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Le Palais National haïtien, majestueux et imposant, s'était transformé en une scène d'éclat et de mystère pour le bal masqué de 1979. Les invités, issus de la haute bourgeoisie noire et mulâtre, se glissaient dans la peau des héros et héroïnes de l'indépendance d'Haïti, rendant hommage à leur courage et à leur lutte. Dans les salles somptueuses du Palais, les conversations bourdonnaient comme un essaim d'abeilles affairées. Les invités, masqués et costumés, incarnent les figures emblématiques de la révolution haïtienne.Les rires et les éclats de voix se mêlaient aux notes d'une musique entraînante, tandis que les invités échangaient des anecdotes sur les exploits des figures qu'ils représentaient. Ils discutaient des batailles, des stratégies et des sacrifices qui ont conduit à l'indépendance d'Haïti, tout en dégustant des mets raffinés et des boissons exotiques.

On distinguait le ministre de la culture, vêtu en Charles Bélair, il arborait fièrement les couleurs de la nation. Sa compagne, était drapée dans les atours de notre Sanité Bélair, cette femme mulâtre qui à combattu auprès de son mari pendant la révolution ! Elle portait un uniforme militaire d'époque, rappelant le courage de cette héroïne légendaire.

- Joli choix de costume ! Entendait-on quelqu'un les encenser. On oublie Sanité Bélair et ses prouesses.

- En effet, sa mort tragique aurait dut avoir une date de commémoration.

- Et comment était-elle morte ? Interrogeait un autre

- Elle à été capturé et exécutée par les forces française...

Et on entendait des "ohh"," ahh bon" "Alala" captivé par les faits relatés. Et les conversations s'élargissaient, s'expandiaient. À travers la salle, on pouvait apercevoir une femme élégante, Yolande incarnant Marie-Jeanne Lamartiniere, connue pour sa bravoure durant la bataille de Crête-à-Pierrot et son rôle pour avoir l'unité des noirs et mulâtres dans leur lutte contre l'esclavage . Elle était accompagnée du ministre de la culture qui représentait le cacique Caonabo, époux de la princesse Anacaona, notre Fleur d'or. Un peu plus à droite, de l'autre côté, une femme élégante, la porte-parole du gouvernement drapée dans les couleurs vives de la nation, représentait Catherine Flon, la couturière du premier drapeau haïtien. Son masque orné de plumes et de perles scintillait sous les lumières du palais, alors qu'elle discutait de l'importance de l'unité et de l'identité nationale avec un Capois Lamort, un Jean-Pierre Boyer, un Charles Rivière Herard et une magnifique négresse conseillère au cabinet ministériel représentant Cécile Fatiman .

- Levons-donc nos coupes en honneur de Cécile Fatiman, cette prêtresse vaudou noir jeté aux oubliettes ! Se plaignit Yolande. Encore une femme dont l'histoire est occultée et les informations peu nombreuses. Félicitation pour avoir ressuscité Cécile, Madame Florence. Elle est le point symbolique et spirituelle de la révolution. Le ministère de l'éducation nationale ajoute-t-il doctement ses femmes comme projets d'études dans les salles de classe ? Non, rien que dalle. Pourquoi ? C'est précisément parce que des hommes incompétents dominent les sphères de décision que l'histoire de femmes puissantes comme Cécile Fatiman est reléguée dans l'ombre.

- Poser les actions est plutôt mieux que de se plaindre par des discours acratopèges! Sti cazzi.Dit Flavio déguisé en Jules César.

- Un grand écrivain haitien à modifié la doctrine de Monroe dans l'un de ses essais et à déclaré Haïti aux haïtien. Je continue à croire qu'il à raison Flavio. Réfuta-t-elle.

- À ta place beau-frère, je signerai tout de suite les papiers du divorce, jamais je ne pourrais partager les mêmes draps avec une misandre telle que ma sœur , elle est capable de rendre décalvant n'importe quel homme ! Dit Alex en essayant de dissimuler sa nervosité.

.𝐎𝐮𝐭𝐬𝐢𝐝𝐞𝐫.Donde viven las historias. Descúbrelo ahora