LOVE(LESS) - TOME 2

TWENTY TWO - M. (1)

- Hum...

J'ondulai sur Mason, savourant les petits râles qui s'échappaient d'entre ses lèvres. Le tissu rêche de son jean râpait la peau douce de mes cuisses, mais je n'en avait cure. Je ne tenais compte que de la chaleur excitante qui se diffusait dans mon bas-ventre.

Il tira brutalement mes cheveux vers l'arrière, s'attaqua à ma gorge. Je poussai un cri étouffé sous l'assaut de ses dents sur la chair tendre de mon cou, sous sa langue taquine qui goûtait chaque parcelle de ma peau, me rendant avide de sensations.

- Tellement bonne ma griotte...

Griotte. C'était le mot magique.

Je lui relevai le menton pour prendre possession de sa bouche, téméraire. Il grogna en pétrissant mes hanches, ma taille, mes fesses. Ses gestes étaient désordonnés, pressés ; ça faisait six putains de jours qu'il ne pouvait pas me toucher.

Ses doigts calleux descendirent sous mon pull pincèrent la peau de mes hanches. Violemment.

Je poussai un petit cri en tentant de m'échapper de son emprise en poussant sur son torse tatoué. Il ne remua pas d'un poil.

- Ça, c'était parce que tu m'as recalé hier alors que tu pouvais et que je suis obligé de te baiser dans le bureau d'Elly Chat pour te punir.

Un gloussement nerveux franchit mes lèvres alors qu'il plissait ses yeux verts.

- Et ça...

Il fondit sur ma bouche, suçota ma lèvre inférieure, la martyrisa, la mordilla, si bien que j'en eus les larmes aux yeux tant de plaisir que de douleur. Je murmurai tant bien que mal son prénom, encore et encore, désirant le faire arrêter autant que je voulais qu'il continue. Es ongles se plantèrent dans ses épaules musclées. Il posa ensuite un baiser léger comme une plume sur mes lèvres, souffla doucement sur ma lèvre rougie pour en atténuer la brûlure. La bouche enflée, le cerveau en compote, je l'interrogeai du regard en cherchant sa bouche pour un énième baiser.

- Ça c'est parce que tu m'as manqué. Tellement manqué que ma main droite me fait mal.

Je suspendis mon geste un instant. Puis j'explosai de rire en me retenant à ses épaules. Un large sourire étira ses lèvres, fier de lui. Il redressa son dos, se décolla du canapé, me collant encore plus contre lui. Je laissai les formes dures de son corps épouser les miennes, douces. Nos nez se frôlaient, nos souffles se mêlaient, mais nous restions immobiles pour le simple plaisir d'être l'un contre l'autre dans un lieu insolite. Son index jouait avec une mèche de mes cheveux, son regard vert me transperçait.

Il savait tout sur moi, devinait lorsque j'étais préoccupée. Avec douceur, je passai un doigt sur sa mâchoire anguleuse gênée par son regard circonspect empreint d'une douceur que je n'avais jamais connue avant lui. Je posai un baiser sur le bout de son nez qui le fit sourire.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien...

- Ouais, c'est ça, continue à mentir, continue.

Je lui donnai une tape qui claqua bien fort sur sa peau pleine d'encre. Il grogna avant de me faire basculer sur le dos, emprisonnant mes paumes dans les siennes au-dessus de ma tête.

Son corps viril s'appuya sur le mien, réchauffa de façon incontrôlable le mien. Ma température corporelle venait sûrement de grimper d'une dizaine de degrés.

Une mèche de ses cheveux indomptables me caressa la joue pendant qu'il penchait la tête sur le côté en me fixant intensément. Mes joues prirent feu.

Et au moment où il allait sceller ses lèvres aux miennes, deux coup furent frappés à la porte.

- Mya ? Est-ce que t'es là ? Parce que...