❁𝟗𝟑

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Nicolas conduisait en remontant les avalaiges menant vers Pétion-ville. Sa destination? Péguy-Ville, rue de Meyotte, plus précisément à la résidence des Widmaer non loin de celle du grand cardiologue Jean-Michel Guérin. Le soleil brillait haut dans le ciel de Pétion-Ville, baignant la ville dans une lumière dorée. Nicolas, au volant, conduisait son ami vers les répétitions de son groupe musical, un service rendu d'autant plus précieux que Ruben avait privé Christopher de véhicule. Ce dont il pouvait nonobstant se vanter, c'était qu'il multipliait des petits contrats par-ci par-là et leur popularité prenait du large. La voiture serpentait à travers les rues animées, et les paysages urbains défilaient, offrant un contraste saisissant entre l'agitation de la ville et la tranquillité de leur conversation. En cette journée endimanchée, les rues calmes et paisibles de notre cher bourg, saluaient chaleureusement l'ouverture des luxueux magasins. Il bifurqua vers la rue Darguin et du faire marche arrière.

- Ici est à sens unique ? Pourquoi tu esquives? S'enquit Christopher

- Non, mais il semblerait qu'ils vont organiser une activité pré-carnavalesque et des démonstrations de bolides.

Christopher centra mieux ses yeux en penchant légèrement la tête et remarqua des monteurs de stands.

- J'aurais dû emmener Anaïa, elle aurait été ravie de regarder les défilés du dimanche !

- Et tu crois qu'elle a quel âge, cinq ans? Se moqua Nicolas.

- Ahah! Quelle gouaille Nicolas, et que veux tu qu'elle regarde? Vas-y je t'écoute...

- Je ne l'ai pas dit d'une mauvaise intention. Je pense simplement que peut-être que...

- Que quoi Nicolas ? Anaïa n'est qu'une gamine, je te rappelle qu'elle n'a que seize ans, à peine! Rétorqua-t-il avec une pointe d'accentuation sur ses deux derniers mots.

- Oublie Christopher ! Ton acrimonie alors . Machônna-t-il en empruntant déjà les beaux quartiers menant à Berthé.

- Parlant d'acrimonie, j'ai une question sur un sujet qui m'a causé une bien mauvaise humeur ce matin, et tu es le seul susceptible de me donner des réponses .

- Vas-y je t'écoute.

-Tu sais, je ne peux pas croire que ma propre famille puisse me faire cela, en arriver à ce point là ! Commença Christopher, la voix teintée d'une tristesse palpable.

- Te faire quoi ?

- J'ai encore du mal à croire qu'en vertu d'un droit de parenté, on se croit autoriser à voler la famille.

- De quoi parles-tu donc?

- Yolande et ma mère me volent !

Les épais arcades sourcillères de Nicolas s'arquèrent subitement !

- Te voles?

- Figure-toi que si mon ami ! Confirma-t-il en ouvrant la boîte à gant de Nicolas. Où sont tes M&M?

- Je n'en ai plus ! Il faut que je refasse le stock.Te voles dis- tu. En es-tu sûr de ce que tu avances ?

- Aussi sûr que le bleu limpide de la voûte céleste !

- Et quels sont tes arguments qui te permettent d'alléger de telles choses ?

-Je passais près du bureau de mère et j'ai surpris cette conversation troublante entre elle et Yolande.

- Alors?

- Apparemment, mon grand-père maternel avant sa mort, aurait légué à Leizl et moi, la maison en pin d'épices et ses instruments de musique !

.𝐎𝐮𝐭𝐬𝐢𝐝𝐞𝐫.Where stories live. Discover now