. Le vingt-cinq novembre, c'est ta fête.