ELEVEN - D. (1)

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Je la sentis se tendre au-dessus de moi.

Au début, elle ne comprit le sens de mes paroles avant que je ne voie clairement dans son regard tout le désir que je lui inspirais. Elle ne voulait pas attendre. Elle me voulait ici et maintenant. Et personnellement, je ne ressentais absolument pas le contraire. Je voulais la sentir a nouveau contre moi, l'entendre gémir, sentir ses seins pressés contre mon torse et sa jolie bouche rose entrouverte prononçant mon nom dans un souffle.

Depuis quelques années, je m'évertuais à trouver la "bonne". Et, bien évidemment, il fallait que tout soit compliqué. Par essai erreur, j'avais enchainé les filles sans savoir ce que je cherchais réellement. Et il fallait absolument que je tombe sur Ellya dans un gala et que je me donne comme mission de chasser de son visage cet air de mélancolie perpétuel, sans également savoir pourquoi. 

Ce con que j'étais.

Je lui caressai doucement la peau des cuisses, m'émerveillant de leur douceur. Je n'étais pas aussi con en fin de compte. J'avais bien fait d'accepter ce que le destin me donnait... quoique je n'y croyais pas vraiment. Une décharge de désir me vrilla les reins alors qu'elle bougeait sur moi en cherchant à descendre du canapé. 

Je la sentais incertaine. Nerveuse. Et c'était ce que je ne voulais pas, justement. Je ne voulais pas qu'elle sente qu'il était possible qu'elle fasse faux pas avec moi. Parce que le moindre geste qu'elle effectuait suffisait à alimenter mon désir, déjà insatiable. Tout ce qu'elle faisait était empreint d'une grâce qu'elle ne soupçonnait même pas. Il suffisait d'un petit éternuement pour que j'aie envie d'elle.

Elle déglutit en me lançant un regard sceptique. Je l'encourageai du mien. Et puis, tant pis, si elle n'y arrivait pas, j'avais deux mains et dix doigts aussi.

Que je pourrais mettre n'importe où.

Ma queue poussa davantage contre le tissu de mon pantalon, mécontente d'être encore enfermée. Ellya posa ses paumes sur mes abdominaux et glissa le long de mes jambes avec une sensualité incroyable et posa les pieds au sol. Lorsqu'elle marcha quelques pas pour mettre de la distance entre nous et pour que j'aie une vue globale de son corps, les lumières rouges firent leur effet. 

Des ombres se dessinèrent sur ses longues jambes bronzées que je reluquai en pensant a tout ce que je pourrais faire avec. 

Je pourrais passer toute ma vie entre elles.

— Les seules choses que tu n'as pas le droit d'enlever sont tes bottes, fis-je, la voix rauque.

Je perçus le rougissement de ses joues malgré la pénombre dans laquelle nous étions plongés. Je retins un râle lorsqu'elle posa ses doigts le nœud qui retenait sa jupe. 

Oh, toutes ses jupes me rendaient fou.

Ces choses lui donnaient toujours un cul d'enfer.

Et encore, je ne comprenais pas pourquoi elle avait si peu confiance en elle. Ellya Taylor était le fantasme sur pattes de tous les mecs de la ville, carrément. Je ne connaissais que les grandes lignes de ce qui s'était passé entre elle et l'autre trou de cul, mais je ne pensais pas que cela aurait pu l'affecter à ce point. Plus je passais du temps avec elle, plus je me rendais compte qu'elle était plus brisée que je ne le croyais, au départ.

Mais l'important, c'était qu'elle était maintenant à moi.

Dans mon empressement de la sentir contre moi, je déboutonnai ma chemise et m'asseyait sur le canapé les jambes écartées, les bras appuyés sur le dos du siège. Elle fit glisser entre-temps sa jupe le long de ses jambes, m'offrant un ensemble de lingerie noir terriblement sexy qui alimenta bon nombre d'idées pas forcement amicales dans mon esprit.

LOVE(LESS) - TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant