Chapitre XXXI : Boucherie

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Bonjour à tous ! Navrée pour le retard. Je vous dois au moins une explication : j'ai déménagé ce week-end et la box internet n'a pas trop apprécié, apparemment. Donc encore désolée, mais il se peut que la publication ne soit pas régulière pendant quelques semaines.

En plus de cela, ce chapitre s'avère plutôt... graphique. C'est-à-dire, plus que ceux d'avant. Donc si vous avez eu un peu de mal jusque là, je vous conseille de passer la fin du chapitre. Vous êtes prévenuuus !

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Léo était venu nous chercher tôt le lendemain. Il semblait prendre son nouveau rôle de responsable très au sérieux. Après nous avoir demandé si nous avions bien dormi, sans doute plus par rhétorique car il ne parut pas écouter notre réponse, il nous avait organisé une vraie visite guidée à travers le camp.

Il avait ensuite pris un air très sérieux, presque autoritaire, pour nous dire que le meilleur moyen d'être acceptés serait de nous confronter aux tâches quotidiennes et aux corvées.

Nous nous sommes ainsi retrouvées à nettoyer les vieilles habitations, à éplucher des légumes, couper de la viande, aider à la construction de la palissade de sécurité qui encerclait le camp... Rien de bien valorisant, mais j'avais espoir que ces tâches ingrates nous soulageraient des soupçons qui pesaient sur nous. Je ne me sentais néanmoins jamais vraiment en sécurité, car, sur ordre de Rebecca, nous avions pas le droit de porter nos armes dans le camp.

Le troisième jours après être sortis de la cave, nous aidions Jean-Marc à la préparation du dîner, comme au premier soir. Le vieil homme était peut-être l'occupant du camp que je préférais. Il avait finit par nous parler comme il parlait à Léo. Il ne semblait pas nous juger ni nous prendre en grippe comme les autres... En fait, c'était même le seul en qui j'avais confiance, outre mes amis et Léo. Et Édith, bien sûr, mais je ne l'avais toujours pas revue, malgré toutes mes demandes de la voir. On me répondait chaque fois qu'elle était particulièrement occupée et que c'était impossible. Elle ne se présentait même pas aux repas, à croire qu'elle ne voulait tout simplement pas se montrer.

"Hé, gamine ! m'interpella Jean-Marc en claquant des doigts sous mon nez. Les navets vont pas sauter tous seuls dans la casserole !"

Je hochai précipitamment la tête et jetai une poignée de légumes coupés dans le faitout. Cependant, l'habitude du responsable-boucher à nous appeler "gamins" me replongea dans la rêverie dont il m'avait tirée et mes pensées retournèrent immédiatement à Édith. Mais j'avais fini pas apprendre la leçon. En parler ne changerait rien en particulier. Je ne desserrai pas la mâchoire en reprenant mon couteau.

Ce n'est que plus tard, quand Jean-Marc revint à notre atelier-navet en essuyant ses mains ensanglantées par la viande crue, que j'émergeai réellement.

"Lequel de vous a dit qu'il savait chasser, déjà ?" demanda le boucher.

Étienne et moi nous désignâmes d'un même mouvement et nous lui demandâmes les raisons de sa question.

"Et bien, on tient à préserver nos réserves de viande pour l'hiver. Ce serait bon d'avoir un autre apport en chair fraîche. Si vous nous apprenez à chasser, on pourra tenir jusqu'à l'hiver sans entamer de nouvelle bête."

Je croisai le regard de mon ami blond, un sourcil haussé. Il me renvoya mon expression à la manière d'un miroir.

"Vous voulez qu'on... Qu'on vous apprenne à chasser répétai-je pour être sûre d'avoir compris.

-Oui. Chasser ou poser des pièges, peu importe votre méthode.

-Vous avez des armes ?

-Évidemment. Comment vous croyez qu'on s'est défendu, jusque là ?

EPIDEMIA - IWhere stories live. Discover now