.𝐎𝐮𝐭𝐬𝐢𝐝𝐞𝐫.

❁𝟕𝟑

Cinq mois s'étaient librement écoulées depuis ! La routine s'était réinstallée au cœur de Port-au-Prince et bien entendu le gouvernement continuait à se demerder pour taire les moindres entorses de la ville susceptible de leur porter préjudice. En plus des fêtes de Noël, trois événements privés embellisaient le calendrier du Pays. Le grand concours de beauté Maya International, la cérémonie de diplôme des élèves officiers de la promotion sortante 1978 et le grand bal des officiers.

Le Concours de Beauté International Maya international réunissant quatre-vingt trois Pays avait choisit Haïti comme pays organisateur à l'occasion du grand couronnement au Royal Haitian Hôtel de Martissant et elle tombait le même jour que la remise officielle des fourragères, cette médaille en or massive qui servaits d'insigne honorifique à l'unité militaire porté par les gendarmes de la garde républicaine d'Haïti, les aides de camp et les officiers d'état-major. Parmi ces élèves officiers s'apprêtant à recevoir leurs médailles d'honneurs se trouvaient Nicolas Soukar et Christopher Fabre ainsi qu'Éric Tippenhauer, François Pallere, Lauture et tant d'autres de l'élite antillaise. Et pour punir Christopher son effronterie de la dernière fois en plus du scandale, Ruben et Yole ont choisi d'envoyer des représentants lors de cette étape importante dans la vie de leur fils et de faire part de leur présence préférablement au foyer richement décoré du Royal Haitian Hôtel de Martissant, en gros ils ont décliné leur présence a l'un des événements clés de leur fils. À cette occasion, ils eurent l'immense plaisir de recevoir les participantes toutes aussi belles les unes que les autres. Yole Fabre brillait bien plus que les candidates dans sa magnifique robe à fleurs, au côtés des beautés haïtienne Magali Jeanty et de la Miss Haïti de cette année Rachelle Scott. Ce fut donc au premier ministre Arthur Soukar de discourir d'augustes mots afin de rappeler l'importance du drapeau et de la signification de cette cérémonie portant sur son engagement au service de la Nation. Christopher avait reçu bien distinctement son écharpe et sa fourragère et pour son plus grand bonheur l'abscence de ses géniteurs lui était lénifiant, un cadeau disait-il, en revanche Christ n'était pas resté pour la suite! Un grand moment de convivialité était prévu ce soir chez les Soukar ; mais le jeune Fabre avait décliné l'invitation de Nicolas. Encore ce matin, après la fin de la cérémonie qui s'était tenue au jardin du Palais National, dans leur fière uniforme officiel de gendarmerie, tout deux
assis dans la chambre de Christ, ils converssaient en compagnie d'Anaïa qui était venu les féliciter, ou plutôt, Nicolas cherchait un moyen pour qu'il vienne ce soir.

- Allez Christopher, les garçons seront là ! Essayait-il de lui convaincre en jouant machinalement avec son kepi noir de gendarme.

- Non Nicolas, insiste autant que tu veux c'est non. Ce soir je vais jouer à Ibo beach et j'en profiterai de célébrer cela avec Bozak et compagnie ! D'ailleurs autant te le dire tout de suite, je n'asssisterai pas au Gala. Couvres-moi.

- Tu rentreras au moins ?

- On est vendredi, deux petits jours Nicolas. Avec les gars, nous irons à Jacmel et au Cayes. Nous animons les soirées dansantes privés tout les week-ends dans Port-au-Prince ou en Provinces. Bozak est vraiment heureux.

Nicolas maugréa tout bas quelque chose. Il s'avérait que Monsieur manifestait quelque peu de la jalousie des nouvelles fréquentations de Christopher. Il passait beaucoup de son temps avec les membres de son groupe de musique; Mais bien évidemment, voulant gardé une posture virile, il n'osera jamais l'avouer !

- Tu pourrais venir ! Lui dit Christ. Nous pèterons quelques bières et ce serait mille fois mieux que d'assister à une soirée ennuyeuse où Arthur ne fera que discourir les mêmes mélodies élogieuses à ton égard...

Il arqua ses sourcils d'un mouvement rapide de désapprobation.

- Non! Ce sera sans façon. Déclina-t-il